John Petrucci de Dream Theater : "J'ai toujours été influencé par des gars comme David Gilmour, Neal Schon et Gary Moore. Ils sont phénoménaux"

à 15 h 26 min
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Dream Theater : La guitare signature à 8 cordes de John Petrucci est enfin arrivée

Dans une interview récemment publiée sur Guitar World, le guitariste de Dream Theater, John Petrucci, a abordé divers sujets à l’occasion de la sortie récente du nouvel album du groupe, intitulé A View from the Top of the World.

En parlant de sa carrière de producteur, il a déclaré : “J’ai commencé à produire avec Scenes from a Memory [1999]. Mike Portnoy et moi étions partenaires, et nous avons continué jusqu’à ce qu’il quitte le groupe. À ce moment-là, j’ai commencé à produire nos disques moi-même. J’admets que j’avais beaucoup à apprendre. Il y avait beaucoup de responsabilités sur mes épaules. Entre tous les disques que nous avons faits depuis, j’ai beaucoup grandi. On ne peut pas s’empêcher d’apprendre. Vous apprenez de vos erreurs et de ce que vous auriez dû faire différemment.”

Lorsqu’on lui a demandé de parler d’une des erreurs qu’il a commises, il a répondu : “Je dirais que je n’ai pas toujours écouté les gens quand ils soulevaient certaines idées ou préoccupations. Quand on est producteur, on dirige le navire, mais il faut faire attention à ne pas avoir l’esprit fermé. Si quelqu’un soulève quelque chose, vous ne pouvez pas le faire taire. James peut dire : ‘Le mixage est bon, mais la batterie est un peu trop traitée’. Et je pourrais dire : ‘Non, ce n’est pas le cas. Ça sonne bien’. Tu te mets presque sur la défensive parce que tu y as mis beaucoup d’efforts. Ou Mike peut dire : ‘Tu sais, c’est vraiment bien, mais je pense qu’il y a trop de ballades’. Ma réaction instinctive pourrait être de ne pas être d’accord, mais je ne peux pas être dédaigneux. Je dois écouter ces commentaires.”

“Je dois les écouter parce que, bien sûr, ils peuvent avoir raison. J’ai donc appris à vraiment écouter les gars et à avoir l’esprit ouvert. Un bon exemple sur le nouveau disque est quand Mike a dit : ‘Il y a beaucoup d’énergie sur le disque, mais nous n’avons pas fait de ballade. J’ai l’impression qu’il nous faut une chanson mid-tempo’. Au lieu de dire : ‘Je ne pense pas’, j’ai dit : ‘Essayons’. On a fini par écrire Invisible Monster, et c’est l’une des chansons les plus cool de l’album. Il est important d’avoir le dernier mot et de diriger le navire, mais il est également important de vraiment écouter les gens, parce qu’ils ont peut-être raison et que vous pourriez apprendre quelque chose.”

Parlant plus spécifiquement de la composition des chansons, Petrucci a commenté le contraste présent dans les morceaux du nouvel album : “J’adore mélanger différentes approches. Vous savez, la guitare est un instrument tellement beau et expressif. Elle vous permet d’avoir un impact sur l’aspect mélodique de tellement de façons. Lorsque vous jouez un solo, vous êtes le chanteur du groupe pendant quelques instants. Dans ce sens, j’ai toujours été influencé par des gars comme David Gilmour, Neal Schon et Gary Moore. Ils sont phénoménaux dans ce domaine.”

“Si une chanson est vraiment énergique et comporte beaucoup de riffs, je mets en contraste une belle section mélodique. Ce côté ressort dans The Alien et Awaken the Master. Cette juxtaposition a toujours été très importante pour moi.”

“Je vais vous donner ma propre analogie : Si nous étions dans un hors-bord à pleine vitesse pendant un certain temps, il serait parfois agréable de ralentir et de simplement admirer l’eau. On regarderait le paysage, les montagnes ; on prendrait juste un moment pour respirer. C’est ce que permettent ces sections mélodiques. J’aime la façon dont la guitare vous permet de vivre ces contrastes.”

Plus tard dans l’interview, Petrucci a parlé du matériel qu’il a utilisé pour enregistrer l’album : “J’ai surtout utilisé ma Ernie Ball Music Man Majesty. J’ai utilisé la Purple Nebula, qui est tout simplement une guitare au son magnifique. Pour les trucs à sept cordes, j’ai pris ma Majesty 7 Ember Glow, et sur Awaken the Master, je jouais sur le prototype à huit cordes. Il se peut que j’aie fait quelques couches sur Sleeping Giant avec la huit cordes. Les trucs acoustiques ont été faits sur une Taylor Builder’s Edition.”

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait “un moment préféré sur l’album” en termes de guitare, il a répondu : “L’un de mes moments préférés est dans l’intro de Sleeping Giant, lorsque la première guitare arrive sur le côté gauche. C’est le son que j’obtiens lorsque je branche la Majesty sur mon JP-2C. Vous m’entendez jouer le riff, et c’est vraiment brut sur un côté. J’adore ça. C’est la quintessence de mon son. J’entends ça et je me dis : ‘Ouais, ça déchire !’.”

A View from the Top of the World est disponible dès maintenant via Inside Out Music.

Dream Theater – Sleeping Giant :

Source : guitarworld.com
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