The Dark Side of the Moon

Pink Floyd
The Dark Side of the Moon

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C’est un album tout simplement légendaire ! “The Dark Side Of The Moon” sort le 1er Mars 1973 chez Harvest Records, c’est le huitième album du groupe du plus grand groupe de Rock Psychédélique/Progressif , c’est d’ailleurs avec cet album que le groupe passe du côté du progressif.

Alan Parsons tient le rôle d’ingénieur du son, alors qu’il a déjà travaillé avec Pink Floyd en tant qu’assistant sur le titre Point Me at the Sky et sur les albums Ummagumma et Atom Heart Mother.

L’enregistrement est réalisé au moyen de techniques peu communes pour l’époque : le studio dispose d’un enregistreur à seize pistes, ce qui offre une flexibilité bien plus importante que les huit et quatre pistes, plus courants à l’époque et que le groupe a utilisés jusqu’alors, à certaines occasions, le groupe a besoin de tellement de pistes que certaines bandes sont enregistrées en parallèle les unes des autres, pour pouvoir être lues comme une seule bande.

L’album est promu avec deux quarante-cinq tours : Money et Us and Them.

Album conceptuel, The Dark Side of the Moon explore des thèmes tels que les conflits, la cupidité, le temps, la mort et la maladie mentale et repose sur les pressions subies par le groupe au cours de leur vie et traite des problèmes apparents de santé mentale dont souffrait l’ancien membre du groupe, Syd Barrett, ayant quitté la formation en 1968, Waters, seul auteur du concept de l’album, crée alors une tragédie moderne en trois parties, séparées par des thèmes précis : d’abord l’aliénation de l’enfance, inspirée de sa propre expérience, suivi d’une critique de la société soit la politique, l’argent et la religion et enfin, la course contre la mort et le néant . “The Dark Side of the Moon” est enregistré en deux sessions en 1972 et 1973 aux studios “Abbey Road” à Londres.

Succès mondial, il se classe 1er aux États-Unis et 2ème en Angleterre, il deviendra le 3ème album le plus vendu du monde (juste derrière “Back In Black” d’AC/DC (2ème) lui-même derrière “Thriller” de Mickael Jackson.

Il est certifié quatorze fois platine au Royaume-Uni et est en tête du classement Billboard « Top LPs & Tapes » aux États-Unis, où il a figuré pendant 958 semaines au total et en 2013, The Dark Side of the Moon est sélectionné pour être conservé dans le registre national des enregistrements des États-Unis par la bibliothèque du Congrès car l’album est jugé « culturellement, historiquement ou esthétiquement important »

Le succès de l’album est la source d’une aisance financière jusqu’alors inconnue aux quatre membres du groupe :
Richard Wright et Roger Waters s’achètent de grandes maisons et Nick Mason commence à collectionner les voitures haut de gamme.
Une part des bénéfices est investie dans la production du film Monty Python : “Sacré Graal !”.

L’ingénieur du son Alan Parsons est nommé pour le Grammy Award de la meilleure conception d’enregistrement, catégorie non classique, pour son travail sur The Dark Side of the Moon, et cela le mène à une carrière d’artiste très prolifique.
Bien que Waters et Gilmour ont à l’occasion minimisé sa contribution à l’album, Mason l’a souvent loué.

En 2003, Parsons a déclaré : « Je crois qu’ils ont tous ressenti que j’avais rattaché tout le reste de ma carrière à The Dark Side of the Moon, ce qui n’est pas entièrement faux. Mais je me lève encore, parfois, frustré à l’idée du fait qu’ils ont gagné des millions à l’insu de tous, contrairement à nombre de personnes qui ont travaillé avec eux sur cet enregistrement ». Lors de l’enregistrement de l’album, il n’est en effet payé que 35 livres sterling par semaine pour son travail (426 livres de 202242).

Ce succès inespéré est considéré par Waters comme le début de la fin pour le groupe:

Certains membres fondent une famille, et d’autres produisent ou jouent avec d’autres musiciens, ce qui conduit peu à peu à une rupture au sein du groupe.

Pour Waters, Pink Floyd a, avec The Dark Side of the Moon, atteint le succès que ses membres espéraient à leurs débuts, déclarant : « atteindre un tel succès est l’objectif de chaque groupe, mais une fois que vous y êtes, tout est fini ».
Les quatre membres s’inspirent grandement de cette rupture pour l’album suivant, Wish You Were Here sortit deux ans plus tard en 1975.

Les Lives après cet album sont considérés comme les premiers lives “Arena Rock” dut aux prestations surréalistes et les effets lumineux et visuels

Chansons de l’album:
FACE 1 :
The Dark Side of the Moon s’ouvre sur “Speak to Me” avec un battement de cœur symbolisant la naissance suivi par des fondus enchaînés reprenant les thèmes principaux du reste de l’album, la transition avec le morceau suivant, “Breathe”, apparaît lentement durant les fondus au moyen d’une «note de piano maintenue pendant plus d’une minute avec la pédale passée à l’envers » selon Nick Mason.

Les deux premiers titres de l’album sont cependant difficilement dissociables, Jean-Michel Guesdon et Philippe Margotin décrivent “Speak to Me” comme une « longue montée en puissance, conjuguée avec la tension oppressante du cœur qui palpite, se libérant brusquement en une poussée d’adrénaline qui propulse littéralement “Breathe”vers les étoiles ».

Les accords de mi mineur de “Breathe” sont inspirés de “Down by the River” de Neil Young tandis que la partition de clavier de Richard Wright, notamment un accord de ré 7(+9), s’inspire de “Kind of Blue” de Miles Davis.
La guitare de Gilmour donne enfin un effet planant au titre, ses notes « flottant dans une réverbération très ample, profonde, rehaussées de delay ».

La chanson suivante, “On the Run”, débute par une rythmique de charleston au tempo rapide de 165 battements par minute.
Le morceau naît principalement d’expérimentations réalisées par David Gilmour avec le “EMS Synthi AKS”.
Ces improvisations donnent lieu à un tempo de huit notes pouvant être accéléré au besoin par le “Synthi A”.
“On the Run” se conclut sur plusieurs bruitages dont une explosion qui signe l’arrêt de la rythmique et laisse place à la transition vers” Time”, réalisée au moyen de bruits de pas qui s’effacent lentement.

“Time” s’ouvre ensuite sur des cliquetis d’horloges et de carillons signifiant l’éveil de l’esprit, la prise de conscience.
L’introduction continue avec la basse Precision de Roger Waters en métronome avant d’être accompagnée par le son clair de la “Black Strat” de David Gilmour, Wright répondant à ses accords par des nappes sur son orgue “Farfisa” et son” Wurlitzer EP-200″.

La partie principale de Time se compose de Gilmour en lead vocal, à la voix rauque, accompagné de Wright sur les deux ponts et le soutien des choristes Doris Troy, Lesley Duncan, Liza Strike et Barry St. John.
La Strat de Gilmour a un son saturé et joue en rythmique avec Wright sur son “Wurlitzer”. Suivit d’un solo de Gilmour au son spatial doublé et retravaillé au moyen d’une “Fuzz Face” et d’une “Echorec” et, enfin, arrive une reprise de “Breathe” à l’instrumentale identique sauf pour ce qui est de la cymbale “rider”, absente sur le dernier refrain.

La face A de l’album se termine sur” The Great Gig in the Sky”, morceau dominé par les claviers de Wright un piano et un orgue “Hammond” et la voix de Clare Torry, accompagnés par une ligne de basse de Waters, la batterie de Mason au son volontairement non compressé et, au début du morceau, par deux courtes parties de “pedal steel guitar” au son clair de Gilmour.

FACE B :
“Money” ouvre la face B avec sa boucle de bruitages suivie du riff de basse avec une signature rythmique de Waters.
Le morceau est en grande partie enregistré en prise directe, les quatre instruments en même temps, ce qui selon Waters, se remarque par la variation de tempo au cours du titre.
Gilmour chante seul en se doublant et il est suivi par un solo de saxophone de Dick Parry au son âpre, avec un phrasé proche du “rythm’n’blues”.
Gilmour joue ensuite trois solos différents:
Le premier a un son saturé et aérien proche de celui de “Time”, avant d’être suivi par un second solo très sec, positionné à gauche et aux phrases courtes et nerveuses.
Celui-ci est soutenu par une rythmique rapide de Mason et Wright, l’ensemble se rapprochant du “jazz-rock”. Le dernier solo est joué avec les mêmes effets que le premier mais sur une”Lewis” 24 frettes capable d’atteindre des notes plus hautes que la Strat. Le solo est également doublé sur une seconde piste, idée inspirée par le grand Elton John.

“Us and Them” suit” Money” avec des nappes de l’orgue “Hammond” de Wright au son chaleureux et coloré par sa cabine Leslie avant d’être accompagné de façon planante par le reste du groupe.
La rythmique de Mason est aérienne et fluide et la ligne de basse de Waters possède un balancement hypnotique.
Dick Parry intervient à nouveau sur ce titre en signant deux solos de saxophone, le premier au son doux, proche du son de Gerry Mulligan sur l’album Gandharva, le deuxième plus tendu et assimilable à du blues.
Sur les couplets, Gilmour assure un lead vocal doublé de façon à créer un écho et il est soutenu par les voix des choristes sur les refrains.

La transition vers le titre suivant,” Any Colour You Like”, est réalisée au moyen d’un “cross-fade “qui fait que les deux titres s’enchaînent directement. “Any Colour You Like” est une longue composition instrumentale issue d’une nouvelle reprise de “Breathe”, un ton un peu plus bas .
Le titre se compose principalement des claviers de Wright, en première partie avec des notes renforcées par un énorme écho, puis en accompagnement discret pour le solo de Gilmour ; ce dernier a un son légèrement saturé et s’inspire du dit “Dieu” Eric Clapton.

Une rupture harmonique laisse ensuite la place à “Brain Damage”qui s’ouvre sur deux parties aux accords (ré et sol 7) de la Black Strat.
Waters assure ensuite le lead vocal.
Un solo de “Minimoog” conclut ensuite le morceau avant de passer à “Eclipse”.
Ce dernier titre est également chanté par Waters, en harmonie avec Gilmour, et les deux sont accompagnés par Doris Troy, qui réalise un gospel « enflammé ».
Selon Philippe Gonin, “Eclipse” fait état de l’influence des Beatles sur Pink Floyd, notamment par son riff qui rappelle “I Want You (She’s So Heavy)”.
L’album se conclut enfin sur un accord en ré majeur et les mêmes battements de cœur que “Speak to Me”.

POCHETTE:
La pochette, qui représente un spectre de prisme, est conçue par Storm Thorgerson en réponse à la demande du claviériste Richard Wright qui souhaite un graphisme « simple et audacieux », représentant l’éclairage du groupe et les thèmes de l’album.

TITRES:
Toutes les paroles sont écrites par Roger Waters.

Face A:
1. “Speak to Me”
2. “Breathe”
3. “On the Run”
4. “Time “(contient une reprise de Breathe)
5. “The Great Gig in the Sky”

Face B:

6. “Money”
7. “Us and Them”
8. “Any Colour You Like”
9. “Brain Damage”
10. “Eclipse “

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