“Nos influences vont de Deftones au free jazz” : Septaria nous invite à explorer son univers musical unique

à 18 h 02 min
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Septaria

MetalZone a rencontré Hugo Thevenot (guitare et chant) et Hugo Leydet (batterie) de Septaria pour parler de leur premier album A* (alias Astar), sorti en novembre 2024 via Klonosphere. Les deux musiciens reviennent sur leurs influences, leur manière de composer et leurs ambitions pour l’avenir.

“On est assez contents de ce premier album”

MetalZone : Déjà, bravo pour votre premier album, c’est assez exceptionnel, surtout pour un début de carrière. Pour l’instant, les retours sont assez positifs. Est-ce que vous êtes satisfaits ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : On n’avait pas forcément d’attentes, mais on a eu de bons retours quand même. C’est vrai qu’on est assez contents de ce premier album. On a mis beaucoup d’énergie et il a été bien accueilli. Donc c’est cool.

MetalZone : Vous avez joué un concert récemment, et vous avez publié un récap. Ça avait l’air très bon. Est-ce que vous aviez déjà joué en live avant ?

Hugo Leydet (batterie) : On en a fait quand même pas mal avant. On a aussi fait le tremplin Classeurock dans le Sud-Est, c’est un truc assez gros. Ça nous a permis de faire un stage d’une semaine dans les montagnes avec des pros qui nous encadraient. Ça a été vital pour nous.

On a aussi fait deux premières parties de Pogo Car Crash Control, et d’autres concerts. On en a fait une vingtaine avant l’album et là, on en prévoit autant, si ce n’est plus, rien que pour l’année prochaine.

“On est des potes, pas une famille”

MetalZone : Comment le groupe s’est formé ? J’ai l’impression qu’il n’y a pas de liens familiaux. Donc je suppose que vous êtes des amis ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : En effet, il n’y a pas de liens familiaux. On est des potes à la base et on s’est formés en 2020/2021. Ça a commencé avec Maxime [Ayasse, guitare et chant], un pote du lycée. On a commencé à faire de la musique ensemble, puis on est tombés sur Hugo [Leydet] qui faisait de la batterie. On écoutait les mêmes trucs, on avait les mêmes ambitions, alors ça a collé. Ensuite, on a trouvé Baptiste [Trébuchon, basse] dans la foulée. Donc ouais, la formation complète date de 2021.

“Nos influences vont de Deftones au free jazz”

MetalZone : Est-ce que vous avez des influences communes, ou est-ce que vous divergez un peu ?

Hugo Leydet (batterie) : Je pense que c’est moi qui diverge un peu plus. Je suis ouvert à des trucs plus bizarres, du free jazz ou des sons un peu expérimentaux. Mais globalement, on a un noyau Metal, bien sûr.

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Oui, on a une base commune. Après, chacun a ses petites préférences à côté. Baptiste est plus dans le gros Black Metal, tandis que moi, j’écoute plus de techno. Rien à voir ! Mais ça apporte des idées différentes dans la compo, sans que ce soit complètement divergent.

MetalZone : Quelles sont ces influences communes dans le metal ?

Hugo Leydet (batterie) : Je pense à Deftones, Tool, surtout dans l’approche de composition, et Slowdive, dont on est de gros fans. On aime aussi des choses moins metal comme Muse. Tant qu’on accroche sur un morceau ou deux, on peut y voir une source d’influence, sans jamais chercher à copier, bien sûr.

“On a monté une asso pour auto-produire l’album”

MetalZone : Dans les crédits de l’album, j’ai vu Parpaings Foudation. Vous vous êtes auto-produits ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Ouais, c’est notre asso. On l’a montée pour gérer le groupe et auto-produire l’album.

Hugo Leydet (batterie) : Pour l’enregistrement, j’ai appelé un studio dans le coin, Sonor Bank Studio, tenu par Séraphin. C’est tout analogique, avec du matos qui ne dépasse pas les années 80, à part peut-être la console. Donc ça donne un son brut, sans trigger ni artifices modernes. On en est contents, mais on sait aussi qu’il y a des choses à améliorer pour que ça sonne encore plus large. On apprend de nos erreurs de production, du placement des micros aux prises. C’est super vaste comme apprentissage.

“On veut vivre de notre musique, même si c’est compliqué”

MetalZone : Est-ce que vous avez pour ambition de vivre de votre musique ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Carrément. Le but, c’est d’aller le plus loin possible et peut-être d’en vivre. Même si c’est compliqué, on veut faire ça de notre vie.

Hugo Leydet (batterie) : Là, c’est la période de sacrifice. On met toute notre énergie et notre argent dedans. Le reste, bon… ça passe après [rires].

“Tout le monde compose, et c’est ce qui nous pousse à évoluer”

MetalZone : Est-ce que tout le monde compose dans le groupe ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Sur ce premier album, on a tous composé. Baptiste est arrivé un peu tard, donc il a moins contribué, mais globalement, c’est collectif. Parfois, quelqu’un apporte un riff ou une idée, et on la retravaille tous ensemble. J’ai appris à composer à plusieurs avec ce groupe.

Avec le recul, je pense que la meilleure méthode, c’est d’amener une idée simple, pas trop développée, pour qu’on puisse la travailler ensemble. Ça permet d’explorer des directions différentes et d’éviter de faire trop de concessions. Sur le deuxième album, on exploitera sûrement encore plus cette méthode.

“On a déjà plein d’idées pour un deuxième album”

MetalZone : L’album vient de sortir, mais travaillez-vous déjà sur de la nouvelle musique ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Oui, on a déjà plein d’idées pour un deuxième album. On a un dossier, un disque dur marqué “cuisine” avec tous les ingrédients pour faire un nouvel album. Mais pour l’instant, on doit encore défendre A*.

Hugo Leydet (batterie) : On aimerait tester de nouveaux morceaux sur scène avant de composer. Voir comment les gens les ressentent nous donnera un référentiel pour avancer.

“On veut marquer les esprits, visuellement aussi”

MetalZone : Comment se passe la gestion de vos concerts ?

Hugo Leydet (batterie) : On a la chance d’avoir une manageuse qui bosse à fond avec nous. C’est un vrai travail d’équipe où chacun a un rôle précis. C’est comme une petite entreprise familiale.

On bosse aussi beaucoup sur le côté visuel. On vient d’acheter un vidéoprojecteur pour ajouter des projections à nos lives. On s’inspire de groupes comme Slift, qui ont poussé l’aspect visuel très loin. L’idée, c’est de marquer les esprits autant par la musique que par les visuels.

“En ce moment, c’est Muse et Miles Davis”

MetalZone : Qu’est-ce qui vous fait vibrer en ce moment ?

Hugo Thevenot (guitare et chant) : Je réécoute Origin Of Symmetry de Muse en boucle. Cet album est parfait dans la composition. Sinon, je suis du genre à écouter les mêmes trucs jusqu’à en être saturé.

Hugo Leydet (batterie) : Moi, je suis à fond dans les lives des années 70 de Miles Davis, où tout part en cacahuète. Ça m’inspire pour trouver des idées nouvelles ou chercher l’étrangeté.

MetalZone : Un morceau fétiche en groupe ?

Hugo Leydet (batterie) : On joue souvent Esoteric Surgery de Gojira. Techniquement, c’est exigeant et ça nous chauffe bien. Ça fait mal aux pieds au début, mais après deux minutes, ça roule [rires].

Septaria est prêt à défendre A* sur scène dès février 2025 avec une tournée à travers la France. Restez à l’écoute pour les prochaines dates !

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