Frontman du légendaire groupe brésilien Sepultura pendant 24 ans, Derrick Green est un mastodonte de la scène Metal. À l’occasion de la sortie du nouvel album, SepulQuarta, Derrick s’est entretenu avec Metal Hammer au sujet de sa découverte du Rock ‘N’ Roll, du véganisme et de Sepultura.
SepulQuarta est disponible à l’écoute ci-dessous !
Concernant sa découverte du monde magique du Rock ‘N’ Roll, Derrick Green a déclaré : “La musique a été introduite dans ma vie dès mon plus jeune âge parce que ma mère était professeur de musique. Nous avions un piano à la maison, et elle jouait de la musique classique tout le temps. Elle jouait aussi du Gospel, car elle jouait à l’église”.
“Mais je me suis vraiment intéressé au Rock lorsque j’ai commencé à rencontrer d’autres jeunes qui m’ont fait découvrir The Beatles, AC/DC et Judas Priest. Je me suis dit : ‘Oh ouais, c’est trop cool !’. J’ai commencé à commander des cassettes, de Cheap Trick, Pat Benatar et même Ted Nugent à l’époque ! Ha ha ! Je ne le savais pas ! Mais ensuite, je me suis vraiment plongé dans la scène Hardcore et Punk Rock et il y avait du slam et de la mise en scène. Je n’avais jamais vu la musique pousser les gens à faire ce genre de choses et j’ai compris. C’était ce que je voulais faire.”
À propos du véganisme
“Tout a commencé quand j’avais 14 ou 15 ans, quand j’ai commencé à aller à des concerts. Un groupe en particulier Cro-Mags, de New York. Ils sont venus jouer et ils avaient des livres. Certains d’entre eux traitaient du style de vie Krishna, car le chanteur était très impliqué dans ce domaine, et ils étaient végétariens et végétaliens.”
“J’ai commencé à m’y intéresser. En même temps, j’ai commencé à lire beaucoup de livres différents sur la production de viande. Au fil du temps, j’ai commencé à en apprendre davantage sur cette industrie et j’ai aussi commencé à réaliser ce qu’elle faisait à la planète et comment elle était détruite. J’ai donc vraiment décidé que je ne voulais plus donner d’argent à ces entreprises ni les soutenir.”
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À propos de Sepultura
“Quand j’ai rejoint Sepultura, je savais qu’il allait y avoir un retour de flamme, mais j’ai abordé la question sous l’angle de ce qui était la réalité pour moi. Max [Cavalera] était quelqu’un que je n’avais jamais rencontré. Je ne savais rien de ce qu’il traversait.”
“Cette partie de Sepultura n’avait donc rien à voir avec moi. Tout ce que je pouvais contrôler et sur quoi je pouvais me concentrer, c’était le fait que j’étais au Brésil, que je n’y étais jamais allé auparavant, et que je n’avais jamais entendu de gens parler portugais ! Ce sont les choses qui m’ont vraiment préoccupé, comme par exemple comment je vais me connecter avec ces gens ? Comment allons-nous aller de l’avant et écrire de la musique ? C’était mon moment, vous savez ? J’allais jouer devant des milliers de personnes. C’est à ça que je pensais !”
“Je savais qu’il faudrait du temps pour reconquérir certains fans, mais beaucoup de bonnes choses sont nées de ce processus de reconstruction. C’est ainsi que Sepultura a développé sa fanbase au fil du temps, en évoluant toujours, en ayant des idées différentes et en ne faisant jamais deux fois le même album.”
“Maintenant, quand nous jouons les nouveaux morceaux depuis que j’ai rejoint le groupe, il y a une grande différence. À l’époque, beaucoup de gens se tenaient debout, les bras croisés, en se disant : ‘Très bien, voyons ce qui va se passer…’, mais c’était compréhensible. Maintenant, nous jouons ces chansons et nous recevons beaucoup de respect. Les gens peuvent voir l’évolution et ils apprécient notre démarche.”
