Dans une interview accordée à Classic Rock, le regretté batteur de The Rolling Stones, Charlie Watts, a évoqué la tragédie de Brian Jones, la gloire de Led Zeppelin et l’importance d’un bon tailleur.
Lorsqu’on lui a demandé de parler de sa rencontre avec Brian Jones et le fait de rejoindre The Rolling Stones, Charlie Watts a déclaré : “C’était son groupe, vraiment. C’était lui qui avait la passion. Brian jouait des choses que les autres ne jouaient pas. Il jouait comme Elmore James. On allait dans des bals et il jouait Dust My Broom [chanson d’Elmore James]. Personne n’avait entendu parler de ce genre de choses.”
“[Malheureusement], l’une des choses qui rendait Brian fou était de vouloir, et d’essayer désespérément, d’être une star. Il était une star, mais il ne pouvait pas le supporter, physiquement ou mentalement.”
À propos du surnom “le plus grand groupe de Rock ‘N’ Roll du monde”
“Je ne pense pas. Et Little Richard ? Il y a aussi Dave Bartholomew et Fats Domino, le groupe de studio de Chuck Berry – il n’y a pas de meilleur groupe de Rock ‘N’ Roll. C’est de là que vient notre musique. Roll Over Beethoven joué par quelqu’un d’autre, c’est une blague. On s’en approche parfois avec Little Queenie ou Around And Around.”
“Pour moi, beaucoup de groupes blancs sont surestimés. Je dis groupes blancs parce que la plupart de la musique que j’aime jouer est faite par des musiciens afro-américains, des trucs des années 40 et 50. Quand les musiciens blancs ont repris le Blues, ils ont semblé être obligés de l’étendre dans toutes les directions : Led Zeppelin, Cream, des versions de 15 minutes de Crossroads. Les [Rolling] Stones ne l’ont jamais fait. Led Zeppelin était incroyable. Le son de [John] Bonham et Jimmy Page à lui seul était incroyable, il se suffisait à lui-même. Et puis il y avait le fait qu’ils étaient de sacrés bons musiciens.”
L’habit fait-il le moine ?
“[Lors de cette interview, Charlie Watts portait un costume par une journée particulièrement chaude] Non, il ne le fait pas, mais il contribue à rendre l’homme beau. […] Peu de gens s’en soucient et le grand public ne s’en soucie plus, donc ça n’a pas vraiment d’importance.”
“Mais oui, un costume bien fait que vous essayez de garder à votre taille pendant 30 ans, ça c’est de la motivation. Je porte encore des vêtements que j’ai achetés il y a 30 ans. Ils coûtent tellement cher que je refuse de m’en séparer.”
L’intégralité de l’interview est parue dans le numéro d’août 2012 de Classic Rock #174.