Lars Ulrich était au Mill Valley Film Festival pour la projection du documentaire Metallica Saved My Life. Le batteur de Metallica y a livré une réflexion sur le lien qui unit le groupe à ses fans, entre communauté, émotions partagées et identification mutuelle.
Un lien qui dépasse la scène
Sur le tapis rouge du California Film Institute, Lars Ulrich a balayé les clichés des débuts du metal et décrit un public aujourd’hui divers et fidèle : “On revoit les mêmes visages au premier rang, année après année. C’est cette continuité, cette diversité, cette communauté qu’on voulait montrer”.
Pour lui, l’idée est simple : abattre la barrière entre scène et fosse. “Nous sommes des fans avant tout. La seule différence, c’est qu’on est sur scène”, confie-t-il. Il se souvient ado, à Copenhague, attendant Ritchie Blackmore ou Phil Lynott devant un hôtel : “Quand quelque chose me touche, j’ai toujours voulu m’en approcher”.
Un film miroir de 44 ans de route
Réalisé par Jonas Åkerlund, Metallica Saved My Life explore l’impact du groupe à travers des témoignages venus de 23 pays. Œuvre collaborative, le film met en lumière des récits d’identité, de deuil et de renaissance. Ulrich l’a découvert à Mexico, bouleversé : “C’était comme voir toute ma vie défiler sous mes yeux”.
James Hetfield raconte que l’idée vient de son ami, le comédien Jim Breuer, qui avait collecté des témoignages pendant une tournée : “Tout le monde connaît notre bio. Il était temps de raconter celle des fans”.
Metallica en 2025 : toujours sur la route
À l’aube de ses 44 ans d’existence, le groupe reste une machine de scène. Le 15 octobre, Metallica jouait au Dreamfest à San Francisco avant de relancer la tournée mondiale M72 en Australie. Ulrich s’étonne encore de l’écho de leur musique : “Si on m’avait dit en 1983 qu’on serait encore là en 2025, à remplir des stades et à pleurer devant un film sur notre histoire… j’aurais rigolé”.
Pour lui, l’essentiel n’a pas bougé : “Ce qu’on fait, c’est partager une expérience. On est tous dans le même bateau”.
