Nul besoin d’une affiche à rallonge pour attirer le public : Starset a su, au fil des années, se constituer une fanbase locale fidèle et suffisamment large. Le groupe américain a assuré seul la performance de cette soirée unique.
Le célèbre groupe de Rock alternatif originaire de Columbus a enflammé la scène du Bataclan à Paris, offrant à ses fans une expérience inoubliable. Connu pour sa fusion unique de musique cinématographique et de thèmes de science-fiction, ainsi que pour l’univers dystopique et post-apocalyptique développé dans ses derniers albums, Starset a captivé le public avec une performance immersive et un univers visuel sans pareil.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Une entrée en scène théâtrale et immersive
Dans un Bataclan plein à craquer, Dustin Bates, Ron DeChant, Brock Richards et leurs coéquipiers font une entrée particulièrement soignée. La scénographie joue un rôle essentiel dans leur performance : dans une pénombre bleutée, les musiciens se glissent sur scène, projetant des silhouettes mystérieuses entre l’écran de fond géant et une structure en avant-scène ornée d’hélices. Ces hélices affichent des messages évoquant des écrans de contrôle, illustrant une réalité technologique déformée.
Le groupe est accueilli par l’enthousiasme nourri des fans impatients, vite récompensés par Unbecoming (Vessels), suivi de Carnivore, qui décuple la ferveur du public. Dustin Bates, vêtu d’une tenue mi-armure mi-haillons rappelant Dune, porte un casque futuriste, tandis que les autres membres arborent des armures sombres. La performance se déploie autour du fil narratif de Starset, où chaque titre s’accompagne d’une scénographie évolutive.
Un voyage entre musique et narration dystopique
La voix de Dustin Bates, mieux maîtrisée qu’à l’accoutumée, s’accorde parfaitement avec les arrangements électroniques, les éléments instrumentaux et les passages vocaux préenregistrés qui nourrissent l’histoire dystopique. Starset explore les thèmes de l’illusion technologique et des libertés individuelles bafouées dans un monde dégradé.
Après un puissant Manifest, le groupe enchaîne avec Perfect Machine et It Has Begun, plongeant l’audience dans son passé discographique. Dustin retire son casque tandis que les musiciens évoluent sur scène, enrichissant les tableaux visuels.
Un moment fort de la soirée est marqué par un titre de Downplay, l’ancien groupe de Dustin, et par Infected, sorti en 2020, juste avant la pandémie de Covid-19, un hasard qui a renforcé la fascination de la fanbase pour l’univers dystopique du groupe.
Une symphonie électrisante pour clore le spectacle
La performance atteint son apogée lorsque les musiciens quittent la scène et qu’un décompte s’affiche avant leur retour. Adam Gilbert, Ron DeChant, la violoniste Siobhan Cronin et la violoncelliste Zuzana Engererova entament la seconde phase avec Brave New World et Faultline.
Les titres emblématiques tels que My Demons et Monster résonnent dans la salle, créant une atmosphère électrisante. Les jeux de lumière et projections visuelles, signatures de Starset, amplifient l’immersion, transportant les spectateurs dans un univers futuriste. Entre les morceaux, Dustin partage anecdotes et réflexions, abordant des thèmes comme la technologie, l’humanité et l’espoir, créant une connexion encore plus forte avec le public.
En plus de ses classiques, Starset interprète des titres de son dernier EP Dystopia, tels que Brave New World et Toksik, accueillis avec enthousiasme. Cette diversité a permis de satisfaire tous les goûts, des ballades émouvantes aux morceaux plus rythmés.
La soirée se conclut sur Toksik, laissant le public euphorique. Les membres du groupe remercient chaleureusement leurs fans pour leur soutien indéfectible, promettant de revenir bientôt à Paris.
Une expérience mémorable au Bataclan
Le Bataclan a offert un cadre idéal pour cette soirée, organisée avec soin par Veryshow. Les fans français ont pu vivre une expérience immersive, chantant en chœur à chaque refrain.
En somme, le concert de Starset au Bataclan a été une parenthèse hors du temps, un moment où les frontières entre l’art et le public se sont estompées. Une soirée qui restera sans aucun doute dans les mémoires des concerts marquants à Paris.
Setlist :
- Unbecoming
- Carnivore
- Manifest
- Perfect Machine
- Frequency
- Trials
- It Has Begun
- Waiting on the Sky to Change (reprise de Downplay)
- Devolution
- Infected
- Telekinetic
- Brave New World
- Faultline
- Monster
- Degenerate
- Echo
- Die for You
- Halo
- My Demons
Encore :
- Toksik
À propos de Tetralens
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
