Mick Mars, guitariste de Mötley Crüe, a donné sa première interview sur sa décision de porter plainte contre le groupe dont il a fait partie pendant plus de quatre décennies.
Dans cet entretien avec Variety, il affirme avoir “fait vivre ces enfoirés pendant des années” et insiste sur le fait qu’il “ne laissera personne lui enlever” sa “part de cette société” qui a fait de Mötley Crüe le groupe qu’il est aujourd’hui.
L’avocat de Mars, Edwin McPherson, a déposé une plainte au nom du guitariste devant la Cour supérieure du comté de Los Angeles le jeudi 6 avril, demandant que sept sociétés associées à Mötley Crüe lui remettent les documents relatifs à leurs transactions commerciales après qu’il a informé le groupe qu’il se retirait des tournées en raison de ses problèmes de santé.
Mars prétend que les autres membres du groupe ont mis en oeuvre une campagne visant à l’exclure du groupe et à lui retirer ses droits de propriété sur les sociétés associées au groupe.
Dans son interview, Mars dit notamment de ses camarades de groupe : “Ces gars-là me martèlent depuis 1987, en essayant de me remplacer. Ils n’ont pas pu le faire, parce que je suis le guitariste. J’ai contribué à former ce groupe. C’est moi qui ai trouvé le nom [Mötley Crüe], c’est moi qui ai eu les idées, c’est moi qui ai reçu l’argent d’un bailleur de fonds pour créer ce groupe. Cela n’aurait mené nulle part. Et puis entendre des trucs de gens comme Bob Daisley du groupe d’Ozzy Osbourne, quand on tournait avec eux, et Carmine Appice… [Ces musiciens auraient entendu dire que Mötley Crüe essayait de se débarrasser de Mars depuis des années].”
“La chose qu’ils ne cessent de répéter, depuis de nombreuses années, c’est que j’ai une mauvaise mémoire. Et c’est complètement exagéré – c’est de la foutaise. Vers 2012, quand ils ont commencé à dire que j’avais une mauvaise mémoire et que je ne me souvenais pas des chansons, je suis rentré chez moi et j’ai vu tous mes médecins – parce que je prends soin de moi, je suis un vieux schnock. Il y avait tous les gens du groupe [du management, etc.] qui étaient là – probablement cinq ou six personnes – [contre] tous mes médecins qui disaient : ‘Il n’y a rien qui cloche chez lui’. Et maintenant, ils jouent encore à ce jeu avec moi.”
Concernant ses allégations dans le procès selon lesquelles la totalité des parties de basse étaient préenregistrées et certaines parties de chant et de batterie n’étaient pas en direct lors des récents concerts de Mötley Crüe, Mars déclare : “Oui, sur cette tournée en particulier, la basse de Nikki était 100% préenregistrée. La batterie de Tommy [Lee], à ma connaissance, était en grande partie préenregistrée. Je ne peux pas dire que tout était préenregistré, mais des gens dans le public m’ont dit qu’ils avaient entendu la batterie, alors que Tommy n’était pas là. La chanson avait commencé et il n’y avait pas de batteur. Des choses comme ça. En fait, tout ce que nous avons fait lors de cette tournée des stades était sur bande, parce que si nous rations une partie, ça continuait à tourner.”
Il ajoute : “Quoi qu’il en soit, ce fut les pires 36 concerts jamais donnés par ce groupe. 36 [au lieu des 12 prévus à l’origine] parce qu’ils savaient que je voulais me retirer du groupe après cela… Je ne sais pas, et je ne peux pas prétendre le savoir, mais j’ai l’impression qu’ils voulaient que je parte de toute façon. C’est ce qu’ils veulent depuis toujours. C’est frustrant pour moi. Je suis assez contrarié qu’ils fassent ce genre de choses, alors que j’ai fait vivre ces enfoirés pendant des années.”
Quant à ce qu’il attend de la suite des événements, maintenant qu’il a intenté ce procès, Mick indique : “Je suppose qu’ils espèrent simplement me voir me coucher et capituler. Je l’ai déjà fait à maintes reprises. Mais ce groupe que j’ai aidé à construire pendant 41 ans, je suis désolé, vous ne me l’enlèverez pas. J’ai travaillé très dur pour cela. C’est à moi. Je le garde. Vous ne pouvez pas l’avoir. Désolé. Mais ils sont bien préparés, je peux déjà vous le dire, parce que je les connais depuis longtemps. Pour autant, je ne ferai pas marche arrière. Je ne vais pas me coucher. Et nous verrons ce qui se passera. Je n’ai absolument pas peur d’eux, je ne suis pas intimidé et je n’ai rien à craindre d’autre.”
D’autres informations et développements sur cette histoire seront communiqués au fur et à mesure de l’avancement de la bataille juridique.
