Le mythique groupe anglais a donné un concert dans la belle salle de la Seine Musicale, sur l’île Seguin, aux abords de Paris.
Dès mon arrivée, j’ai constaté non seulement une organisation impeccable, mais aussi un accueil chaleureux.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Stengah
La première partie, assurée par le groupe Stengah, commence à 20 heures précises.
Le groupe lillois, créé en 2013, a pris le temps de la réflexion avant de sortir un album en mars 2022, Soma Sema. Le déclic pour franchir cette étape s’est produit lorsque le groupe a remporté un tremplin pour le festival Wacken en 2017… Ce temps de raffinement de l’écriture a porté ses fruits pour un résultat fin, technique sans être prise de tête, et non dénué de puissance.
Et c’est en première partie d’un groupe aussi emblématique que Deep Purple qu’ils jouent ce soir… Je me dis que ça ne doit pas être un hasard.
Le Metal technique qui est délivré sur scène se distingue par une écriture rythmique complexe, et on comprend pourquoi. Le batteur Eliott Williame est le principal compositeur du groupe, ce qui donne lieu à des polyrythmies intéressantes. Cette structure n’oublie pas de s’enrichir de mélodies dotées d’une certaine profondeur, où il est possible de percevoir les influences de Gojira, Lamb Of God ou encore Meshuggah.
Au-delà d’une mise en scène un peu faible au niveau des lumières en début de set, on se laisse prendre par l’enchaînement des titres joués avec précision et force, mais aussi une joie visible.
Même si la voix du chanteur, Nicolas Queste, ne semble pas toujours parfaitement posée par moments, cela est très bien compensé par une bonne présence scénique.
Eliott Williame nous offre un beau solo de batterie, et on note également les performances de qualité de Benoit Creteur à la basse, et d’Alex Orta à la guitare. Un set plutôt réussi.
Stengah – Above Inhumanity (live from “Mosaic”) :
Deep Purple
Après un entracte d’une vingtaine de minutes, qui permet d’aller prendre l’air à la pointe de l’île notamment, avec une vue grandiose sur la Seine, la performance de Deep Purple commence à 21h15, très précisément.
Sur les trois premiers titres, le groupe britannique à la carrière de plus d’un demi-siècle, démarre dans un calme relatif, avec notamment sur le deuxième titre, Pictures of Home, où il me semble entendre quelques incorporations de passages de Child in Time à la guitare.
Ian Gillan n’a pas l’air d’avoir une pêche d’enfer, mais c’est stable, et ces premiers morceaux sont un démarrage plutôt blues Rock, voire même avec des accents jazzy.
En introduction du cinquième titre, Uncommon Man, le groupe dédie la performance à John Lord, le claviériste original décédé en 2012, et à toutes les personnes qui nous ont quittés.
Ce morceau entamé par un solo de guitare superbement joué par Simon McBride, puis enrichi par la solide batterie de Ian Paice, marque le décollage de l’énergie du concert. Au chant aussi, la voix est plus assurée. La montée en puissance de ce titre se poursuit avec la virtuosité du claviériste Don Airey, marquant l’identité d’une belle partie du répertoire de Deep Purple.
Lors de la performance du titre phare When a Blind Man Cries, l’atmosphère dans la salle se réveille vraiment, introduite par la phrase suivante :
Ce titre parle de l’autre type, celui qui ne médit pas, qui ne se plaint pas.
Ian Gillan se donne à fond sur cette interprétation pleine de blues, avec une performance vocale assez soutenue, voire un peu éprouvante sur la dernière strophe.
Don Airey s’adonne à un autre solo de clavier sous la forme d’un mash-up un peu délirant incorporant, entre autres, “La vie en rose” de Piaf ou un passage de “La marche Turque”.
Space Truckin’ commence par un joli solo de basse énergique de Roger Glover qui court de haut en bas de la scène. Le morceau continue avec un bel esprit dans la foule, et se termine sur un superbe final à la batterie sous un jeu de lumière multicolore.
Dès la première note de Smoke on the Water, la foule est en délire, et la majorité de la salle est debout (je précise que c’est un concert 100% assis), avec une grande proportion de fans inconditionnels. Le public reprend en cœur, donnant une réelle profondeur à la performance ; un très beau moment de partage… et que d’ovations !
Le set semble s’arrêter là et les musiciens échangent quelques mots en français :
Merci, c’était magnifique ! Merci, et take it easy.
Les musiciens réapparaissent sur scène pour le rappel, délivrant notamment Hush, un solo de basse divertissant où Roger Glover joue avec le public, et concluent sur le titre Black Night.
Globalement, malgré quelques longueurs ou une relative fatigue vocale, mais toujours plus énergique qu’au Hellfest, il s’agit d’un beau concert, notamment marqué par une belle complicité avec le public, et avec une setlist plutôt blues/jazz que Hard Rock, mais pas molle pour autant.
Une soirée que l’on peut qualifier de réussie, notamment au vu de la salle entièrement remplie, exposée à du metal technique frais dans un premier temps, pour ensuite se calmer et regagner en dynamisme tout au long de la soirée.
Line-up :
- Chant : Ian Gillan
- Guitare : Simon McBride
- Clavier : Don Airey
- Basse : Roger Glover
- Batterie : Ian Paice
Setlist :
- Highway Star
- Pictures of Home (avec quelques mesures du solo de guitare de Child in Time)
- No Need to Shout
- Nothing at All
- Uncommon Man (dédié à Jon Lord)
- Lazy (introduit par un solo d’orgue)
- When a Blind Man Cries
- Throw My Bones
- Keyboard Solo
- Perfect Strangers
- Space Truckin’
- Smoke on the Water
Encore :
- Caught in the Act
- Wring That Neck
- Hush (reprise de Joe South)
- Bass Solo
- Black Night
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
