Green Day avait le potentiel pour devenir “aussi populaire que les Beatles“, selon Larry Livermore, l’homme qui a signé les punks californiens sur son label Lookout Records, alors que le leader Billie Joe Armstrong et le bassiste Mike Dirnt étaient encore adolescents.
Larry Livermore est revenu sur les premières années du trio dans un essai personnel, intitulé I Am The Disappearing Boy : 30 Years Of Kerplunk (publié sur larrylivermore.com), écrit à la demande d’Armstrong pour marquer le 30e anniversaire du deuxième album du groupe, qui est sorti sur Lookout le 15 décembre 1991.
Parlant du fait que le groupe a vendu le premier pressage de l’album, soit 10 000 exemplaires, en un seul jour, Livermore a écrit : “Les gens pensent généralement que Dookie, qui est sorti en 1994, a été la percée de Green Day, mais c’est avec Kerplunk, plus de deux ans auparavant, que le groupe a vraiment franchi un cap.”
“Nous, qui les connaissions depuis le début, ne pouvions que les regarder avec admiration se diriger vers les étoiles.”
Parlant de la première fois qu’il a entendu Kerplunk lors d’un vol de retour, après avoir fait masteriser l’album à Los Angeles, il a expliqué : “J’ai glissé la cassette dans mon Walkman au moment du décollage de l’avion, et les premiers accords de 2 000 Light Years Away m’ont cloué sur mon siège avec une force que même la gravité était incapable d’exercer.”
“J’ai su à ce moment-là que tout avait changé, pour le groupe, bien sûr, mais aussi pour leurs familles, leurs amis, leurs fans, et pour moi et le label que j’essayais de diriger. Jusqu’à présent, tout n’avait été que de la rigolade, mais maintenant, les choses allaient devenir sérieuses. Dans le bon sens, la plupart du temps, mais aussi dans un sens qu’il serait impossible de prévoir ou de contrôler.”
“Il allait falloir quelques années avant que tout le monde sache ce que je venais de réaliser, mais dans mon esprit, il n’y avait aucun doute : le groupe qui avait produit la musique qui passait dans mes écouteurs était sur le point de devenir l’un des plus grands groupes du monde.”
“C’est une chose de dire, comme je l’ai fait le premier soir où je les ai vus jouer en concert, qu’ils avaient le potentiel pour devenir aussi populaires que les Beatles. C’en est une autre de réaliser que ça peut vraiment arriver.”