ACOD nous parle du succès de son concert au Hellfest 2023 : “C’était une surprise de malade”

à 00h15
Lecture 6 min.
ACOD nous parle du succès de son concert au Hellfest 2023 : “C’était une surprise de malade”
© Tetralens

À l’occasion du récent concert d’ACOD au Hellfest 2023, Fred, chanteur, et Antoine, guitariste du groupe de black metal/death metal français, ont accordé une interview à Tetralens pour MetalZone.

Formé en 2006 à Marseille et composé de Fred (chant), Jérôme (basse), Raph (batterie) et Antoine (guitare), le groupe a sorti son dernier album, Fourth Reign Over Opacities And Beyond, en septembre 2022 via Les Acteurs De L’Ombre.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

Comment s’est passée votre performance au Hellfest ?

Fred : C’était énorme. Une grande expérience. Quand on a commencé à faire les balances, on a vu plein de gens arriver et se tenir sur les crash barrières, et on s’est dit “Ah ouais, c’est déjà bondé. Surtout pour les balances, c’est bizarre”. Mais quand on s’est habillés et qu’on est montés sur scène, on a vu cette foule et c’était génial. C’était une surprise de malade, parce qu’il était tôt, 12h50, et c’est toujours compliqué quand on est l’un des premiers groupes à remplir une tente. Mais c’était vraiment cool.

D’après vous, qu’est-ce qui a déclenché ce regain d’intérêt pour ACOD avec votre dernier album ?

Fred : La promotion par Les Acteurs de l’Ombre a été très bonne. Et notre équipe a fait un bon travail de martelage en France ; il y a eu un certain suivi. Du coup, beaucoup de gens nous ont découverts là, parce que d’autres personnes parlaient de nous. Aussi – par exemple – certains de nos amis ont motivé les gens à venir nous voir, du genre : “Oh, je vais aller voir ACOD, venez, venez…”. Et cela a très bien fonctionné.

Le bouche-à-oreille semble fonctionner, mais ce n’est pas toujours facile de maintenir l’intérêt des gens.

Fred : Bien sûr, mais c’est notre travail. Une fois que les gens sont là, il faut qu’ils restent. Nous aurions pu faire un concert nul parce que nous n’en avions pas envie, ou parce que nous étions sous pression, etc. On ressent toujours un peu de pression quand on fait un show comme ça. Mais, de manière générale, on arrive à la transformer en quelque chose de positif, et on débarque avec beaucoup d’énergie.

Qu’est-ce qui a motivé l’évolution musicale du dernier album ?

Fred : Le dernier album est plus orchestral. Il y a des touches de français, et c’est beaucoup plus théâtral. Il est découpé de manière cinématographique, que ce soit au niveau des paroles ou des chansons. Donc, pour moi, je trouve cet album et l’EP qui est sorti après très bien ficelés – ce sont des chansons que nous avons sorties après car l’album était beaucoup trop long. Ces chansons forment une véritable histoire. Nous essayons d’emmener l’auditeur avec nous dans notre périple infernal. Les gens nous en parlent et nous disent qu’ils écoutent l’album en entier, parce qu’il est immersif. Nous voulons emmener les gens avec nous.

Antoine : Sur scène aussi, le côté orchestral et théâtral ressort, et c’est un des points forts. Les gens ont l’air d’aimer ça.

Comment avez-vous procédé pour ajouter cette touche orchestrale ?

Fred : Nous savions que nous allions ajouter de plus en plus d’éléments orchestraux. Je fais le chant et les paroles et Jérôme fait la musique. Pendant la pandémie, nous avons eu le temps de travailler dessus et Jérôme a œuvré sur les orchestrations – il n’en faisait pas avant. Pour l’album précédent, The Divine Triumph (2018), le premier de la trilogie, nous avions engagé quelqu’un pour faire les orchestrations, puis nous avons eu du temps. Nous avons acheté des logiciels et nous avons travaillé et travaillé pour tout faire nous-mêmes. Quand j’ai entendu le rendu, j’ai été impressionné. J’allais souvent le voir pour travailler sur certains éléments et c’était un processus intéressant.

Quels sont les groupes et/ou les albums que vous écoutez actuellement ? Qu’aimez-vous en général ?

Antoine : Je suis un grand fan de metal symphonique dans l’âme. Fleshgod Apocalypse, Epica, SepticFlesh… Tout ce qui est orchestral a toujours été mon influence première. Lorsque j’ai rejoint ACOD, cela m’a tout de suite attiré. Le côté symphonique, théâtral, épique, c’est ce qui me parle. Je suis aussi un fan de musique de film. Donc tout ça mélangé, c’est l’idéal musical pour moi. En tant que fan de metal extrême et de musique symphonique, je suis très heureux d’être avec ACOD aujourd’hui.

Fred : Je suis un grand fan de White Ward et ils devaient jouer au Hellfest, mais comme ils sont ukrainiens, ils n’ont pas pu sortir du pays, donc ça a été une grande déception pour moi. J’étais censé les voir à Marseille, j’avais un billet, mais la guerre a éclaté, donc je n’ai pas pu les voir. Et ça me fait vraiment chier parce que j’adore ce groupe et je meurs d’envie de les voir.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Fred : Nous prévoyons un nouvel album pour le début de l’année 2024. Nous avons plusieurs concerts et festivals dans les semaines et mois à venir. Et nous travaillons sur un calendrier de tournées pour 2024.

Un dernier mot ?

Fred : Merci à tous ceux qui lisent les interviews et prennent la peine de découvrir de nouveaux groupes ! Le Hellfest, c’est seulement trois jours par an, alors le reste du temps, ce sont des médias comme ceux-ci qui nous aident à gagner du terrain.

Cet entretien a été édité et raccourci pour plus de clarté.

À propos de Tetralens

Cette interview a été réalisée par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

Tetralens est une photographe basée à Paris. Si vous souhaitez discuter avec elle de son travail et/ou collaborer avec elle, vous trouverez toutes ses informations ci-dessous !

TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.

Plus d'actus sur ACOD
L'actu Black Metal