The Coda Collection comprend sept heures de vidéo documentant les différentes périodes de AC/DC, ainsi qu’une collection approfondie d’essais et une interview inédite du cofondateur du groupe, feu Malcolm Young.
Dans cette interview inédite, Malcolm Young parle de son enfance en Australie, de l’influence du Blues sur lui, des premiers concerts du groupe, de la façon dont il s’entendait avec son frère Angus en tant que guitariste, de la place de Bon Scott dans le groupe, et plus encore.
Concernant les premiers jours de AC/DC au début des années 1970, il a déclaré :
Tout ce qu’on faisait, c’était d’essayer de divertir les gens. Quand on a commencé comme groupe, les propriétaires de clubs nous disaient : “On veut que les gens dansent pour qu’ils boivent plus”. C’est comme ça qu’on s’est fait les dents – en chauffant les gens, en les faisant transpirer et en les faisant boire. Nous sommes restés fidèles à cette idée. Les gens payaient des billets et on ne l’a jamais oublié. Tout ce qui est venu après était un bonus. On était juste un groupe de club. Quand les choses changent, on change avec elles.
Sur la façon dont il s’accordait avec Angus en tant que guitariste, il a dit :
J’étais plus intéressé par les accords, par les chansons dans leur ensemble, que par les parties individuelles. J’étais heureux dans un sens, parce que j’étais plus un joueur mélodique. Angus était plus dans le monde du Rock. J’ai immédiatement dit : “C’est génial”. On ne s’est jamais posé de questions. Je disais : “Angus, ça ne sert à rien que je joue des solos”. Il n’y a jamais eu de querelle fraternelle, au contraire, parce qu’on voulait juste réussir en tant que groupe.
Sur le fait d’être dans un groupe avec son frère, il a ajouté :
Ce n’est pas si dramatique. Nous avons nos moments de dispute. C’est normal, on se connaît depuis toujours. Mais il y a beaucoup de grands avantages. Les frères se disputent, mais il y a aussi une proximité. Au sein du groupe, il y a un peu d’agressivité. Mais ce n’est certainement pas un problème majeur chez AC/DC. Pendant la réalisation des albums, c’est le pire, car tout le monde est un peu sous pression. On est dans un espace confiné et il se passe des choses. Mais la plupart du temps, on a de la chance avec ça.
Sur la façon dont Bon Scott s’est intégré au groupe, il a expliqué :
Bon a pris les choses en main, pour être honnête. Il était plus âgé et il avait fait partie d’un autre groupe. C’était l’homme d’expérience. Nous avions écrit une ou deux chansons, et il nous a encouragés à en écrire plus. Il disait : “J’ai une idée sur cette putain de femme que j’ai quittée : She’s Got Balls”. On avait déjà enregistré quelques morceaux, mais quand il est arrivé, on avait la voix de l’expérience. On a gardé nos oreilles grandes ouvertes. Il nous a poussés un peu plus loin. Le premier chanteur [Dave Evans], les gens ont applaudi quand il est parti [parce qu’ils étaient contents qu’on puisse jouer sans lui]. Il était tellement mauvais. Bon est arrivé une semaine plus tard. Il avait des chansons, des idées, de la motivation. Il était sérieux. On était heureux d’être avec quelqu’un comme ça. On était juste heureux de jouer. Il avait de grands projets.
