L’ancien bassiste des Rolling Stones, Bill Wyman, est revenu sur son départ du groupe en 1993, évoquant des inégalités financières au sein de la formation et ses raisons de quitter l’une des plus grandes légendes du Rock.
Des tensions économiques au sein des Stones
Dans une récente interview avec Classic Rock, Bill Wyman a partagé son point de vue sur les difficultés financières qu’il a rencontrées au sein des Rolling Stones dans les années 1980.
“Mick et Keith étaient totalement riches, mais moi, Charlie et Ronnie peinions à joindre les deux bouts,” explique-t-il. “Ronnie a même commencé à faire de l’art pour nourrir sa famille.”
Le conflit entre Mick Jagger et Keith Richards, qui a paralysé le groupe pendant plusieurs années, a également poussé Wyman à réfléchir à son avenir. Après une pause prolongée, le groupe a repris la route pour une tournée massive en 1989-1990. Malgré le succès de cette tournée, Wyman sentait qu’il était temps de tourner la page.
Une décision difficile mais nécessaire
Bill Wyman a quitté les Rolling Stones en 1993 après plus de 30 ans de carrière au sein du groupe, une décision qui n’a pas été bien accueillie par ses camarades.
“J’étais tellement heureux de partir à la fin. Ce qu’ils n’ont absolument pas aimé et ont refusé d’accepter,” se souvient-il. “Quand ils planifiaient l’année à venir, je leur disais : ‘Il n’y a pas de raison que je discute de ça, car je pars.’ Ils me répondaient : ‘Tu ne pars pas.’ Deux ans plus tard, ils me demandaient encore si j’étais toujours dans le groupe.”
Wyman a profité de ce changement de cap pour se consacrer à ses passions personnelles : “J’avais envie de faire de l’archéologie, d’écrire des livres, de faire de la photographie et même de jouer au cricket pour des œuvres de charité.”
Des regrets, mais un dénouement heureux
Malgré ses difficultés et ses frustrations, Wyman ne regrette pas entièrement son parcours avec les Stones.
“J’aurais dû partir plus tôt,” admet-il. “Mais en fin de compte, j’ai eu de la chance d’attendre, car cela m’a permis de vivre ces quinze mois merveilleux en 1989/90, pendant lesquels nous avons joué devant plus de sept millions de personnes.”
Il conclut en affirmant que sa vie après les Rolling Stones a été tout aussi enrichissante : “Ce furent 31 années glorieuses, mais tout ce qui a suivi a été tout aussi bon, voire meilleur pour moi.”