C’est toujours pareil : dès qu’on trouve un musicien exceptionnel, il se démerde toujours pour disparaître en pleine gloire ! Et Stevie Ray Vaughan (SRV) ne fait malheureusement pas exception à la règle… C’est au cours d’un vol en hélico qu’il perdra la vie en 1990 comme un certain Randy Rhoads dans un accident d’avion 8 ans plus tôt (à chaque génie son crash !).
Donc, 7 ans avant sa disparition, son premier album “Texas Flood” paraît en 1983 et déjà la critique ne tarit pas d’éloges sur ce bluesman au Stetson noir et sur son disque déjà pressenti comme un classique… Je l’ai acheté à sa sortie sans savoir qu”il allait devenir une référence et par la même occasion le sommet de la courte carrière de Stevie… (seulement 4 albums studio !).
Ici on fait dans le blues-rock hargneux parfois teinté de funk, un style qui va dépasser le cercle du blues traditionnel, et la strato de Stevie, immédiatement reconnaissable, ne sonne comme aucune autre… Enregistré sans overdubs, ce disque restitue assez fidèlement le style SRV, considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de son époque, avec son toucher exceptionnel qui éblouira tous les musiciens qui joueront avec lui…
Il nous embarque sur des rythmiques boogie sur “Love Struck Baby” ou “Tell Me”, sa voix remue le blues dans le lancinant “Texas Flood”, véritable modèle du genre… Mais c’est pour mieux se déchaîner sur l’instrumental “Testify” où on sent la puissance du combo emmené par la rythmique basse-batterie ou encore la méchante envie de brancher sa gratte sur “Rude Mood” avec ses petits effets de batterie.
La grande classe, Stevie la sort sur “Pride and Joy” et son groove impeccable mais aussi sur “Mary had a Little lamb” et son solo catchy.
Stevie connaît son blues sur le bout de ses doigts et laisse tout son feeling s’exprimer sur “Leny”, illuminant tous les autres titres grâce à son jeu inimitable.
La légende raconte que lors du dernier concert avant sa mort, où participaient, entre autres, Buddy Guy et Clapton ; ce dernier, après la prestation de Stevie, demande à Buddy “Mais comment puis-je passer après ce gars là ?” – Réponse de Buddy “Fais simplement de ton mieux !”.
Si vous ne connaissiez pas SRV, (pauvres fous !) c’est impardonnable, mais vous pouvez encore vous rattraper en vous laissant emporter par son “déluge texan”, témoignage de son talent brut et de sa virtuosité. Si vous ne deviez écouter qu’un seul disque de blues-rock dans votre vie, ce serait sûrement celui-ci…
Je voulais en écrire une sur SRV mais je ne savais pas si Blues passait …
En tout cas content que quelqu’un en parle.
Merci, le talent de Stevie méritait bien une petite review,si ça peut donner envie aux jeunes et aux autres d’y jeter une oreille, alors ça n’aura pas été inutile…