The Boyzz

The Boyzz
Too Wild To Tame

Review de , le

Il était une fois un groupe de Rock d’une petite ville située au nord de Chicago, Fox Lake, dans l’Illinois, qui n’a jamais pu aller au delà de son premier (pourtant excellent !) album… si un journal spécialisé n’avait pas écrit un article sur l’album de ces “Boyzz” à l’époque de sa sortie, aucune chance que j’en parle aujourd’hui, vu qu’ils ont disparu des écrans radars sans autre forme de procès… (en temps que groupe !)

Pourtant ils auraient pu (dû ?) faire carrière à l’écoute de ce 33 tours paru en 1978 : si la pochette (quasi réplique de la photo de Marlon Brando dans l’Equipée sauvage) nous indique que The Boyzz trempe dans le Southern Rock, la bande composé de Dirty Dan Buck (chant, guitare, harmonica), Mike Tafoya (guitare), Gil Pini (guitare), David Angel (basse), Kevin Cooper (batterie) et Anatole Halinkovich (piano, orgue, synthés) sait mélanger les genres pour obtenir un cocktail explosif !

Le titre “Too Wild to Tame” résume assez bien l’esprit du disque et du groupe : puissant et indomptable ! La voix de Dan, curieux mélange de Lemmy Kilmister et de Joe cocker annonce la couleur dès l’entame : c’est rocailleux et ça hurle! Le groupe alterne les morceaux boogie-rock et Southern Rock sans transition avec parfois la simplicité d’un rythme de batterie binaire (Shady Lady) ou d’un bon vieux rock des familles (“Hoochie Koochie”) bien graisseux comme on l’aime…

Mais ce qui va faire la différence avec la majorité des groupes du moment, c’est la présence de cuivres, de piano, d’harmonica et parfois de synthés. C’est d’ailleurs ce mélange détonnant qui va donner cette singularité aux titres “Wake it Up, Shake it Up”, “Shady Lady,” et “Too Wild to Tame” alors que les Gibson sont implacables sur “Lean’N’Mean” et “Diane Part 2”.

La zénith de cette production est sans conteste le titre hard-rock “Destined to die” qui justifie à lui seul l’écoute du LP. Démarrant sur une rythmique galopante que n’aurait pas renié Maiden, le morceau s’oriente vers un rock progressif, agrémenté de plusieurs solos de guitares en duos mais aussi de synthés en alternance pour déboucher sur un break où le hurlement sauvage de Dan vous rappelle que c’est pas du Genesis !

Le dernier morceau “Good Life Shuffle” est exactement à l’image de la pochette : ambiance rock, bière chaude et bar enfumé !

Pour couronner le tout, la modernité de la production a permis à l’album de traverser les décennies sans prendre une ride !

Les ventes de l’album n’ayant jamais atteint les prévisions de la maison de disques à l’époque, le second opus ne verra jamais le jour, malgré le succès scénique du groupe, qui a tourné en première partie d’ Aerosmith, Judas Priest et autres Rush… (excusez du peu !)

Ironie de l’histoire : cet album unique, dans tous les sens du terme, va devenir au fil des années un classique collector, un petit bijou “inclassable” et “indémodable”, à écouter d’urgence si vous l’aviez raté, à redécouvrir pour les autres…

Vous avez déjà voté !

Commentaires

Les publications ou les commentaires des utilisateurs ne reflètent pas les opinions de MetalZone, et aucun membre de l'équipe ne pourra être tenu responsable des propos des utilisateurs. Tout commentaire ne respectant pas la loi sera supprimé. Vous pouvez nous contacter pour signaler un commentaire abusif.