Musique Metal et actions humanitaires pour une soirée réussie

à 10 h 05 min
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Musique Metal et actions humanitaires pour une soirée réussie
© Tetralens

C’est au cœur du quartier de Pigalle à Paris que Despite the End a élu domicile le 13 novembre pour un show mettant à l’honneur son album Survive the Turn, sorti un peu plus tôt le 5 novembre.

Trois groupes sont au programme de cette soirée 2 en 1, à la fois release party et action caritative, organisée par My Ouai ! production, une association à la double démarche, produisant des artistes et soutenant des actions humanitaires, notamment en faveur des enfants en Arménie.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

En préambule, le groupe RapturFarm ouvre avec une reprise de Last Resort de Papa Roach, dans une belle dynamique scénique. Le set continue après un petit problème de retour de son pour le batteur et c’est dans une ambiance bon enfant que le groupe reprend son deuxième morceau depuis le début. Une belle énergie qui fait bouger la salle déjà bien remplie.

Petit clin d’œil à mon comparse de press pit, Stephane Mass, qui officie comme manager du groupe.

Musique Metal et actions humanitaires pour une soirée réussie

Après une courte pause, on voit rapidement le Backstage by the Mill se densifier avec un public de fans impatients de voir Despite the End livrer sur scène ses compositions issues de l’album nouvellement sorti ou de précédents morceaux.

Créé en 2019 à l’initiative de Vartan Yorgancyan, ayant officié précédemment avec le groupe Too Late, Despite the End a pour ambition de proposer un son moderne, mêlant Néo Metalcore et Death Metal, avec une approche énergique sans pour autant délaisser une certaine profondeur des textes. C’est avec son collectif francilien composé de membres issus de Too Late (Victor – bassiste) et Deep in Hate (Ludo – guitare) que le frontman se met rapidement au travail. Le groupe compose très vite son premier EP de 7 titres, The Butterfly Effect, afin de le livrer au printemps 2020.

Malgré l’impossibilité de jouer The Butterfly Effect en concert, l’EP est tout de même sorti en avril 2020, avec le titre principal, Paralyzed, dont la mélancolie ambiante, presque sinistre, se marie élégamment avec la force des paroles. Le groupe se fait également remarquer pour sa pochette de Snuff de Slipknot.

Ce soir, Survive the Turn, premier album après son EP, est l’occasion pour le groupe de se produire sur scène. Et nous attendions de voir si la puissance de ce savant mélange fonctionne aussi en live.

Musique Metal et actions humanitaires pour une soirée réussie

Vartan, Roy, Ludo, et les autres sont visiblement très impatients d’en découdre. Le show est surexcité dès le début, la salle est pleine pendant tout le set, des hordes de t-shirts “DTE” (les initiales du groupe) bougent et dansent dans l’obscurité.

Au-delà de venir voir un bon concert de Metal, les spectateurs ont joué le jeu et ont contribué en masse à l’action caritative associée, en participant au stand de merchandising, dont les bénéfices sont destinés à soutenir la rénovation d’une infrastructure pour enfants en Arménie.

Le set commence par Survive the Turn, une courte entrée en matière instrumentale très aérienne aux sonorités orientales avant de passer à Into the Past, issu de l’EP Butterfly Effect, un titre où les accords mineurs se mêlent à une rythmique soutenue et à un chant hurlé plein de force pour un résultat efficace.

Paralyzed sur scène est aussi réussi qu’en studio, et le public semble envoûté par la performance à laquelle il donne une dimension de communion en donnant de la voix tout au long du morceau. Sans doute le titre à recommander à tous ceux qui veulent découvrir le son du groupe, avec les éléments qui composent son style, un alliage de Néo Metalcore énergique sur une base solide de Death Metal.

Le groupe continue avec Bullets for the Wicked, un morceau très rapide, presque semblable à du Speed Metal, mais avec quelques parties plus lentes comprenant un chant clair avec des accents très sombres.

Energy of Despair s’ouvre sur un duo basse/batterie, et hormis les fans qui le connaissent déjà, on peut voir l’incroyable énergie qui se dégage du jeu de Victor sur son Ibanez SDGR. Vartan donne également tout ce qu’il a dans cette chanson pleine de rage, pour un résultat très efficace.

I Can’t Breathe est un interlude beaucoup plus lent que la plupart de leurs autres morceaux, mais qui délivre toujours ce son très identifiable de Despite the End, un voile de mélancolie porté par une voix puissante.

Suivent The Butterfly Effect et We Won’t Obey, tous deux antérieurs à l’album Survive the Turn. Puis, c’est sous la forme d’un duo intime avec Karoline Yorgancyan que se déroule la reprise de Aerials, de System Of A Down, l’une des inspirations de Despite the End.

Après un solo de Roy à la batterie, le groupe enchaîne sur Bitterness et Endless Wars. Ce dernier morceau nous enveloppe des mêmes vibrations instrumentales que celles entendues sur Survive the Turn, qui se superposent à un son puissant et à de beaux passages en voix claire.

Le set s’achève sur la performance de The Change.

Setlist :

  • Survive the turn
  • Into the Past
  • Paralyzed
  • Bullets for the Wicked
  • Energy of Despair
  • Interlude / Can’t breathe
  • Butterfly Effect
  • We won’t Obey
  • Aerials (cover/duo)
  • Drum Solo
  • Bitterness
  • Endless Wars
  • The Change

Despite the End a démontré son aisance sur scène tant sur les titres les plus récents de l’album Survive the Turn que sur les morceaux de l’EP The Butterfly Effect. Bien que l’on puisse entendre entre les notes les influences qui nourrissent l’écriture du groupe, on peut facilement dessiner les contours de son son, dont la marque de fabrique contient des textes forts, des voix puissantes, et des mélodies sombres intégrant très bien l’énergie du Metalcore.

Musique Metal et actions humanitaires pour une soirée réussie

Enfin, pour clôturer la soirée, Dizorder, que l’on avait déjà remarqué avec son album SKY//LIGHT sorti fin 2020 et le single, SOUL//LESS, en featuring avec Mattéo Gelsomino (Sal3m, ex-Novelists FR), livre un set de très bonne qualité même si la salle était un peu clairsemée. Un Metal Français moderne, que l’on peut caractériser comme étant à mi-chemin entre le Post-Hardcore et le Metalcore alternatif, avec une touche d’influence Trip Hop, qui s’affranchit cependant des standards habituels du Metal à voix féminine.

On parle ici d’énergie brute, les cris de Chloé décoiffent, et les passages en voix claire sont un régal pour les oreilles. La performance est tout aussi réussie au niveau instrumental avec un groupe qui prend pleinement possession de la scène. Certains diront qu’on pourrait les classer avec Northlane ou Make Them Suffer. Pour ma part, j’ai ressenti durant ce set une énergie similaire à celle qui se dégage des performances de la scène Metalcore britannique comme Vexed, signé chez Napalm Records.

Night Owl, dont une version alternative a été publiée tout récemment, envoie du lourd ! Nous resterons à l’affût des prochaines productions de Dizorder…

À propos de Tetralens

Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.

Tags : Metalcore