En 2001, How You Remind Me propulsait Nickelback sur le devant de la scène mondiale, mais selon Chad Kroeger, le groupe n’a pourtant jamais gagné d’argent avec ce tube.
Un succès commercial sans retombées financières
Dans un épisode du podcast Sticks and Stones datant de mai 2021, Chad Kroeger est revenu sur l’époque de Silver Side Up et la fulgurante ascension de Nickelback. Avec son avocat et partenaire de longue date Jonathan Simkin, il raconte un moment marquant à New York, au cours duquel ils fêtaient leur accord pour créer le label 604 Records : “On est riches ! On est riches !”, s’étaient-ils dit en traversant Manhattan en limousine.
Mais la réalité était tout autre. Kroeger précise : “Je ne pense pas avoir vu un dollar des recettes de How You Remind Me ou des ventes de disques de Silver Side Up. Et toutes les tournées que nous faisions, nous étions probablement à peine rentables parce que nous devions payer le bus et les employés. À aucun moment nous n’avons vu un chèque en mode ‘Wow ! Que veux-tu acheter ?’.”
Un malentendu courant dans l’industrie musicale
Alors que l’on pourrait croire qu’un hit aussi massif assure une fortune immédiate à ses auteurs, l’expérience de Nickelback montre à quel point la structure de l’industrie musicale peut s’avérer désavantageuse pour les artistes, même au sommet des charts. Signé chez Roadrunner Records en 1999, le groupe a pourtant vu Silver Side Up atteindre la deuxième place du Billboard 200.
L’histoire de Nickelback illustre un cas emblématique où notoriété et revenus ne vont pas toujours de pair. Chad Kroeger l’admet avec humour : “Je me souviens juste avoir pensé : ‘Je vais pouvoir déménager'”. La richesse viendra plus tard, progressivement, grâce à l’accumulation des succès, des tournées mondiales et d’un travail constant qui finira par payer.