Slipknot
.5 : The Gray Chapter

Ayant le pseudonyme de Slipknot28, il était logique que je fasse, à un moment donné, une critique sur l’un de leurs albums… Et j’ai donc choisi de prendre .5: The Gray Chapter.

Slipknot est un groupe de néo-métal américain originaire de Des Moines, dans l’Iowa. Ce groupe a été fondé par Shawn “Clown” Crahan ainsi que Joey Jordison (RIP) et Paul Gray (RIP) en 1995. Depuis sa création, Slipknot a connu une véritable transformation. En effet, leurs premiers albums étaient vraiment concentré sur la brutalité. Ensuite, ils se sont un peu calmé pour arriver aujourd’hui avec le même néo-métal mais beaucoup moins brutal que dans leur début (je pense notamment aux albums Slipknot de 1999 ainsi que Iowa en 2001).

Selon moi – et c’est quelqu’un qui a tous leurs albums qui vous en parle – .5: The Gray Chapter est leur meilleur. Il n’est pas trop dans le brutalité mais pas trop dans la mélodie non plus. Je dirais que cet album représente la rupture des “anciens albums” (Slipknot, Iowa, Vol. 3 The Subliminal Verses, All hope is Gone, 9.0 live) et des “nouveaux albums” (The Gray Chapter, Day of the Gusano, We Are Not Your Kind, The End so far).

Cet album est également un hommage à leur regretté bassiste Paul Gray, mort d’une overdose de morphine en 2010. Plusieurs titres font d’ailleurs référence à sa mort (j’y reviendrais un peu plus tard). Et ce que je peux dire, c’est que l’hommage est vraiment réussi. Une chose qui m’a paru délicate a été, au moment de cet album, le recrutement du bassiste Alessandro Venturella et du batteur Jay Weinberg. Le plus délicat a sûrement concerné Alessandro Venturella (il arrive dans un groupe tel que Slipknot et doit écrire et composé plusieurs chansons en hommage à Paul Gray). Mais il semble s’être bien adapté à ce changement.

Parlons maintenant de la setlist incroyable de cet album :
– XIX : qui fait office d’intro.
– Sarcastrophe : un titre d’une pure brutalité.
– AOV : un des titres hommages à Paul Gray, parlant de lui (ses addictions, sa santé,…).
– The Devil In I : très bon titre. La vidéo sur Youtube est cependant un peu dérangeante.
– Killpop : excellent titre marqué par un incroyable solo de Jim Root.
– Skeptic : un autre titre hommage à Paul Gray où les membres de Slipknot parle de lui comme de leur meilleur ami et se demandent pourquoi il a fallu qu’il meurt si jeune (il avait 38 ans lorsqu’il est décédé).
– Lech : qui est d’une pure brutalité.
– Goodbye : qui est une ballade mise à la sauce de Slipknot dans laquelle les membres disent au revoir à Paul Gray. Il y a également une très grande prestation de Jay Weinberg à la fin de cette chanson.
– Nomadic : très bonne chanson.
– The One That Kills The Least : qui est un excellent titre qui alterne riffs assez lent et riffs assez rapides.
– Custer : titre très rythmé et assez brutal.
– Be prepared For Hell : qui est un autre titre en hommage à Paul Gray et où l’on entend une voix répétée pendant 1min30 (environ) les paroles suivantes : Be prepared for hell and I say oh well. Just tell me when I can open my eyes. And realize I’ve died – en français : Soyez prêt pour l’enfer et je dis bien. Dis-moi juste quand je peux ouvrir les yeux. Et réaliser que je suis mort.
– The Negative One : encore un titre hommage à Paul Gray avec un texte fort.
– If Rain Is What You Want : le titre que j’aime le moins sur cet album.

Parlons maintenant de la pochette : on y voit une femme nue maquillé en squelette et étendue sur un fond avec des lattes de bois. Elle prend la positon de Jésus Christ. On pourrait donc se demander s’il y a un rapport avec Paul Gray (était-il croyant ? est-ce un signe pour dire que Paul Gray est au paradis ? est-ce que la femme représente la mort ?).

Je terminerai seulement par dire que cet album est excellent avec une prestation exceptionnelle de la part des musiciens (sauf concernant le DJ – Sid Wilson – car je n’ai jamais compris son rôle dans le groupe) et de Corey Taylor, qui n’a aucun mal à alterné les chants extrêmes et les chants clairs.

Bravo à eux et merci d’avoir lu ma chronique !