Alors que de nombreux fans rêvaient d’une reformation du line-up classique de Megadeth autour de l’album culte Rust In Peace, Marty Friedman a récemment révélé dans son autobiographie les raisons pour lesquelles ce projet ambitieux n’a jamais vu le jour.
Un projet avorté en 2015
En 2015, après le départ du guitariste Chris Broderick et du batteur Shawn Drover, des discussions ont eu lieu pour réunir la formation emblématique composée de Dave Mustaine, David Ellefson, Nick Menza et Marty Friedman. Ce projet aurait marqué le retour des musiciens ayant participé à Rust In Peace en 1990.
Lors d’une rencontre au NAMM Show à Anaheim, Friedman a été invité à discuter d’un possible retour. Cependant, les négociations ont rapidement échoué, principalement en raison de désaccords financiers. Dans son autobiographie récemment publiée, Dreaming Japanese, Friedman détaille l’offre qu’il a reçue (via Blabbermouth) : “Le montant proposé n’était même pas comparable à ce que je gagnais au Japon. C’était pratiquement mon premier salaire lorsque j’ai rejoint Megadeth en 1990. Si j’avais su qu’ils allaient m’offrir si peu, je ne serais jamais allé à cette rencontre à Anaheim.”
Friedman précise que l’offre aurait impliqué un salaire hebdomadaire inférieur à ce qu’il gagnait en une seule journée au Japon.
Une opportunité manquée avec Iron Maiden
Malgré ces désaccords, Friedman s’était dit prêt à accepter un compromis financier pour ce projet qui aurait inclus une tournée avec Iron Maiden : “Une tournée avec Megadeth en première partie d’Iron Maiden aurait pu rouvrir des portes pour moi en Amérique et nous permettre d’organiser une tournée encore plus importante par la suite. Mais même en prenant en compte cela, ils n’étaient pas disposés à me payer ce que je demandais, alors que cette tournée aurait été extrêmement rentable pour eux.”
Le regard de Friedman sur Megadeth
Friedman souligne également qu’il était satisfait de sa carrière au Japon, où il gagnait bien sa vie tout en évoluant dans un environnement moins marqué par les tensions internes propres à Megadeth. Il décrit Megadeth comme une “opération centrée sur Dave Mustaine”, sans la camaraderie qu’il aurait espérée dans un projet collectif.
“Si ça avait été un groupe où tout le monde partageait le leadership, j’aurais peut-être envisagé de faire des concessions. Mais Megadeth, c’est avant tout le projet de Dave Mustaine, et je ne voyais pas l’intérêt de perdre de l’argent pour ça.”
Les tensions internes et le contexte musical
Dave Mustaine, de son côté, a exprimé des frustrations concernant les demandes financières de Friedman, qu’il considérait comme excessives. Mustaine a également mentionné que Friedman souhaitait inclure des éléments musicaux inspirés de la J-Pop, une direction qui ne correspondait pas à la vision du groupe.
Quant à Nick Menza, le batteur emblématique, il avait été approché pour remplacer Drover en 2014, mais il avait également rejeté l’offre, la qualifiant de “très injuste”. Tragiquement, Menza est décédé en 2016 d’une crise cardiaque sur scène.
Une décision difficile pour Friedman
Malgré la déception initiale, Friedman conclut qu’il était “perplexe et attristé” face à cet échec. Cependant, il reste satisfait de son choix de privilégier sa carrière au Japon, où il continue de s’épanouir artistiquement.
“Je suis heureux de faire ce que j’aime au Japon, sans le genre de problèmes auxquels on est confronté avec Megadeth. Ils avaient plus besoin de moi que je n’avais besoin d’eux.”
