Fraîcheur et longévité à l’Olympia (Retour sur la performance d’Helloween et Existance)

à 18h21
Lecture 7 min.
Fraîcheur et longévité à l’Olympia (Retour sur la performance d’Helloween et Existance)
© Tetralens

Alors que l’été touche à sa fin dans un Paris qui reprend son rythme habituel, l’Olympia accueille ce soir là, dans une certaine frénésie, les joyeux drilles et pionniers du power metal allemand Helloween. Dès l’entrée, le stand de merchandising présentant une profusion de t-shirts aux graphismes et lettrages emblématiques du power metal est pris d’assaut avant même le début des festivités.

L’élégant hall du lieu mythique est rempli d’un public impatient et d’une bonne humeur contagieuse.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

Existance

La première partie, assurée par le groupe français Existance, débute devant une salle presque pleine.

Créé en 2008 sous l’impulsion de Julian Izard, Existance est devenu actif en 2010, donnant un certain nombre de performances, après la sortie d’un premier EP. S’en suit un premier album complet en 2014, Steel Alive, suivi d’un deuxième en 2016, Breaking The Rock.

Dès le début, le quatuor français Existance, composé de Julian Izard au chant et à la guitare, Antoine Poiret à la guitare, Julien Robilliard à la basse et Gery Carbonnelle à la batterie, fait preuve d’une énergie très rafraîchissante avec un heavy metal qui fait honneur aux codes du genre, tout en apportant leur touche personnelle. Articulé autour de l’album Wolf Attack, sorti en 2021, le set est très dynamique avec un son marqué par des lignes mélodiques puissantes, et magnifié par des musiciens très impliqués et talentueux.

Set un peu trop court à mon goût. À revoir avec plaisir en tête d’affiche.

Setlist

  • Wolf Attack
  • Heavy Metal Fury
  • Dead or Alive
  • Power of the Gods
  • Breaking the Rock

Helloween

Après cette entrée en matière, très bien accueillie par le public de l’Olympia, et une courte pause technique, la salle rugit d’acclamations assourdissantes lors de la mise en place de la scène, avec notamment une citrouille géante et rougissante comme plateforme pour la batterie. Un voile est installé pour amplifier l’effet au début de la performance d’Helloween.

Lorsque le rideau à l’effigie du groupe tombe et que le collectif fait son entrée, les acclamations sont intenses, et le set démarre sur les chapeaux de roue.

Semblant émerger des entrailles du champ de citrouilles, Kai Hansen, la légende du power metal allemand à l’origine de la création du groupe (et de la référence à Gamma Ray), apparaît avec sa flying V dans un superbe show lumineux, suivi de près par Markus Grosskopf à la basse.

Le groupe au complet est en place lorsque Michael Kiske émerge de la scène à gauche dans son perfecto en cuir rouge étincelant, tandis que son alter ego, Andi Deris, apparaît à droite, nous entraînant dans le feu de l’action avec leur bonne humeur contagieuse, et leurs performances vocales croisées, sur le titre Skyfall.

La positivité qui émane de ces musiciens remplit la scène et toute la salle, et il serait difficile pour quiconque de ne pas participer à la fête.

Michael Weikath et Sascha Gerstner à la guitare ne sont pas en reste quant à leur implication, tout comme Daniel Löble, qui, du haut de sa citrouille diabolique, donne toute sa puissance aux rythmes effrénés qui se déploient à la batterie.

Tout au long de la performance, très rythmée, parfaitement mise en scène, et pourtant offerte avec une sincérité très agréable, une véritable interaction se crée avec le public, composé d’une grande partie d’une fanbase solide et transgénérationnelle, et les membres du Helloween d’aujourd’hui nous montrent toute l’étendue de leur discographie, de leur talent, et de leur capacité à se réinventer. Et quelle pêche !

Que ce soit le légendaire Kai Hansen qui joue avec nuance à la guitare, Sascha Gerstner, guitariste de haut vol avec sa superbe VIV signature “pace” blanche, qui a rejoint le collectif en 2002 et qui semble recueillir davantage de clameurs de la gent féminine, ou Markus Grosskopf, qui complète merveilleusement la signature rythmique du groupe à la basse, la prestation est au rendez-vous.

Le set offre également des passages plus calmes, voire mélancoliques, comme sur la ballade Forever and One, ainsi que des titres plus marqués par une empreinte heavy metal, comme Eagle Fly Free ou Future World, par rapport à la signature speed metal mélodique qui fait leur identité. Mais d’un bout à l’autre, l’immersion dans la performance reste totale.

Un beau passage dédié à Kai, qui s’adonne à un solo de guitare et de voix sur un medley marque le milieu du concert.

Les virtuoses allemands nous ravissent également avec l’interprétation de Best Time, une mélopée très mélodique mettant en avant à la fois un développement instrumental riche et profond et des lignes vocales très fluides, évoquant l’espoir du lendemain et la capacité à se réinventer, à apprendre des échecs passés. Ce titre est tiré de l’album sobrement nommé Helloween de 2021, qui comprend également les très efficaces Angels et Skyfall et a été enregistré sur du matériel des années 80 afin de restituer au mieux un son old school.

Le concert se termine par le titre emblématique I Want Out, dans une débauche de puissance vocale et de riffs entêtants, laissant le public surexcité et comblé.

Une soirée parfaitement menée, de la superbe introduction du quatuor français Existance aux pionniers du power/speed metal allemand Helloween. L’Olympia a une nouvelle fois fait salle comble, nous montrant, notamment à travers les derniers titres d’Helloween, que se renouveler sans oublier est possible. Cette soirée, organisée par Gérard Drouot Productions, a été une réussite totale.

Setlist :

  • Skyfall
  • Eagle Fly Free
  • Mass Pollution
  • Future World
  • Power
  • Save Us
  • Kai Medley = Metal Invaders / Victim of Fate / Gorgar / Ride the Sky / Heavy Metal (is the law)
  • Forever and One (Neverland)
  • Angel
  • Best Time (précédé d’un solo de guitare)
  • Dr Stein
  • How Many Tears

Encore :

  • Perfect Gentleman
  • Keeper of the Seven Keys
  • I Want Out

À propos de Tetralens

Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.

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