Steve Vai explique comment il s'est assuré de vivre de sa musique : "J'ai fait quelque chose d'assez scandaleux..."

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Steve Vai explique comment il s'est assuré de vivre de sa musique : "J'ai fait quelque chose d'assez scandaleux..."
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Steve Vai affirme qu’il n’avait “aucune ambition” pour son premier album avant de le sortir, soulignant toutefois qu’il a “toujours fait en sorte” d’être “le mieux payé” possible pour son travail.

Le débat sur le rôle des maisons de disques est l’un des sujets les plus épineux du monde de la musique, certains artistes reconnaissant l’utilité et le pouvoir de ces structures qui peuvent leur être bénéfiques à bien des égards, tandis que d’autres les méprisent totalement, affirmant que la nouvelle ère de l’internet et des réseaux sociaux les a rendues obsolètes.

Vai, maître de la six cordes, a récemment été invité sur le Vintage Rock Pod, au cours duquel il a notamment évoqué son point de vue sur l’autonomie artistique, en prenant pour exemple son premier album Flex-Able de 1984.

Dans l’interview (disponible ci-dessous), il explique que, très tôt, il a estimé que les contrats que lui proposaient les labels n’étaient pas assez avantageux pour lui (et/ou les artistes en général), et qu’il a donc décidé de prendre les choses en main.

Il explique : “J’ai fait quelque chose d’assez scandaleux. J’ai décidé de passer outre [les pratiques habituelles]. J’ai décidé de créer mon propre label à 22 ans. J’ai commencé à m’intéresser à l’envers du décor et je me suis demandé comment fonctionnaient les labels. La seule chose sur laquelle nous pouvions nous appuyer à l’époque était les pages jaunes, il n’y avait pas d’Internet, pas d’ordinateurs, rien. Mais on se débrouillait.”

Il poursuit : “J’ai remarqué que les labels avaient une grande fonction : ils paient pour tout. Ils vous donnent l’argent pour faire des disques, puis ils prennent les enregistrements et les intègrent à leurs fonds propres. Vu que les labels prennent de gros risques, ils construisent leur capital en possédant les originaux. Ensuite, ils fabriquent les disques et les vendent. À l’époque, il ne s’agissait que de vinyles, et de quelques cassettes. Ils fabriquent les disques, puis les vendent à un distributeur. Ce dernier les met ensuite dans les magasins. Lorsque j’ai entendu parler de tout cela, je me suis dit : ‘Pourquoi ne pas m’adresser aux distributeurs plutôt qu’aux labels ?’. Et c’est ce que j’ai fait.”

“Tous les distributeurs que j’appelais me disaient : ‘Non, nous ne prenons pas les produits des artistes. Nous prenons les produits des labels’. J’ai donc créé un petit label qui m’a coûté 12,50 dollars. Je suis allé en ville, j’ai rempli le papier et j’ai créé ce petit label. Et ce n’était rien, c’était juste une boîte aux lettres.”

Vai explique ensuite comment il a fini par trouver un distributeur : “J’ai trouvé un distributeur qui était prêt à le sortir parce que c’était un passionné de guitare, Important Records. Il m’a proposé 4,10 $ par disque, et j’ai conservé les droits sur le master. Il en a pris 1 000, ce qui représentait beaucoup d’argent pour moi, 4 000 dollars. Puis il en a pris 1 000 de plus, et encore 1 000 de plus. Puis The Attitude Song a été publié dans le magazine Guitar Player. Et vous connaissez le reste de l’histoire.”

Détaillant l’aspect financier de son opération, il ajoute : “À un moment donné, il m’a pris 10 000 [vinyles] et le disque a été distribué par le biais de ses partenaires à l’étranger. Puis, lorsque les CD sont apparus, j’ai conservé le même type d’accord de distribution. Ainsi, au lieu d’obtenir un bon contrat conventionnel de 50 centimes par disque, je recevais 7,50 dollars.”

“En l’espace de quelques années, il s’est vendu à 400 000 exemplaires. C’était fou pour moi, c’était une telle aubaine. Bien sûr, j’aime l’argent, mais je n’ai jamais été un de ces types qui s’achètent beaucoup de choses, sauf du matériel de musique. Je ne me suis jamais drogué et je n’ai jamais gaspillé mon argent dans des voitures. Je voulais juste jouer de la guitare et enregistrer. Et c’est ce que j’ai fait.”

Le dernier album de Vai, Inviolate, est sorti l’année dernière.

Steve Vai sur le Vintage Rock Pod :

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Tags : Rock Steve Vai
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