Cure d’Erra : Un voyage sonore à travers l’évolution du Metalcore

à 10 h 01 min
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© Bryan Kirks (Presse)

Le dernier album d’Erra, Cure, qui sortira le 5 avril via UNFD, témoigne de l’évolution et de la maîtrise du groupe. Sixième album studio de la formation, Cure réaffirme non seulement le penchant d’Erra pour les paysages sonores avant-gardistes, mais repousse également les limites de leur style musical vers de nouveaux sommets.

Dès le début, Cure captive les auditeurs par son intensité émotionnelle brute et sa précision technique chirurgicale, un équilibre délicat que peu d’artistes du genre parviennent à atteindre. Mélangeant harmonieusement rythmes complexes et mélodies envoûtantes, le voyage sonore d’Erra sur Cure n’est rien de moins qu’exaltant, suscitant l’envie d’en entendre plus.

La chanson titre, Cure, donne le ton avec ses grooves changeants et ses voix alternativement chantées et criées, mettant en évidence la capacité du groupe à mêler des parties de guitare complexes à des sonorités menaçantes de manière homogène. Les commentaires du guitariste/chanteur Jesse Cash sur la création de la chanson soulignent l’expérimentation ludique du groupe avec les signatures temporelles, un thème récurrent tout au long de l’album.

Des titres comme Rumor Of Light et Idle Wild démontrent une fois de plus les prouesses d’Erra, avec des mélodies hypnotiques, des cris puissants et des rythmes palpitants qui font monter l’adrénaline. Blue Reverie s’éloigne de la norme, mélangeant des atmosphères fantomatiques avec des breakdowns colossaux, rappelant des groupes comme Tool et Meshuggah.

Slow Sour Bleed introduit des éléments électroniques dans le mélange, créant un paysage sonore à la fois sautillant et agressif qui ne manquera pas d’enflammer les foules lors des concerts. L’interlude Wish sert de répit avant de se lancer dans le tonitruant Glimpse, où refrains planants et breakdowns à couper le souffle s’entrechoquent dans un tourbillon sonore.

Past Life Persona injecte une dose d’énergie positive avec son ambiance pop-punk, montrant la polyvalence d’Erra et sa volonté d’explorer de nouveaux territoires. Crawl Backwards Out Of Heaven est un assaut implacable de riffs THALL-esques et de cris acharnés, qui laisse les auditeurs à bout de souffle dans son sillage.

Alors que l’album touche à sa fin, End To Excess et Pale Iris offrent des moments de réflexion et d’introspection, avant de culminer avec Wave. Si le choix de Wave comme morceau de clôture peut sembler incongru, ses rythmes rapides et ses accroches contagieuses constituent une conclusion appropriée à l’odyssée sonore d’Erra.

Produit par Dan Braunstein, connu pour son travail avec Spiritbox et Dayseeker, entre autres, Cure se targue d’un gros son rond et percutant qui complète parfaitement la gamme dynamique d’Erra. Avec Cure, Erra continue de repousser les limites du genre Metalcore, consolidant son statut d’artiste parmi les plus innovants et les plus passionnants.

Par essence, Cure est plus qu’un simple album ; c’est un voyage sonore qui tient les auditeurs en haleine, anticipant avec impatience ce qu’Erra va conquérir ensuite.

Tags : Metalcore Erra
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