David Draiman, chanteur de Disturbed, a exprimé publiquement son souhait d’avoir une discussion respectueuse avec Billie Joe Armstrong, leader de Green Day, au sujet du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, après une performance remarquée au festival Coachella.
David Draiman interpelle Billie Joe Armstrong après Coachella
Lors de son passage au festival Coachella, Billie Joe Armstrong a modifié les paroles de la chanson Jesus Of Suburbia de Green Day, remplaçant la ligne “Runnin’ away from pain when you’ve been victimized” par “Running away from pain like the kids from Palestine”. Une prise de position qui a rapidement suscité des réactions, notamment celle de David Draiman.
Le frontman de Disturbed, de confession juive et fervent défenseur d’Israël, a publié un message sur les réseaux sociaux, via X, adressé directement à Armstrong. Il y propose un échange respectueux autour de ce sujet brûlant : “Tu sais que je te respecte, mon frère. J’aimerais avoir l’opportunité de te faire entendre le point de vue israélien/juif sur cette horrible guerre. Je suis disponible pour en discuter quand tu le souhaites. Sans jugement, sans idées préconçues. Tiens-moi au courant.”
Un engagement personnel et controversé
David Draiman s’est montré très vocal sur le conflit israélo-palestinien, notamment depuis l’attaque du festival Tribe of Nova en octobre 2023, perpétrée par le Hamas, qui a fait plus de 400 victimes et une quarantaine de personnes kidnappées. Parmi les victimes figurait l’ancien bassiste de Desolated, Jake Marlowe. Draiman avait à l’époque suscité la polémique après avoir signé un obus de l’armée israélienne en y inscrivant un message explicite dirigé contre le Hamas.
Alors que l’offensive militaire israélienne à Gaza a fait, selon Reuters, plus de 50 000 morts au 25 mars 2025, le débat autour de la manière dont les artistes abordent ce conflit reste extrêmement sensible. Billie Joe Armstrong, dont le groupe est connu pour ses prises de position politiques, a souvent adapté ses textes en fonction de l’actualité. Mais c’est la première fois qu’il évoquait directement le sort des Palestiniens sur scène.
Une invitation au dialogue dans un contexte tendu
La démarche de Draiman se distingue par son ton posé, malgré l’intensité du sujet. Il ne s’agit pas, selon lui, d’une confrontation, mais d’une volonté de partage. Pour l’heure, Billie Joe Armstrong n’a pas répondu publiquement à cette invitation.
Dans l’univers du rock, les prises de position liées à ce conflit ont déjà entraîné des décisions fortes. En 2024, plusieurs groupes — dont Scowl et Zulu — avaient annulé leur participation au Download Festival pour protester contre l’un des sponsors de l’événement, Barclays, accusé de liens avec l’industrie de l’armement. D’autres, comme Rage Against The Machine, ont régulièrement pris position pour les droits des Palestiniens tout en condamnant également toute forme d’antisémitisme.
À travers cet appel au dialogue, David Draiman soulève une question plus large : dans quelle mesure les artistes peuvent-ils, et doivent-ils, débattre publiquement de sujets géopolitiques complexes, tout en préservant le respect et l’échange ?
Open offer to #BillyJoeArmstrong from @GreenDay
You know I respect you brother.
I’d love to have the opportunity for you to hear the Israeli/Jewish side of this horrific war.
I’m available to discuss whenever you are.
No judgement, nothing preconceived.
Let me know.
— David Draiman 🟦🎗️🇺🇸🇮🇱✡️☮️ (@davidmdraiman) April 14, 2025