Un juge de Californie a classé sans suite le procès intenté à Nirvana par Spencer Elden, qui avait été photographié bébé pour la pochette de l’album Nevermind.
Elden avait cité Nirvana, Courtney Love, la veuve de Kurt Cobain, le photographe Kirk Weddle, le designer Robert Fisher et diverses maisons de disques dans son action.
Parmi les allégations figurant dans les documents judiciaires de l’affaire, on trouve que le groupe “a sciemment produit, possédé et fait de la publicité pour de la pédopornographie commerciale représentant Spencer, et a sciemment reçu de la valeur en échange de cette production”, et que “les défendeurs n’ont pas pris de mesures raisonnables pour protéger Spencer et empêcher son exploitation sexuelle à grande échelle et le trafic d’images”.
L’action en justice allègue également que “les défendeurs ont utilisé la pédopornographie représentant Spencer comme un élément essentiel d’un système de promotion de disques couramment utilisé dans l’industrie de la musique pour attirer l’attention, dans lequel les pochettes d’album présentent des enfants de manière sexuellement provocante afin de gagner en notoriété, de stimuler les ventes et d’attirer l’attention des médias et des critiques”.
Les membres survivants de Nirvana, Dave Grohl et Krist Novoselic, avaient rejeté l’affaire Elden en la qualifiant de “non sérieuse”. Dans une décision rendue le 3 janvier, le juge Fernando M. Olguin a rejeté la plainte “avec possibilité de modification”.
L’équipe juridique d’Elden a jusqu’au 13 janvier pour faire appel de la décision : si ce délai n’est pas respecté, il n’y aura plus de possibilité de déposer à nouveau la plainte.
La plainte initiale a été déposée en août 2021, Elden demandant 150 000 dollars de dommages et intérêts, pour “dommages à vie” causés par la pochette de l’album. Les représentants du groupe ont souligné qu’Elden avait “passé trois décennies à profiter de sa célébrité en tant que ‘Nirvana Baby’ autoproclamé”, en plus d’arborer un tatouage de Nevermind sur sa poitrine.
