Le chanteur de Rammstein, Till Lindemann, a intensifié sa bataille juridique contre le journal allemand Der Spiegel, alléguant que la publication s’est livrée à une falsification de documents et à une tentative d’escroquerie au procès. Le procès fait suite à l’article publié par Der Spiegel en juin 2023, détaillant les accusations d’inconduite sexuelle et les afterparties controversées “Row 0” liées à Lindemann.
La controverse a commencé en mai 2023 lorsqu’une femme a affirmé que sa boisson avait été contaminée lors d’une afterparty de Rammstein en Lituanie. Ces allégations ont donné lieu à une enquête interne et à une déclaration publique du batteur de Rammstein, Christoph Schneider. Ce dernier s’est dit personnellement choqué et a souligné l’engagement du groupe en matière de sécurité, en déclarant : “Les accusations de ces dernières semaines nous ont profondément ébranlés en tant que groupe et en tant que personne. Non, je ne pense pas qu’il se soit passé quoi que ce soit de criminel. Tout ce que j’ai entendu lors des soirées de Till, c’est que des adultes faisaient la fête ensemble”.
Au fur et à mesure que de nouvelles accusations faisaient surface, Der Spiegel a publié des récits détaillés de victimes présumées. En réponse, l’équipe juridique de Lindemann, Schertz Bergmann, a obtenu une interdiction de publication des principales allégations. Elle a fait valoir que le tribunal régional de Hambourg avait constaté “l’absence des preuves minimales nécessaires pour ce soupçon sérieux”.
Malgré l’interdiction, les autorités allemandes ont ouvert une enquête sur les allégations, mais celle-ci s’est achevée en août 2023, sans qu’aucune preuve pénale n’ait été trouvée à l’encontre de Lindemann. Le procureur général de Berlin a déclaré que l’évaluation des preuves et des témoignages ne permettait pas d’étayer les accusations d’actes non consensuels ou d’administration de substances incapacitantes.
La bataille juridique s’est intensifiée depuis que Schertz Bergmann a révélé que les déclarations sous serment présentées par Der Spiegel au cours de la procédure d’injonction auraient été falsifiées. Selon leur déclaration, les déclarations sous serment des femmes identifiées comme “Zoe” et “Sophie W.” n’étaient pas authentiques. L’une des déclarations sous serment présentait une lacune évidente, ce qui a fait naître des soupçons de falsification. Der Spiegel a par la suite admis avoir présenté des versions incorrectes de ces déclarations sous serment en raison d’un oubli interne.
La déclaration de Schertz Bergmann a mis en évidence les divergences importantes entre les différentes versions de la déclaration sous serment de “Zoe”, notamment en ce qui concerne ses souvenirs des événements. Ils ont souligné que cette question justifiait une enquête criminelle. En conséquence, M. Lindemann a déposé une plainte pénale auprès du ministère public de Hambourg contre la direction de Der Spiegel pour falsification et tentative d’escroquerie au procès.
Rammstein a également abordé la controverse en cours dans une déclaration récente, reconnaissant la nature sérieuse des allégations tout en maintenant que beaucoup d’entre elles étaient infondées et exagérées. Le groupe a exprimé sa gratitude à ses fans et à ses sympathisants pour leur soutien indéfectible en ces temps difficiles.
Post de Schertz Bergmann :
PPRESS RELEASE
RE TILL LINDEMANNCriminal charges of forgery and attempted trial fraud against SPIEGEL executives due to the affidavits submitted by SPIEGEL in the injunction proceedings against Till Lindemann pic.twitter.com/3tfk2VsIng
— Schertz Bergmann (@schertzbergmann) August 2, 2024
