C’est devant une salle comble que Corey Taylor a fait ses adieux à sa tournée mondiale, en offrant un show plein de force et d’émotion à l’Olympia de Paris. Après un passage remarqué au Hellfest, l’artiste américain a choisi un cadre plus intimiste pour célébrer la fin de cette aventure, entouré de fans fidèles.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Siamese : Une première partie dynamique
Le coup d’envoi de la soirée est donné par Siamese, les Danois au style hybride de nu metal, rock et bribes pop alliés avec brio. Leur énergie et sincérité sont palpables dès les premières notes de Sloboda. Malgré un public initialement timide, le groupe parvient à installer une ambiance chaleureuse grâce à des titres accrocheurs comme Home et Numb. Si certains spectateurs hésitent d’abord à se laisser porter, les musiciens donnent tout, avec une prestation vocale puissante et une maîtrise technique de qualité. Vers la fin de la performance, la salle semble véritablement se réveiller, laissant présager une intensité encore plus forte pour la suite.
Corey Taylor : Une déferlante d’énergie et d’émotions
À l’heure dite, les lumières s’éteignent et l’Olympia retient son souffle. L’introduction de The Box démarre, suivie de l’apparition tant attendue de Corey Taylor. Acclamé par une foule en délire, le frontman de Slipknot et Stone Sour attaque directement avec Made of Scars, un classique de son répertoire. Dès les premières notes, la fosse se transforme en un tourbillon de corps en mouvement, avec un mosh pit qui se forme instantanément.
Corey Taylor, fidèle à sa réputation de bête de scène, enchaîne les morceaux avec une présence inébranlable. Black Eyes Blue, We Are The Rest, chaque titre semble pousser le public à s’investir toujours plus. Le chanteur, visiblement en forme, multiplie les interactions avec ses musiciens et le public, alternant entre moments de complicité et blagues improvisées. Le sommet de cette fusion d’énergie est atteint avec Before I Forget, un morceau de Slipknot qui fait trembler l’Olympia.
Des moments intimes et touchants
Si l’énergie brute domine la soirée, Corey Taylor sait aussi capturer l’audience avec des moments plus calmes et introspectifs. Armé de sa guitare acoustique, il offre une interprétation poignante de Snuff, suscitant une vague d’émotion dans la salle. Quelques larmes brillent aux coins des yeux de certains spectateurs, touchés par la sincérité de sa voix.
Dédicacé à sa femme Alicia, (qui veille d’un œil attentif depuis le côté de la scène), Home est un autre moment fort du concert, avec un frontman qui lui retourne des regards amoureux tout en livrant une performance pleine de douceur.
La palette de sa discographie, allant de la puissance du metal à la mélodicité des ballades rock, témoigne de la polyvalence de l’artiste.
Après une courte pause, Corey Taylor et son groupe reviennent pour un rappel mémorable. The Killing Moon d’Echo and the Bunnymen est accueilli avec un enthousiasme redoublé, et le circle pit reprend de plus belle. La soirée se termine sur les notes explosives de Duality, un incontournable de Slipknot qui pousse la foule à se déchaîner une dernière fois. Les fans chantent à pleins poumons, et l’Olympia tout entier vibre sous l’impact des guitares saturées.
Lorsque les dernières notes résonnent, l’émotion est palpable. Corey Taylor, visiblement touché par cette soirée, remercie chaleureusement son public avant de quitter la scène sous une ovation qui semble sans fin.
Ce concert à l’Olympia restera particulièrement marquant dans les mémoires des fans présents. Corey Taylor a non seulement confirmé une fois encore son grand talent de frontman, mais aussi, au-delà de son air faussement détaché et de ses blagues toujours prêtes, sa capacité impressionnante à naviguer entre intensité brute et émotions profondes. Une soirée exceptionnelle, pleine de passion et d’énergie positive, marquant une fin de tournée mémorable pour l’artiste et son public.
À propos de Tetralens
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.