Le célèbre batteur Danny Carey du groupe de Metal Progressif Tool a fait la lumière sur l’approche non conventionnelle du groupe en matière d’enregistrement, en soulignant qu’il évitait délibérément d’utiliser un métronome en studio. Lors d’une récente interview avec Rick Beato, Carey a donné un aperçu du processus créatif de Tool et a discuté de l’impact des tendances modernes en matière d’enregistrement sur l’authenticité musicale.
Connu pour ses prouesses techniques et sa capacité à insuffler du groove à des rythmes complexes, le jeu de batterie de Carey est la pierre angulaire du son de Tool depuis des décennies. Malgré la complexité de la musique du groupe, Tool opte pour une méthode d’enregistrement collaborative qui privilégie la spontanéité et l’expression organique.
Carey a révélé que lors des sessions d’enregistrement, Tool se réunit dans de grands espaces à l’acoustique riche, tels que les studios Ocean Way ou O’Henry, afin de capturer l’essence de leur musique. Contrairement à de nombreux groupes contemporains, Tool évite d’utiliser des “click tracks” et s’appuie plutôt sur un sens collectif du tempo et du rythme.
“Nous nous mettons d’accord sur un tempo et nous amorçons un click dans nos têtes. Puis, aussitôt que je fais le décompte, nous nous mettons à jouer”, explique Carey, soulignant la préférence du groupe pour les fluctuations naturelles du tempo, qui ajoutent de la vitalité à leurs enregistrements.
En ce qui concerne l’absence de “click tracks” dans le processus d’enregistrement de Tool, Carey a affirmé : “Je n’ai jamais enregistré une chanson de Tool avec un métronome”. Il attribue cette décision au penchant du groupe pour les signatures temporelles non conventionnelles et au désir de préserver le flux organique de leur musique.
Carey a exprimé des réserves sur la tendance actuelle à utiliser des “click tracks” pour atteindre la perfection technique dans les enregistrements, suggérant que cela porte atteinte à la magie inhérente à la performance en direct. Il a souligné l’importance d’accepter les imperfections et de laisser la musique respirer, en établissant un parallèle entre les compositions classiques et les classiques du Rock progressif.
“Je pense que cela enlève un peu de magie à la musique”, a fait remarquer Carey, mettant en garde contre l’homogénéisation de la musique par le biais d’une adhésion rigide à la précision technologique. Malgré les défis posés par l’évolution des pratiques d’enregistrement, Carey reste fermement convaincu que l’authenticité musicale transcende le perfectionnisme.