“Je rentrais dans une salle avec une bière dans chaque main, prêt à en découdre” – De la débauche au thrash maîtrisé : l’évolution de Bobby ‘Blitz’ Ellsworth d’Overkill

à 17h28
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“Je rentrais dans une salle avec une bière dans chaque main, prêt à en découdre” – De la débauche au thrash maîtrisé : l’évolution de Bobby ‘Blitz’ Ellsworth d’Overkill

Bobby “Blitz” Ellsworth, frontman d’Overkill, a raconté à Metal Hammer en 2019 comment son attitude en tournée a évolué avec le temps, passant d’une approche débridée à une sobriété assumée.

De l’excès à la sobriété : l’évolution de Bobby “Blitz” Ellsworth

Au fil des décennies, Overkill est resté l’un des groupes les plus tenaces de la scène thrash, porté par l’énergie inépuisable de son chanteur Bobby “Blitz” Ellsworth. Dans une interview accordée à Metal Hammer en 2019, le frontman est revenu sur l’attitude qu’il affichait à l’époque de leurs débuts dans les années 80, contrastant radicalement avec son mode de vie actuel : “Je rentrais dans une salle avec une bière dans chaque main, prêt à en découdre. Aujourd’hui, j’ai une tasse de café et je cherche des toilettes propres.”

Cette transition n’est pas seulement une question d’âge, mais aussi de choix personnel. Dans les années 90, une période difficile pour le thrash metal, Bobby a décidé de prendre un nouveau départ en mettant fin à ses excès et en adoptant un mode de vie plus sain. Cette décision lui a permis de garder les idées claires et de maintenir Overkill à flot alors que de nombreux groupes de thrash luttaient pour survivre face à l’essor du grunge.

Un parcours marqué par la résilience

Outre son combat contre l’alcool, Bobby “Blitz” a également surmonté plusieurs épreuves de santé. Diagnostiqué avec un cancer du nez en 1998, il a fait preuve d’une force de caractère impressionnante en continuant à se produire sur scène, même après une opération. Il raconte avec humour : “Je suis arrivé au premier concert avec le visage bandé. Ils avaient retiré quelques pansements pour que je puisse chanter, et j’étais tout gonflé, noir et bleu. J’ai dit : ‘Prenez une photo, on la met sur la pochette du live et on l’appelle You Should See The Other Guy [Vous devriez voir l’autre gars].'”

Quelques années plus tard, il subit un AVC en plein concert, ce qui ne l’a pas empêché de remonter sur sa moto seulement deux semaines après : “J’ai mis quatre heures à rentrer chez moi parce que je ne pouvais tourner qu’à gauche !”

Malgré ces épreuves, Bobby reste attaché à sa philosophie de vie : “On est fragiles, c’est la condition humaine. Autant partir avec un sourire aux lèvres et le cœur battant, plutôt que de s’accrocher à la vie par peur de la perdre.”

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