Landmvrks, le groupe de Metalcore français qui séduit un large public depuis quelques temps, a commencé sa tournée à travers l’Europe, pour défendre sur scène son album Lost In The Waves, sorti en mars 2021 (puis en version “The Complete Edition” en ce début 2022).
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Après le coup d’envoi à Lille, les marseillais ont offert un concert à guichet fermé à la Maroquinerie à Paris, le 19 mars.
Sur cette tournée en cours, qui sillonne l’Europe jusqu’à la fin mai 2022 et qui s’achèvera à Londres, Landmvrks est accompagné de Resolve, Ten56 et Glassbone sur la plupart des dates, dont beaucoup sont déjà “sold out” ! Mais à Paris ce soir-là, Resolve n’est pas de la partie, et c’est Ashen qui ouvre les hostilités.
À mon arrivée, les abords de la Maroquinerie sont inondés d’amateurs de musique extrême. La file d’attente à l’entrée est déjà interminable et de nombreuses personnes continuent à affluer et à venir grossir les rangs. Les visages démasqués affichent pour la plupart de larges sourires ou des mines de satisfaction à l’idée de vibrer devant une scène de concert de qualité.
Ashen
La salle est déjà pleine quand Ashen arrive sur scène. Ce groupe, créé en 2021, donc tout neuf, offre une performance énergique, avec des textes axés sur les angoisses, les traumatismes et les peurs, surtout dans ce monde absurde, qui forment leur identité textuelle.
Au centre de l’attention, un Clem Richard au micro, habité par une aisance qui entraîne avec lui les autres musiciens dans un set court mais auquel la salle répond par un véritable entrain, caractérisé entre autres par de belles acrobaties de crowdsurfing de la part du public.
Le ton est donné pour le reste de la soirée.
Ashen – Sapiens :
Ten56.
Après un intermède pendant lequel le public se transforme en une vague d’allées et venues vers le bar ou même dans la cour extérieure, les adeptes du gros son se retrouvent à nouveau devant la scène, dans l’attente impatiente de Ten56 ; qui donne ce soir-là son tout premier concert public !
Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte sans wifi ces derniers mois, Ten56 est un groupe français de metalcore/Deathcore, créé à l’été 2020, dans un besoin d’exprimer le malaise de notre société. Le groupe a été forgé dans les entrailles de la pandémie, et initié par l’ancien chanteur de Betraying The Martyrs, Aaron Matts.
Les quelques sorties de single qui ont précédé cette première performance publique ont marqué la scène française en 2021, avec des titres comme Diazepam et Sick Dog qui sont marqués par la noirceur, le malaise, et des éléments sonores brutaux qui évoquent parfaitement les aspects les plus sombres et les plus viscéraux de la nature humaine.
Ce soir, Ten56 (le projet porte le nom du code radio de la police britannique pour identifier une tentative de suicide) donne vie en live à son EP Downer Part.1, sorti fin novembre 2021, et nous éclabousse avec sa rythmique très soutenue, qui accentue les lignes mélodiques dissonantes et morbides comme un Korn des débuts, et sa représentation parfaite de la violence des troubles psychologiques soulignée par le chant ultra lourd de Matts.
C’est puissant, c’est saisissant et ça illustre avec une grande précision la rage et la folie !
Line-up de ce soir :
- Aaron Matts au chant (incarnant totalement les paroles des différents morceaux)
- Quentin Godet à la guitare (également membre de Kadinja, particulièrement frénétique et efficace)
- Luka Garotin à la guitare (également membre de Earth Trip)
- Steeves Hostin à la basse sur cette tournée (membre de Betraying The Martyrs)
- Arnaud Verrier à la batterie (également membre de Uneven Structure et Zuul FX, furieux à souhait)
Setlist :
- Intro
- Exit Bag
- Diazepam
- Shitspitter
- Sick Dog
- Yenta (joué en avant première avant sa sortie officielle)
- Boy
- Kimo
ten56. – Yenta :
Landmvrks
Après une courte mise au point technique avec l’ingénieur du son à la batterie, et une attente fébrile du public, l’entrée en piste des marseillais s’accompagne d’une folie anarchique dès la première note, mes quelques bleus hérités à cette occasion en témoignent !
Landmvrks est né en 2014 à Marseille. Le groupe – composé de Florent Salfati au chant, Nicolas Exposito et Paul C. Wilson aux guitares, Rudy Purkart à la basse et Kévin D’Agostino à la batterie – commence rapidement à composer des chansons, à enregistrer et à jouer des concerts locaux et, petit à petit, se fait un nom sur la scène metalcore française.
En mai 2016, Landmvrks a sorti son premier album, Hollow, entièrement produit par Florent Salfati et Nicolas Exposito. Ils ont décidé de sortir cet album de manière indépendante, et sont partis en tournée sur les routes d’Europe pour le présenter au plus grand nombre. Ils ont séduit leur public avec un style metalcore moderne épicé de riffs hardcore et de refrains accrocheurs.
En 2018, le groupe a signé un contrat avec Arising Empire pour son deuxième album studio, Fantasy, qui a démontré à quel point le groupe s’était fait un nom et avait affirmé son propre style. Pendant deux ans, les musiciens ont parcouru le monde, et ont eu l’occasion de faire de nombreuses tournées avec While She Sleeps, Stray From The Path et Any Given Day, entre autres.
Pendant leur tournée, ils ont eu le temps de se concentrer sur leur troisième album, Lost In The Waves, qui est sorti le 19 mars 2021 via Arising Empire. Ce dernier montre clairement la nouvelle direction prise par Landmvrks ainsi que les forces du son du groupe, qui est mature, mélodique, profond et puissant.
Les musiciens de Landmvrks sont des performeurs hors pair, mais il règne ce soir une atmosphère très particulière, les parties les plus mélodieuses permettant de reprendre son souffle entre deux éclats de l’énergie la plus abrupte.
L’atmosphère de la salle donne totalement l’effet escompté et c’est un chaos de wall of death, de moshpit, et de vagues indiscernables de corps qui mettent en valeur l’ensemble de la performance.
C’était de loin l’une des nuits de concert les plus furieuses depuis la fin de la pandémie ! Landmvrks est clairement sur la pente ascendante et il semble que ce ne soit pas près de changer.
Setlist :
- Intro
- Lost In A Wave
- Rainfall
- Blistering
- Winter
- Wake Up Call
- Death
- Visage
- Say No Word
- Tired Of It All
- Scars
- Self-Made Black Hole
Landmvrks – Self-Made Black Hole (feat. Resolve) :
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
