Si les membres du groupe américain Against The Current sont jeunes, la file d’attente interminable à l’entrée du concert, qui s’étend dans la rue adjacente sur des centaines et des centaines de mètres, est composée d’une population dont la moyenne d’âge dépasse à peine 25 ans. Et c’est rafraîchissant.
La salle est comble, l’ambiance est bon enfant, positive, bienveillante en prévision du lancement de la soirée, avec Halflives en première partie.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Halflives
Originaire de Modène, en Italie, et désormais basé à Paris, le groupe de Rock alternatif formé vers 2016, embrasse la scène avec une belle aisance dès la première note.
Après un premier mini album enregistré en 2017 (8 titres), Empty Rooms, Halflives se distingue en 2018 et 2019 par plusieurs tournées en Europe et au Royaume-Uni, soit en accompagnant des groupes comme The Faim ou Icon for Hire, soit en tant que tête d’affiche.
Après la sortie d’un EP en 2020, Resilience, le jeune collectif sort en juillet 2021 un nouvel EP, V, qui comprend notamment les titres Valkyrie et Villain.
Le set est lancé sur le titre de leurs débuts, Mayday, proposant un rock entraînant où le beau timbre de Linda Battilani (voix, clavier, piano) est mis en valeur par un bon équilibre des différents instruments, et qui n’efface pas la basse d’Oscar Scantamburlo ou la batterie de Fede Bernardi.
Sur Fugitive, un savant mélange de sons aériens et de voix claire sur fond de Pop Rock plonge un peu plus le public dans l’univers du groupe. Et sur le titre Dynamite, leur dernière sortie, Linda joue encore plus avec le public et montre une belle aisance sur scène.
Setlist :
- Mayday
- Fugitive
- Snake
- Dynamite
- Welcome To The Black Parade (reprise de My Chemical Romance)
- Vakyrie
- Rockstar Everyday
- Victim
Pendant le set, on remarque que si une bonne partie du public les connaissait déjà et aimait leurs titres, Halflives conquiert sans difficulté l’autre partie du public, par la fraîcheur de sa performance, notamment avec le titre dynamique Rockstar Everyday.
Je regrette cependant que le titre Villain n’ait pas été inclus dans la playlist de cette soirée.
Halflives – Villain :
Against The Current
Pendant l’interlude technique, le manager d’Against The Current monte sur scène pour annoncer qu’ils sont heureux de pouvoir poursuivre le show, malgré la fatigue vocale de Chrissy, qui souhaite tout de même maintenir la performance. Une vague de soulagement traverse la salle… Le groupe de rock alternatif de Poughkeepsie, sur la côte Est américaine, formé en 2011, est visiblement très attendu !
Après des débuts réussis sur internet avec des reprises, ils sortent en 2014 leur premier EP, Infinity, suivi très rapidement en février 2015 d’un autre EP, Gravity, qui débouche sur une tournée mondiale.
C’est en 2016, qu’ils ont sorti leur premier album, In Our Bones, classé au Billboard 200, suivi d’un autre, Past Lives, en 2018. La tournée actuelle porte le nom du dernier album, Fever, sorti en juillet 2021, qui est largement représenté dans le choix des morceaux joués en direct ce soir, et incarne le retour à un son plus rock que pop, comme à leurs débuts.
L’entrée en scène des musiciens est saluée par des hurrahs énergiques, avec un petit supplément spécial pour la charismatique chanteuse Chrissy Costanza, qui du haut de ses 27 ans, embarque la Maroquinerie dans une très belle énergie.
La chanteuse et ses musiciens, Dan Gow à la guitare et William Ferri à la batterie (enfin pas seulement, il prendra la guitare sur un des titres), commencent leur set avec le très fort That Won’t Save Us, titre dégageant une énergie cinglante sur une mélodie empreinte d’un style US efficace, avec notamment un refrain dont la rythmique et les accords restent en tête.
La performance de Chrissy ne montre pas la moindre fatigue vocale, et on peut parfaitement apprécier ce timbre caractérisé par une inflexion de la gorge, qui porte une musicalité très particulière en fin de note.
Les titres joués ensuite ne font pas baisser le rythme de la soirée, et c’est devant un public conquis et électrisé que le collectif poursuit avec, entre autres, le très pop Wildfire, qui donne, je l’avoue, l’envie de danser, ou le plus mélancolique Lullaby.
Legends Never Die, un titre de 2017 réalisé dans le cadre du jeu League of Legends, semble bénéficier d’un engouement particulier de la part du public parisien. Le concert se termine avec Weapon, un titre qui a une signification très particulière pour le groupe, car ce morceau est l’un des plus intimes et personnels dans son écriture.
Setlist :
- That Won’t Save Us
- Again And Again
- Running With The Wild Things
- Wildfire
- Jump
- Talk
- Almost Forgot
- Lullaby
- Burn It Down
- Voices
- Gravity
- Wasteland
- Legends Never Die
- Weapon
Leur son, tantôt pop rock, tantôt rock alternatif, mâtiné de l’empreinte américaine d’Against The Current, et leur énergie sur scène ne semblent avoir déçu personne lors de ce concert à Paris. Ils ont marqué par leur fraîcheur et m’ont, par leurs mélodies accrocheuses et la voix sans faille de Chrissy, plongé dans une agréable nostalgie de la grande période du rock US.
Against The Current – Wildfire :
À propos de Tetralens
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
