Jacoby Shaddix, leader du groupe de rock/nu metal Papa Roach, a failli ne pas réussir à enregistrer The Connection, l’album du groupe sorti en 2012. Dans une ancienne interview (récemment mise en ligne) avec Metal Hammer, Shaddix a révélé la profondeur de ses difficultés et comment la musique l’a finalement sauvé.
Lors des premières sessions d’enregistrement de The Connection, Shaddix était dans une situation sombre. Son combat contre l’alcool, qui durait depuis dix ans, s’était intensifié et sa relation tumultueuse avec sa femme était sur le point de s’effondrer. Décrivant son état d’esprit, Shaddix a déclaré : “J’étais dans une mauvaise passe. L’alcool, mon mode de vie, cette femme avec qui je suis depuis l’âge de 16 ans… Je n’ai jamais été aussi brisé.”
À un moment donné, Shaddix a atteint un point de rupture. “Je suis allé à Sausalito pour me pendre”, a-t-il avoué. “J’avais vraiment l’intention d’en finir. J’étais dans une putain de mauvaise passe.” Dans un moment de lucidité, cependant, il a reconsidéré sa décision, réalisant l’impact profond que ses actes auraient sur ses enfants. Cette prise de conscience l’a fait reculer. “Le suicide est l’acte le plus égoïste qui soit. J’ai donc décidé que je devais supporter la douleur que je traversais. Et j’ai écrit une chanson à la place.”
La chanson Before I Die est devenue un morceau pivot de The Connection, reflétant l’état émotionnel brut de Shaddix et marquant un tournant dans sa vie. Les paroles, “I’ve been a wretched soul from my heart down to my toes”, traduisent sa profonde introspection et sa lutte. La concentration renouvelée de Shaddix sur sa musique et sa famille l’a aidé à sortir de son enfer personnel.
Papa Roach, connu pour sa résilience, a connu son lot de hauts et de bas. Leur album Infest les a propulsés vers la gloire, mais ils se sont souvent heurtés au mépris de la critique et aux difficultés de l’industrie. Malgré ces obstacles, le groupe a donné la priorité à ses fans plutôt qu’aux critiques.