Motörhead
Bomber

Avant de présenter cet album extraordinaire et pilier d’un style, je voudrais prévenir les âmes sensibles de s’abstenir de lecture.

Pourquoi ? Eh bien parce qu’après avoir écrit sur le dernier massacre (surtout de la prod) de Metallica, un petit groupe d’oreilles vierges ne supportant ni insultes (c’est vrai que je ne suis pas vraiment poli) ni véritable musique et préférant leurs petits dépressifs du Neo – Metal ; Emo – Vegan ; et personnes souffrantes d’acouphènes au dessus de 20 W ; sont venus critiquer comme quoi « C’est un bon album » (et donc qu’en plus de souffrir de mauvais goûts, ils souffrent de mauvaise audition) et mes répliques coûtant la suppression de ma review ; mais comment en vouloir à Metalzone ? Je ne peux pas, ils veillent à la prestance de ce site et de ses commentaires.

BOMBER : j’ai acheté cet album peut-être bien 1 an ou 2 après sa sortie et c’est un souvenir que je n’oublierai pas, certes ce n’était pas encore l’apogée du lourd de Motörhead comme ils pourront le connaître avec la chanson « The Game » ou « We Are Motörhead » ou « Märch ör Dïe » mais c’était un grand pas pour le Rock/Metal.

Bon déjà rien que la chanson éponyme et son riff unique était une nouvelle sonorité, le coté « sans filtre » des paroles, la basse omniprésente et dominante : mis à part Sabbath, nous n’entendions rien de tout cela. Puis Lemmy (grand féministe et donc visionnaire pour son temps) avait des protégéEs : Girlschool qui ont fait une très bonne reprise au passage.

Petite mention pour « All The Aces » qui avait un son de guitare plus rond, et qui (lyriquement) était comme un prototype de « Ace Of Spades » et de « Rock N’ Roll ».

« Dead Men Tell No Tales » on n’avait jamais entendu ça, le son de guitare un peu « épique » à l’intro (qui à mon sens ressemble un peu à du Maiden) et qui prône une idée de Lemmy : « L’héroïne ça te tue » ; un riff incroyable déjà pour l’époque (un des premiers que j’ai appris), un solo impressionnant entre épique et morbide.

Et là, une chanson qui possède un riff d’intro semblable à Overkill (mais plus bref) et qui 21 après en 2000 à la sortie de « We Are Motörhead » me semblera familier dans la chanson éponyme : “Stone Dead Forever”, basse très présente et bien crade, solo de basse un peu avant celui de la guitare à la Wah.

C’était pour les chansons qui m’ont le plus marquées, tout l’album est excellent évidemment, c’était nouveau et impressionnant, il fallait le vivre pour comprendre qu’il y avait plus lourd que Sabbath, plus agressif que le Punk et qu’un nouveau genre s’installait, un genre qui allait me marquer pour le reste de ma vie : le Lemmy style, soit du Rock N’ Roll version Speed and Loud avec les influences blues et sauvagerie Punk, carburant au Speed, Jack Daniel et Marlboro Red.

De plus une nouvelle facette de rébellion arrivait, plus que les cheveux longs, plus que l’alcool et le style vestimentaire : le dégueulasse et minimaliste : « Si on s’installait à côté de chez toi, ta pelouse en crèverait ». Souvent imité, jamais égalé même si le principe sera repris dans les 90’s avec le Grunge : soit le début de l’apparition des dépressifs faiblards et sensibles auditivement. Avant, on était rejeté ? « Bah allez vous faire f**tre ». Désormais on préfère chialer et se laisser crever, c’est ça qui a tué la musique.

Tandis que cet album était le signe qu’on pouvait se réinventer, Lemmy était le signe que l’on pouvait envoyer balader tout et tout le monde et était l’incarnation du Rock. Cet album a façonné une partie de la musique, mais aussi une partie des fans.

Donc cet album à travers son style, sa vitesse, ses musiciens, son leader a ancré des gens dans la musique à jamais.

Puis la pochette était un sacré chef-d’œuvre pour l’époque.