
Cette année, la nouvelle sensation Rock et Metal en provenance du Royaume-Uni, Sleep Token, a commencé sa tournée européenne par une performance unique en Suisse, au Greenfield Festival d’Interlaken.
Le groupe s’est produit le premier jour du festival vers les 19 heures, en plein jour, ce qui n’est pas forcément le cadre dans lequel le collectif imaginait jouer sa musique lorsqu’il l’a créée. Cependant, même avec des conditions imparfaites, les fans se pressent vers la scène secondaire, et le nombre de personnes ainsi que le niveau d’excitation sont au plus haut ; probablement du jamais vu pour un groupe aussi bas sur l’affiche.
Clôturant habituellement ses concerts avec The Offering, Vessel et son collectif d’anonymes ont cette fois-ci démarré avec le single principal du premier album Sundowning sorti en 2019. Malgré un petit problème de micro au départ, l’interprétation est forte et engloutit instantanément le public dans l’univers du groupe.
Les musiciens enchaînent rapidement avec le titre Like That, plus pop, et le couplent avec le récent single Granite, déjà très apprécié des fans. Le public se délecte de la voix suave de Vessel et des restitutions instrumentales immaculées des autres membres, chantant à tue-tête à l’avant comme à l’arrière.
Et voici maintenant Vore, la chanson de blackgaze/Metalcore du dernier album, Take Me Back To Eden. C’est la première fois que le groupe joue cette chanson en live et elle est puissante à souhait, Vessel délivrant ses cris stridents qui sont aussi troublants que sur la version studio.
La foule est ensuite accueillie par le banger de Metal Alternatif du deuxième album This Place Will Become Your Tomb, à savoir Alkaline. Une fois de plus, les gens chantent et l’énergie est toujours au rendez-vous.
On a l’impression que ça vient de commencer mais on est déjà vers la fin du set et Sleep Token livre sa chanson la plus connue, The Summoning, avec ses breakdowns énergiques, son superbe solo de guitare et bien sûr sa section funk sexy à la fin, où la voix de Vessel est presque entièrement couverte par les fans qui crient les paroles en chœur.
L’énergie retombe, le temps s’arrête et Vessel se met au piano, seul, en silence, et commence à jouer quelques accords qui l’amènent à chanter le premier couplet de Rain, une autre chanson sensationnelle du dernier album, sorti le 19 mai. Il est accompagné d’un chœur masqué composé de trois femmes, et les harmonies peuvent être pleinement perçues, contrairement au reste du set où elles étaient un peu noyées dans le mix. Étonnamment, Rain n’est pas le morceau le plus efficace en live ; cependant, cela peut être lié au fait que, comme Vore, c’était la première fois que le groupe le jouait en concert.
Enfin, le set se termine pour de bon sur Higher, extrait de Sundowning, et le chant puissant de Vessel est au premier plan jusqu’à ce que le breakdown final frappe et épate tout le monde, laissant la foule dans un mélange de stupeur et de satisfaction pour le reste de la soirée.
S’il y a une chose de sûre, c’est que c’est la dernière fois que l’on voit ce groupe aussi bas sur une affiche.