“Pourquoi écouter un type qui joue trois accords et qui me hurle dessus ?” : Kerry King explique pourquoi il n’aimait pas le punk à ses débuts

à 17 h 25 min
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“Pourquoi écouter un type qui joue trois accords et qui me hurle dessus ?” : Kerry King explique pourquoi il n’aimait pas le punk à ses débuts
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Kerry King, légendaire guitariste de Slayer, revient sur son aversion initiale pour le punk et explique comment il a fini par intégrer son influence dans le son du groupe.

Kerry King : de l’incompréhension à l’influence du punk dans Slayer

Kerry King, guitariste emblématique de Slayer, a récemment fait part de son point de vue sur le punk et sur la manière dont, malgré ses réticences initiales, il en est venu à incorporer ses éléments dans la musique du groupe. Dans une interview avec Scott Lipps, King a révélé qu’il n’avait pas immédiatement compris l’intérêt du punk, notamment en raison de son amour pour le heavy metal classique.

“Je ne comprenais pas du tout le punk au début. Jeff [Hanneman] l’a compris tout de suite, et il nous l’imposait presque. Moi, je venais tout juste de découvrir Ronnie James Dio, Ozzy et Rob Halford, ces mecs avec des voix incroyables ! Pourquoi est-ce que j’écouterais un gars qui ne joue que trois accords pendant qu’un autre me hurle dessus ?”

Pour King, le heavy metal représentait une forme de maîtrise musicale avec des musiciens de haut niveau comme Tony Iommi (Black Sabbath), Glenn Tipton et K.K. Downing (Judas Priest) ou encore Adrian Smith (Iron Maiden). Face à cela, le punk lui semblait trop brut et simpliste. “Il m’a fallu du temps, mais j’ai fini par comprendre.”

Slayer et l’impact du punk sur le thrash metal

Bien que Jeff Hanneman ait été le premier à intégrer des influences punk dans Slayer, Kerry King admet que vers la fin de la carrière de Jeff, c’était lui qui apportait davantage d’éléments punk au groupe. L’évolution du son de Slayer entre Hell Awaits (1985) et Reign in Blood (1986) témoigne de cette fusion entre le thrash metal et l’énergie brute du punk, qui a contribué à façonner le style du groupe.

“Historiquement, Jeff était très influencé par le punk à l’époque, et moi j’étais plutôt un métalleux. Je le suis toujours, mais vers la fin de la carrière de Jeff, c’était moi qui intégrais plus d’éléments punk que lui.”

Slayer a ainsi joué un rôle clé dans l’évolution du thrash metal en adoptant une approche plus directe et agressive, en grande partie grâce à cette influence punk.

Une fraternité unique dans le metal

Au-delà de son parcours musical, Kerry King a également évoqué l’unicité de la communauté metal, qu’il considère comme une véritable “fraternité” : “Le metal est un des rares genres où un parent et un enfant peuvent aimer la même chose sans que ce soit bizarre, alors que d’habitude, les enfants ne veulent rien écouter de ce que leurs parents aiment.”

Cependant, il reconnaît aussi que les fans de metal peuvent être très exigeants : “Certains fans peuvent être durs. Si tu prends une direction qu’ils n’aiment pas sur un ou deux albums, il peut être difficile de les récupérer. C’est un genre où il faut constamment gagner le respect du public.”

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