Review de Periphery IV : Hail Stan par Periphery

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Résumé
Authenticité
Composition
Production
SUMMARY

Periphery IV : Hail Stan est une superbe addition à la discographie de Periphery.

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4.7

Periphery a grandement évolué depuis que le projet était uniquement constitué de Misha Mansoor dans sa chambre d’étudiant. Maintenant, c’est un des groupes phares de la scène Metal moderne, et chaque album est célébré par une marée de fans toujours grandissante.

Periphery en quelques mots

Periphery est un groupe de Metal Progressif fondé en 2005 entre Bethesda et Baltimore (Maryland), aux États-Unis. Il est constitué aujourd’hui de Spencer Sotelo (chant), Misha Mansoor (guitare), Jake Bowen (guitare), Mark Holcomb (guitare) et Matt Halpern (batterie).

Le groupe cumule à ce jour 2 EP (Icarus en 2011 et Clear en 2014), ainsi que 6 albums (Periphery en 2010, Periphery II : This Time It’s Personal en 2012, Juggernaut Alpha & Juggernaut Omega en 2015, Periphery III : Select Difficulty en 2016, et Periphery IV : Hail Stan publié aujourd’hui même, le 5 avril 2019).

Des musiciens audacieux

Le titre avec sa faute de frappe annonce un album blagueur. Néanmoins, sans surprise, la musique est bonne. Periphery est un groupe moderne qui représente le succès. Travailleurs, les membres ont su s’adapter au marché actuel. Entre le groupe, les projets parallèles et leurs entreprises personnelles, ça se passe bien pour les musiciens de Periphery. Dernièrement, le groupe s’est même permis de quitter son label Sumerian Records, afin de lancer le sien intitulé 3DOT Recordings. C’est via celui-ci que Hail Stan a été publié.

Un groupe qui sait se diversifier

L’album est relativement varié. On retrouve des morceaux très lourds (Reptile, Blood Eagle, CHVRCH BVRNER), d’autres beaucoup plus doux (Garden In The Bones, It’s Only Smiles, Crush), et certains entre les deux (Follow Your Ghost, Sentient Glow, Satellites). Niveau variété, voilà de quoi vous faire une petite idée :

Reptile, première chanson, est très longue et progressive. 16 minutes au total, et pourtant rien ne semble superflu. On a même le droit à un super featuring du chanteur de Sikth.
Blood Eagle est une grosse claque violente de 6 minutes.
CHVRCH BVRNER est un court concentré d’intensité étrange de 3 minutes.
Garden In The Bones est une piste plus atmosphérique qui fait presque 6 minutes.

Et pourtant nous ne sommes qu’à la moitié de l’opus… Le reste est plus mélodique et moins agressif. Ce qui ressort est une forte cohérence, le groupe ne laisse pas la technique primer sur la musicalité des compositions. La performance de Matt Halpern est toujours aussi splendide. Le bougre frappe très fort, tout en conservant beaucoup de nuances. On sent qu’énormément de temps a été passé à choisir et accorder le matériel. Le son est merveilleux et le mix accentue la qualité de l’excellente performance.

Un son d’une qualité exceptionnelle

La production a été effectuée par Misha Mansoor et Nolly. Niveau mix, c’est également Nolly qui s’en est occupé. Les tones de guitare sont belles et servent toujours les compositions. La basse est comme d’habitude, c’est-à-dire monstrueuse. Elle a le son signature de Nolly, une grosse basse pleine de distorsion qui unifie les guitares. Quant au mastering, c’est Ermin Hamidovic qui s’en est chargé. Il s’agit d’un des collaborateurs les plus fidèles de Nolly.

Des performances de haut vol

Néanmoins, les gros points forts de l’album sont la performance vocale de Spencer qui atteint de nouveaux sommets, et les riffs goûteux de Mark Holcomb qui apportent une saveur non négligeable. Les paroles sont un peu moins personnelles comme a pu mentionner le chanteur dans les interviews de promotion pour Hail Stan. On sent que le groupe s’est amusé, c’est plus léger, moins intime. Ce qui en fait un album qui ne se prend pas au sérieux bien qu’excellent. Les parties électroniques ont été créées par Misha et Jake, qui dosent de mieux en mieux la présence de ces éléments. Les orchestrations ont été programmées par Misha, puis mélangées à de vraies orchestrations arrangées et enregistrées par Randy Slaugh (Tesseract, Devin Townsend, Architects…). En outre, Satellites est une excellente conclusion. Cette chanson progressive permet de clôturer naturellement Hail Stan. Mention spéciale pour Spencer qui touche les notes les plus hautes de sa carrière sur le pont.

Un succès bien mérité

Au final, Periphery IV : Hail Stan mélange Metal Progressif, orchestrations et éléments électroniques avec goût, ce qui en fait une superbe addition à la discographie de Periphery. On ne peut qu’espérer pour les musiciens qu’ils continuent à entretenir une bonne relation, et prolongent leur carrière afin d’expérimenter et composer de nouvelles chansons audacieuses.

Chansons préférées de Periphery IV : Hail Stan : Reptile, Sentient Glow, Satellites

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