Pour cette édition 2022 du festival Motocultor, après une annulation en 2021, les groupes à l’affiche sur l’ensemble des quatre jours comprenaient du beau monde, avec une concentration plutôt Rock le jeudi, pour laquelle nous n’étions pas présents, et trois jours ininterrompus de Metal du vendredi au dimanche, avec de jeunes groupes à découvrir, mais aussi des poids lourds du genre, comme Leprous, Kreator, Tarja Turunen, Apocalyptica, Sick Of It All, Electric Callboy, Bury Tomorrow ou Behemoth, pour n’en citer que quelques-uns.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Vendredi
À l’approche du site de Kerboulard, près de Vannes, les autocollants sur les véhicules indiquent que le lieu de ralliement est proche. Après un petit contretemps pour trouver le bon parking, l’arrivée sur le site se fait sans grosse file d’attente pour les festivaliers.
Les quatre scènes, dont la nouvelle, baptisée Bruce Dickinscène quelques semaines auparavant, sont réparties sans aucun signe distinctif permettant de s’orienter, si bien que j’assiste à la fin de la performance du groupe Sorcière, un collectif de Folk Metal français, à la place d’Aephanemer, lui aussi français, qui se distingue par sa propre forme de Death Metal Mélodique, et dont les membres sont originaires de Toulouse.
Le début d’après-midi se poursuit avec Svalbard, de Bristol, qui dynamise le Massey Ferguscène avec son style Post-Metal aux accents punk et blackgaze, mené par sa charismatique chanteuse Serena Cherry.
Intéressante découverte que le groupe suivant, Acyl, mené par Amine, qui délivre un metal expérimental et ethnique patiné de folk dénotant leurs origines algériennes. Une belle parenthèse jouée avec précision et énergie.
Sous les tentes où la foule se fait de plus en plus dense, le groupe français Klone joue des titres mettant en avant sa large discographie avec brio, notamment par le biais du chanteur Yann Ligner et de Morgan Berthet à la batterie. Le groupe originaire de Poitier est une valeur sûre dans la famille du Metal Progressif français.
D’une originalité troublante, The Shamisenists ont enchanté un large public sur la scène de Dave Mustage. Ces Japonais surprennent avec une musique metal mettant en scène des instruments aussi beaux que traditionnels, comme le Shamisen (d’où le nom du groupe).
Je file assister à la performance des Français de Seth pour un beau Black Metal, profond, maîtrisé et mis en scène avec goût, sur la Supositor Stage.
Plus tard dans l’après-midi, le collectif est allé donner une conférence de presse où Saint-Vincent et les autres ont confirmé que la place de l’iconographie est centrale dans le black metal – qu’elle fait partie intégrante du courant et de son expression – dans la mesure où la symbolique est très forte.
Après une pause rafraîchissement et découverte de la halle regroupant les artisans et autres exposants réunis au centre du site, mes pas me conduisent à la Dave Ferguscène pour le set de Dark Angel, mettant en avant un Thrash Metal efficace, mais qui ne me transporte pas follement.
Une visite à la Bruce Dickinscène me permet de voir la performance du groupe de pagan folk français, Skáld. Même si la formation a été quelque peu chamboulée lors des dernières apparitions du groupe (chanteuse remplacée), c’est une belle parenthèse dans un univers aux inspirations vikings qui se joue ici.
Je rate malheureusement le set de The Ocean, mais j’assiste avec plaisir à la performance vocale de Tarja, accompagnée d’un joli panel de musiciens talentueux. Tarja, en plus de ravir par sa précision et l’unicité de sa voix, fait preuve d’un bel échange avec un public nombreux.
En début de soirée, la tente du Massey Ferguscène est bondée, à l’approche de la performance de Leprous, génie du metal à la fois technique et progressif venu du froid de la Norvège.
Outre un éclairage quelque peu confidentiel, le concert est marqué par une très belle performance d’Einar Solberg, et de ses comparses musiciens.
Suite du programme, le groupe allemand Powerwolf, dont les membres sont assez communicatifs, offre un joli show Power Metal avec une mise en scène de qualité. La setlist comprend des titres du récent album Call Of The Wild sorti en 2021, et la foule est dense et rend hommage au groupe en portant des t-shirts à son effigie, dont beaucoup ont été glanés sur le stand de merchandising du festival…
Un passage rapide devant l’étrange performance des lyonnais de Celeste clôt ma soirée. Ce set de sludge metal rempli de sonorités sombres me permet de constater que la mise en scène est fidèle à leur habitude, lampes frontales pour seul éclairage, afin de mettre en avant leur univers ténébreux et singulier.
La suite au prochain épisode…
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
