Comme déjà mentionné dans d’autres articles, cette semaine, Paris a été assailli de concerts de groupes Metal et Rock, qui m’ont bien occupé, mais on ne se plaint pas ! Surtout quand Garmonbozia m’annonce pouvoir accéder au concert tant attendu de Soilwork à la Machine du Moulin Rouge. Oh, joie !
Dans un chaos assez commun dans ce quartier aux abords du Moulin Rouge, mêlant taxis, touristes, vendeurs à la sauvette, tourbus, et parisiens pressés, les fans de metal sont sagement agglutinés au milieu de tout ce remue-ménage devant la Machine du Moulin Rouge, à l’approche de l’ouverture de la salle.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Wilderun
Dans un certain brouhaha, Wilderun commence sa performance alors que le public est encore éparpillé au vestiaire, au bar ou aux tables de merchandising.
Le devant de la scène est un peu clairsemé, mais les musiciens ne perdent pas leur sang-froid et jouent une setlist de chansons sans grande identité, mais qui distillent une bonne ambiance, et mettent les gens dans le bain.
Une performance très courte. Peut-être qu’avec plus de temps, le groupe de Boston aurait pu me convaincre davantage. À noter que la finesse du son de Wilderun ne ressort pas vraiment ce soir.
Le groupe formé en 2008, mêlant le Metal Progressif à une touche de folk, a produit quatre albums dont Epigone sorti en 2022, qui constitue une bonne partie des quelques titres joués ce soir.
Sans laisser de souvenir impérissable, et dans un niveau d’obscurité très marqué, Wilderun se défend tout de même.
Kataklysm
Déjà à l’oreille, on peut se rendre compte qu’il n’y en a pas que pour Soilwork ce soir, puisqu’une vague d’acclamations et de cris gutturaux pleins d’énergie retentissent à l’apparition de Kataklysm.
Ces Québécois ont commencé leur formation en 1991 et ont distillé au fil du temps 12 albums studio en plus de quelques démos (la première en 1992) et EPs.
Le blackened Death Metal de Kataklysm est un plaisir pour les oreilles, offrant un savant mélange de chant porteur d’un voile sombre et lugubre plein de rancœur, et d’un sens de la mélodie particulièrement réussi.
Dans une pénombre tout aussi marquée que pour le premier groupe, Kataklysm bénéficie néanmoins d’une salle plus dense, dès le premier titre, Push The Venom, suivi du très bon Guillotine, issu de l’album Meditations de 2018, qui tabasse de sa rythmique imparable dès l’introduction.
Kataklysm nous offre ensuite Underneath The Scars, qui figure sur Unconquered, album de 2020, qui condense toutes les caractéristiques d’un classique du death metal. Le set se poursuit dans un dynamisme mesuré, pour reprendre de plus belle avec la performance de Killshot et The Outsider, et se terminer avec brio sur The Black Sheep et Blood In Heaven.
Setlist :
- Push The Venom
- Guillotine
- Narcissist
- Underneath The Scars
- Where The Enemy Sleeps…
- Manipulator Of Souls
- To Reign Again
- The Killshot
- Outsider
- Crippled & Broken
- At The Edge Of The World
- As I Slither
- In Shadows & Dust
- The Black Sheep
- Blood in Heaven
Soilwork
Après un changement de plateau relativement rapide, le moment tant attendu est là : je vais voir Soilwork sur scène pour la première fois. Ce groupe, qui a une place assez récurrente dans mes playlists grâce à plusieurs de ses classiques, dispose à mon sens d’une mélodicité très appréciable sans pour autant se départir d’une force indéniable.
D’emblée, le groupe suédois, qui œuvre depuis 1995, met en avant le dernier album de 2022 et livre Övergivenheten, introduction éponyme de l’album, qui est un bel exemple de l’essence du Death Metal Mélodique aux accents folkloriques qui fait l’identité du collectif.
Après This Momentary Bliss, le public semble particulièrement apprécier Stabbing The Drama, titre datant de 2005, qui offre des passages énergiques et pleins de dynamisme, ainsi que des passages en voix claire, permettant de prendre conscience de toute la palette vocale dont dispose Björn Strid.
The Living Infinite I construit sur la base d’une ballade au riff lancinant, avec des passages plus puissants dont Soilwork a le secret, est une réussite. Puis nous sommes de retour en 2022 avec Is It In Your Darkness et Electric Again qui semblent remporter les suffrages d’un public très enthousiaste.
Dans l’ensemble, bien que le travail scénique en termes de lumière soit assez décevant, je note une restitution vocale très fidèle aux versions des albums, et une précision appréciable des musiciens, notamment le très expressif guitariste Sylvain Coudret, ou encore l’énergie bienfaisante du bassiste Rasmus Ehrnborn.
Valleys Of Gloam en revanche, nous emmène sur une voie surprenante pour Soilwork, à mon sens ; un titre qui tente d’incarner un pas de côté stylistique, sans vraiment trouver son équilibre.
Je suis ravie de retrouver une mélodie qui incarne davantage ce que j’aime chez le collectif suédois avec le titre The Nurturing Glance, qui fait partie de la bonne récolte de 2019 (Verkligheten), tout comme Death Deviner qui est probablement l’un de mes morceaux préférés de Soilwork – un beau mélange de musique folklorique et de death metal puissant.
Un rappel apporte un surplus de bonheur au public – et au groupe aussi on l’espère – avec les performances complémentaires de quatre titres, dont The Ride Majestic et le superbe Nerve, puis enfin Stålfågel, un délice de melo-death, où le rythme, les lignes de chant, et les riffs se mélangent avec équilibre pour aboutir au titre phare du groupe de référence. On en aurait bien voulu encore plus !
Setlist :
- Övergivenheten
- This Momentary Bliss
- Stabbing The Drama
- The Living Infinite I
- Is It In Your Darkness
- Electric Again
- The Living Infinite II
- Bastard Chain
- Valleys Of Gloam
- The Nurturing Glance
- Harvest Spine
- Death Diviner
Encore :
- The Ride Majestic
- Arrival
- Nerve
- Stålfågel
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
