Du Thrash Metal, mais pas seulement... Sepultura, Sacred Reich et Crowbar frappent fort à Paris

à 16 h 33 min
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Du Thrash Metal, mais pas seulement... Sepultura, Sacred Reich et Crowbar frappent fort à Paris
© Tetralens

Il y aura toujours des métalleux pour vous dire que sans les frères Calavera, Sepultura n’est plus vraiment Sepultura. Néanmoins, il ne fait aucun doute qu’il existe toujours une masse innombrable de fans du groupe brésilien de Thrash Metal. Et à Paris, ils sont aussi très populaires, à en juger par la foule agglutinée devant l’Elysée Montmartre à mon arrivée.

La soirée organisée avec goût par Garmonbozia (après de nombreux reports et changements de lieu) s’ouvre avec le set de Crowbar.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

Crowbar

Le groupe de sludge Metal louisianais à la longévité impressionnante (formé en 1989) a également vu son line-up changer à de nombreuses reprises.

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Une entrée en matière un peu lente pour cette soirée en raison du style musical, avec notamment une ouverture sur High Rate Extinction, mais qui permet néanmoins de s’imprégner d’un jeu propre, maîtrisé, retraçant leur discographie constituée d’une liste importante d’albums.

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Le charismatique Kirk Windstein et ses acolytes n’avaient pas été très actifs depuis 2016, hormis une sorte de best of “setlist classics” en 2020, mais Crowbar montre que les autres projets de Windstein (guitariste de Down, ou Kingdom Of Sorrow formé avec Jamey Jasta de Hatebreed) n’ont pas eu raison de Crowbar qui a sorti un nouvel album, Zero And below, en mars 2022, marqué par une lourdeur et un côté glauque redoublés et une empreinte old school. Seul bémol, le léger manque de lumière, et quelques faiblesses côté sono.

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Sacred Reich

Après une pause relativement courte, où les spectateurs se dirigent vers le bar ou vers le stand de merchandising, le deuxième numéro de la soirée, Sacred Reich, commence par une intro sur The Boys Are Back In Town de Thin Lizzy, suivie d’une montée en puissance avec le titre Divide And Conquer issu du dernier album en date, Awakening, paru en 2019.

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Agréable surprise que cette version live de Sacred Reich que je n’avais jamais vue sur scène. À l’instar de Crowbar, le groupe formé dans les années 80 n’a visiblement rien perdu de sa superbe malgré les décennies, et nous assistons à une belle performance de thrash metal qui passe trop vite à mon goût.

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Certes, le style est différent de celui de Crowbar, mais ça pulse et réveille la salle. Les chansons, presque toutes des classiques du groupe, s’enchaînent habilement, et à part quelques mots distillés par Phil Rind sur les précédents passages à Paris l’ayant toujours marqué positivement, il n’y a pas de temps mort.

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Wiley Arnett semble très inspiré et le jeune Joey Radziwill à la guitare rythmique livre une performance énergique et interagit de manière très positive avec le public, en plus de la complicité qui transparaît dans le contact visuel avec le batteur, Dave McClain.

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La performance se clôt sur Surf Nicaragua, auquel le public répond avec un enthousiasme massif, suite à un engagement qui est monté crescendo tout au long de la performance.

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Setlist :

  • Divide and Conquer
  • The American Way
  • Manifest Reality
  • Who’s To Blame
  • Killing Machine
  • Awakening
  • Independent
  • Salvation
  • Death Squad
  • Surf Nicaragua

Sepultura

Un autre interlude technique de changement de scène laisse entrevoir une salle bien pleine où il est difficile de se frayer un chemin. Les fans sont au rendez-vous et s’en donnent à cœur joie sur War Pigs, qui est l’intro du mythique groupe brésilien.

Lorsque Sepultura entre sur scène, ou plus précisément dès qu’Eloy Casagrande apparaît derrière sa batterie, c’est sous les ovations. L’apparition de Derrick Green fait redoubler les acclamations de la foule.

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La performance commence très fort avec l’interprétation d’Isolation, suivie du puissant Territory, et les musiciens se donnent à fond, dans une belle démonstration de technicité et d’engagement. Le frontman perle de sueur dès le deuxième morceau, et Andreas Kisser s’abandonne à des riffs endiablés sans s’arrêter, galvanisant un peu plus le public – et aussi pour mon plus grand plaisir photographique (oui, le hairflip des guitaristes, ça fait toujours bien…).

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L’énergique batteur perfectionne une fois de plus l’impeccable machine à sons qu’est Sepultura, avec un rythme régulier tout au long de la performance.

Du Thrash Metal, mais pas seulement... Sepultura, Sacred Reich et Crowbar frappent fort à Paris

Les titres se succèdent sans répit, faisant monter la température d’un cran, et les slams redoublent, tandis que la soirée passe à une vitesse folle. Le chanteur américain ne fait pas semblant et on peut voir dans sa performance scénique son passé dans le milieu du hardcore.

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Entre deux chansons jouées sans compromis, dans une setlist avec une proportion parfaite de chansons du dernier bébé, Quadra, sorti en 2020, et de classiques du groupe, Green nous dit quelques mots sur les précédentes performances en France, notamment la première, et remercie le public d’être là ce soir – là pour célébrer le metal, pour célébrer la vie.

Du Thrash Metal, mais pas seulement... Sepultura, Sacred Reich et Crowbar frappent fort à Paris

Petit tour au merchandising pendant une pause momentanée, où je me laisse tenter par un nouveau t-shirt à l’effigie de Sepultura, et échange quelques mots sur la tournée avec Nick, le sympathique préposé au stand.

Le set se termine en apothéose dans une humidité généralisée après un rappel, sur deux titres de l’album de la consécration, Roots, avec Ratamahatta et Roots Bloody Roots.

Du Thrash Metal, mais pas seulement... Sepultura, Sacred Reich et Crowbar frappent fort à Paris

Très belle réussite que cette soirée survoltée, organisée par Garmonbozia, que je remercie pour l’accréditation photo.

Setlist :

  • Intro – Policia (Titas)
  • Isolation
  • Territory
  • Means to an End
  • Capital Enslavement
  • Kairos
  • Propaganda
  • Guardians of earth
  • Last time
  • Cut-Throat
  • Dead Embryonic Self
  • Machine Messiah
  • Infected Voice
  • Agony of Defeat
  • Refuse/resist
  • Arise

Encore :

  • Ratamahatta
  • Roots Bloody Roots

À propos de Tetralens

Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.