Tom Morello est l’un des guitaristes les plus populaires et les plus prolifiques du Rock moderne, mais il a dû faire face à de nombreux défis sur son chemin vers le sommet, notamment les préjugés raciaux dans certains coins de la communauté Rock, des questions qu’il détaille en profondeur dans une nouvelle interview.
Morello, fils d’un père kenyan et d’une mère américaine, a déclaré à NME (via Guitar World) : “Il y a une grande partie du public qui est choquée et bouleversée lorsqu’elle m’entend dire que je m’identifie comme noir. Ils sont à deux doigts d’être offensés, mais je suis kenyan, les gars. Je suis carrément un Noir d’Afrique.”
“Ce n’est pas toujours un préjugé malveillant, mais il y a ce préjugé inscrit dans l’ADN du Rock, malgré le fait qu’il ait été inventé par des noirs. Je ne sais pas si les choses se sont [améliorées] ces dernières années, mais il y avait définitivement une sorte de cloisonnement [à l’époque].”
Par la suite, il a expliqué : “J’avais l’habitude de désavouer publiquement Jimi Hendrix parce qu’à chaque concert que je donnais en tant que jeune homme, quelqu’un dans le public criait : ‘Joue Foxy Lady !’ ou ‘Joue avec tes dents’.”
“C’était comme ça, parce qu’il n’y avait qu’un seul repère de ce que pouvait être un guitariste noir. J’ai dû m’en éloigner pour devenir le guitariste que je voulais être. Heureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui.”
Tom Morello se prépare actuellement à sortir son nouvel album solo, The Atlas Underground Fire. Jusqu’à présent, trois singles ont été sortis : Highway to Hell – une reprise du classique de AC/DC avec Bruce Springsteen et Eddie Vedder – Driving to Texas – avec Phantogram – et Let’s Get the Party Started, avec Bring Me The Horizon.
Promettant de fusionner “le Rock, la musique alternative et la musique électronique”, avec un “jeu de guitare remarquable”, le disque comprendra une foule d’artistes invités, dont Chris Stapleton, Phem, Damian Marley, Sama’ Abdulhadi, Mike Posner et plus encore.
