Erra nous parle de son nouvel album de Metal colossal, inspiré par Tool et Gojira

à 17 h 20 min
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Erra nous parle de son nouvel album de Metal colossal, inspiré par Tool et Gojira
© Aaron Marsh

Le 19 mars prochain, le groupe de Metalcore américain Erra sortira son nouvel album éponyme via UNFD. À cette occasion, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Jesse Cash, le leader du groupe.

En présentant le nouvel album, Jesse a déclaré :

L’album ressemble à un mélange de deux périodes au sein du groupe : la période Impulse/Augment et la période Drift/Neon. Cet équilibre est une partie de ce qui a fait que le choix du titre de l’album nous a semblé approprié [en référence au fait que l’album soit éponyme]. C’est un nouveau moment dans notre discographie, tout en donnant l’impression d’appartenir aux albums que nous avons faits dans le passé.

En parlant de la chanson que lui et ses camarades ont eu le plus de mal à capturer, il a expliqué :

Sur le plan instrumental, les plus grands défis ont été House of Glass et Shadow Autonomous. Elles intègrent des influences que nous n’avions pas encore essayé de transposer dans Erra, comme Tool et Gojira en particulier. Trouver le bon équilibre pour que les chansons soient fidèles à notre son malgré les influences évidentes a été plus difficile car le style n’est pas exactement “habituel” pour nous. Ces chansons ont nécessité plus de nuances et de soins. Grâce à cette attention supplémentaire, je pense qu’elles ont établi un nouveau style pour nous. Les gens peuvent s’attendre à entendre plus de chansons comme celles-ci à l’avenir. J’aime vraiment ces deux morceaux. En outre, la chanson Memory Fiction est l’une de celles que j’ai conservées et occasionnellement modifiées au cours des 6 ou 7 dernières années. Il était important pour moi de faire en sorte qu’elle figure enfin sur un album.

Erra – Shadow Autonomous :

Sachant que l’album ne contient aucune mauvaise chanson, nous lui avons tout de même demandé s’il y avait des morceaux qu’il avait hâte de jouer en live, lorsque les concerts pourront enfin avoir lieu à nouveau :

Les morceaux les plus lourds sont généralement les plus amusants à jouer en live, donc avec ça en tête, je suis impatient de jouer Scorpion Hymn, Snowblood et Gungrave. J’ajouterais bien House of Glass à la liste, mais c’est une chanson tellement difficile à maîtriser que je m’attends à ce que ce soit un calvaire à jouer en live [rires]. Le tempo est assez impitoyable pour la quasi-totalité de la chanson. Néanmoins, le défi en vaut la peine car c’est l’une de mes préférées sur l’album.

Erra – House Of Glass :

Avec son cinquième album, Erra offre une expérience plus variée que jamais, et apparemment cela vient de l’instinct de ses musiciens. Certaines chansons ne comportent que J.T. Cavey au chant, comme Scorpion Hymn et Eidolon, et la chanson de clôture, la sublime Memory Fiction, ne comporte que Jesse et ses envolées vocales.

Nous étions très disciplinés pour nous en tenir aux choix qui servaient le mieux le contexte de la chanson pour laquelle nous écrivions. Par exemple, Scorpion Hymn sert simplement à être lourd, donc il ne semblait pas approprié que ma voix se retrouve sur ce morceau. L’inverse de cette logique s’applique à Memory Fiction, où le but était d’être plus mélodique et d’avoir un impact émotionnel. Cette chanson est aussi si personnelle pour moi que je ne pouvais pas imaginer ces mots sortir de la bouche de quelqu’un d’autre.

Erra – Scorpion Hymn :

Sur Erra, le son est également plus massif que jamais, grâce au travail du duo de producteurs, Carson Slovak et Grant McFarland.

Nous devons remercier l’équipe de production, Carson Slovak et Grant McFarland, pour cela. Certains d’entre nous dans Erra avaient déjà travaillé avec eux. Ils étaient enthousiastes à l’idée de travailler avec nous, et ils avaient fait des disques dont nous étions très fans sur le plan sonore, il était donc évident pour nous qu’ils feraient un excellent travail. Ils se sont montrés à la hauteur. En plus de l’aspect massif du mix, ce que je préfère, c’est que l’on entend clairement chaque couche, ce qui est difficile à réaliser avec notre musique, car il se passe généralement beaucoup de choses en même temps.

Par la suite, Jesse a parlé de sa vie pendant la pandémie, qui lui a fait perdre sa principale source de revenus, mais aussi sa passion : les concerts.

Cela a certainement été un défi, mais je pense que je me suis bien débrouillé. J’ai simplement observé mes habitudes et essayé d’éviter celles qui semblent amplifier l’anxiété. C’est un processus d’essais et d’erreurs, comme j’imagine qu’il l’est pour la plupart des gens, mais il y a eu beaucoup de progrès significatifs, et malgré le fait que cette pandémie a vraiment été nulle, je suis reconnaissant pour les leçons qu’elle a apportées avec elle.

Pendant son temps chez lui, Jesse a écouté pas mal de musique, dont The Fragile de Nine Inch Nails, Ghosteen de Nick Cave and the Bad Seeds, et Jar of Flies de Alice In Chains. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il changerait dans l’industrie de la musique, s’il en avait le pouvoir, il a répondu :

Je modifierais les normes de base concernant le montant que les artistes reçoivent pour les ventes et les streams de leur musique.

Quand est venu le moment de nous quitter, il a tenu à remercier les fans du groupe pour “leur soutien indéfectible”, et il a ajouté :

J’espère que vous aimerez notre nouvel album, et j’ai hâte de le jouer pour vous dès que possible.

Erra – Snowblood :

Tags : Metalcore Erra