Review de I, The Mask par In Flames

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Résumé
Authenticité
Composition
Production
SUMMARY

À oublier au profit de Sounds Of A Playground Fading, Come Clarity, Colony et The Jester Race.

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2.5

In Flames a été le leader de la vague de Death Metal Mélodique en provenance de Göteborg au début des années 90. Le groupe s’est ensuite progressivement dirigé vers le Metal Alternatif, une sous-catégorie plus accessible au grand public. Ce changement de style a causé une division entre les fans, et I, The Mask n’arrangera rien. 

In Flames dévale la pente à toute vitesse

Ça fait un bout de temps qu’In Flames n’est plus du Death Metal Mélodique. Cela n’empêche pas que le groupe a réalisé de bons albums pendant sa seconde partie de carrière, tels que Come Clarity ou Sounds Of A Playground Fading. Par contre, ces dernières années les fans n’ont pas été gâtés avec les ramassis d’excréments sonores que sont Siren Charms et Battles.

Avec les singles pour I, The Mask, on aurait presque pu croire à un retour. Mais pas vraiment. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas bon non plus. Une chose est sûre, c’est largement supérieur aux deux derniers (mais est-ce que c’est vraiment difficile de faire mieux ?).

Rien de bien nouveau, c’est du Metal Alternatif sans surprise. Les structures sont habituelles, les riffs basiques. Tout est orchestré autour d’un riff de guitare accrocheur et de la mélodie vocale du refrain. Une formule qu’on connaît un peu trop par cœur. Néanmoins, le chant sur cet album est très bon. On sent qu’Anders Fridén continue de travailler, et ça paie. Sa voix est plus pleine, plus contrôlée et ses capacités ont augmenté. La texture de son timbre est plus agréable aux oreilles.

Le problème c’est qu’en dehors des refrains, les compositions sont assez pauvres. Les autres parties sont fades. Pas de build-up, et rien qui souligne les bons riffs de Björn Gelotte et Niclas Engelin. La piste éponyme est probablement la plus sauvage. Excellent refrain, couplets qui arrachent, de la double pédale et un solo de guitare bien placé. Lors de l’album, il y a quelques moments où on se surprend à headbanger (Voices, Burn, Call My Name), et les cris sont bien placés. C’est là qu’on se dit qu’In Flames a encore un peu de vitalité. Après niveau instrumentation, la batterie et la basse font le strict minimum. Tanner Wayne et Bryce Paul sont presque invisibles.

À noter que (This Is Our) House est un moment de souffrance atroce – un cauchemar de type PTSD. Dès l’arrivée du choeur d’enfants, un flashback traumatisant des deux derniers albums se manifestera à vous. La sueur au front, et le sang coulant de vos oreilles, vous ne l’écouterez plus jamais (très probablement comme le reste de l’album). À oublier au profit de Sounds Of A Playground Fading, Come Clarity, Colony et The Jester Race.

Chansons préférées de I, The Mask : Voices, I, The Mask, Burn