Le leader de Behemoth, Adam “Nergal” Darski, a fustigé l’interdiction quasi-totale de l’avortement par le gouvernement polonais, affirmant que le pays “retourne à un passé obscur, effrayant et médiéval”.
En octobre dernier, la Cour constitutionnelle du pays, à prédominance catholique, a décidé d’interdire les interruptions de grossesse pour cause de malformation du fœtus. Désormais, l’avortement ne sera autorisé qu’en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la santé ou la vie de la mère est en danger.
Récemment, Nergal s’est rendu sur son Instagram pour écrire :
Aujourd’hui, le gouvernement polonais a imposé une interdiction quasi-totale de tous les avortements, y compris l’interruption de grossesse pour cause de malformation du fœtus. Je suis passionnément enragé ! Depuis des années, ce discours politique entraîne la Pologne dans une spirale descendante vers l’oubli social. Nous retournons vers un passé obscur, effrayant et médiéval. Désormais, mes chères femmes, aux yeux des dirigeants politiques polonais, vous n’êtes qu’un outil de reproduction dans leur rigoureux récit catholique, vous n’avez AUCUN contrôle sur votre corps.
Le musicien polonais de 43 ans a poursuivi :
Voici les conséquences du choix des fondamentalistes religieux comme autorités dans votre pays : limitations permanentes et censure des principales libertés de la personne. Que peut-on faire ? Eh bien, la bataille est perdue… mais la guerre doit être gagnée par ceux qui sont éclairés et tournés vers l’avenir. Ne cessez pas votre combat, faites passer le mot, prenez la parole et supportez les femmes polonaises dans leur lutte acharnée ! EXTERMINEZ LE CANCER RELIGIEUX ! J’emmerde le système !
L’arrêt rendu en octobre par la Cour constitutionnelle a estimé qu’une loi de 1993 autorisant l’avortement en cas d’anomalies graves et irréversibles du fœtus était inconstitutionnelle. L’application de cette loi avait été retardée par le gouvernement conservateur polonais après que des protestations nationales ont eu lieu.
Il y a deux ans, 98% des avortements en Pologne étaient pratiqués pour ces motifs, ce qui signifie que l’arrêt a effectivement interdit la grande majorité des interruptions de grossesse.
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