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Iron Maiden
Powerslave

Review de , le

On pourrait disserter des heures pour savoir quel est le meilleur album d’Iron Maiden et chacun apporterait ses propres arguments, sûrement irréfutables pour arriver à la conclusion qu’ils sont quasiment tous bons, voire très bons, et parfois même exceptionnels sans pouvoir établir un vrai podium !

On va s’intéresser donc à l’exceptionnel Powerslave, puisqu’il faut bien en choisir un, en plus ça tombe bien, c’est un de ceux que je préfère !

Sorti en 1984 soit un an après le très bon “Piece of Mind”, la bande à Harris va réussir l’exploit d’offrir à leurs fans un album encore plus abouti que son prédécesseur et va amorcer son évolution vers un hard plus progressif.

L’entame “Aces High” est caractéristique du style Maiden : riff direct sur une rythmique galopante emmenée par la basse de Steve Harris avec ce phrasé des guitares en duo sur une mélodie bien maîtrisée par Dickinson… on reprend les mêmes ingrédients pour “Two minutes to midnight” en rajoutant un petit break et on obtient deux piliers, classiques incontournables sur scène.

Le premier des deux sera précédé en live par le discours de Churchill de juin 1940 qui finit par “we shall never surrender”… ne jamais renoncer, c’est leur ligne de conduite depuis plus de 40 ans.

En troisième position et pour la troisième fois dans leur discographie, on trouve la présence d’un instrumental “Losfer words “qui a tout à fait sa place dans ce monument dédié au Dieu Métal…

Le riff de “Flash of the blade” qui multiplie les guitares sur la première ligne est juste splendide : tout ces harmonies enrichissent le titre et lui donne ce côté aérien… sur “The Duellists” la paire de gratteux croisent les manches de leurs guitares affûtées dans un duel de soli qui tantôt se répondent, tantôt jouent à la tierce… et toujours cette basse infatigable de Steve qui martèle… étrangement, ces deux titres, pourtant excellents, ne seront jamais joués sur scène.

Avant d’attaquer le summum du disque, arrive “Powerslave”, traduction musicale du thème de la pochette : des notes orientales viennent colorer le riff un peu dans l’esprit de “Gates of Babylon” de Rainbow, un magnifique break avec un premier solo tout en finesse avant de lâcher les chevaux… à noter un gros boulot de Nico derrière ses fûts !

Le génie créatif de Steve Harris a produit le plus long morceau du groupe, la somptueuse fresque hard-prog “Rime of the Ancient Mariner” : au delà de l’excellence de ce mastodonte de 13’36, se profile une évolution du style de la Vierge de Fer vers des compositions de plus en plus travaillées, aux structures plus élaborées et plus longues que leurs morceaux standards… je me souviens l’avoir diffusé sur une radio locale où j’animais une émission, sous le regard ébahi de mes confrères subjugués par autant de maîtrise et de qualité dans l’écriture…

L’écoute de cette “BO cinématographique” sans refrain nécessite une attention particulière pour ne pas risquer l’indigestion mais une fois embarqué sur le bateau, le voyage est fantastique : pas d’intro à rallonge, on entre dans le dur tout de suite ,le premier riff laisse sa place à un second jusqu’à l’arrivée de l’arpège à la basse qui entame le long break où Bruce raconte les mésaventures de ce Mariner : le final en apothéose conclut en beauté cet incroyable opus…

À posteriori, c’est à dire avec presque 40 ans de recul, on se dit que ce Maiden là, c’est bien le même que celui de “Senjutsu”, avec ses longs titres balancés comme des épopées lyriques et ses guitares (une troisième en plus au passage !) trempées dans le métal…

Ce Powerslave confirmera la domination écrasante de Maiden de notre côté de l’Atlantique (alors que de l’autre côté va déferler un certain Metallica !) et sera suivi d’une tournée mondiale gigantesque (la plus grande qu’un groupe de Rock ait jamais faite ?) qui donnera le mémorable “Live After Death” (mais c’est une autre histoire !).

Enfin on doit parler de cette monumentale pochette, à examiner sur la version vinyle, bourrée de détails insolites et anachroniques, clins d’œil et références diverses : une tête de Mickey, une inscription” Indiana Jones was here 1941″, un scribe travaillant sous une lampe de bureau et tant d’autres qu’il faudrait y consacrer une review entière…

Beaucoup d’articles et de commentaires ont été écrits depuis près de 38 ans sur cet album, le mien ne vient que confirmer que nous sommes en présence d’un monument des années 80 (dans tous les sens du terme puisque c’est une pyramide !) qui , à l’instar des pharaons, a traversé les âges (et surtout le siècle dernier !) en conservant toute son énergie et sa puissance émotionnelle..

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8 Commentaires

  1. Salut ,
    très bonne review d’ un album mythique ( au moins pour moi ) et que dire de la tournée à l’époque
    avec une scène somptueuse sur le thème Égyptien ( c’est Motley qui ouvrait ) .
    Pochette fantastique c’est vrai avec plein de détails comme celle de son successeur ” Somewhere in Time” qui est peut être encore plus riche encore dans ce domaine , bref on passe un bon moment à découvrir tout ça .
    Merci encore pour ce très bon souvenir ” Up the Iron “

  2. @ TonyOsbourne13
    Ne t’inquiètes pas, je ne l’avais pas pris pour un reproche, comme on est tous fans de la Vierge de Fer, on est tous un peu d’accord sur la qualité des albums…le prochain coup, je serai moins consensuel dans une review sur un autre “géant”…

  3. Salut Kingeddie,

    Très bonne chronique. J’ai déjà écouté Powerslave et c’est vrai que c’est un excellent album (comme presque tous les Maiden). J’adore aussi la pochette de cet album.
    Et tu as raison, il serait impossible de choisir LE Maiden. Ils sont (presque) tous bons.

    1. Salut Slipknot28
      merci pour ton commentaire, décidément Iron Maiden a l’air de faire l’unanimité, pas étonnant qu’on soit nombreux à écrire des reviews sur ce super groupe…

    1. Salut TonyOsbourne13,
      Merci pour ton commentaire et effectivement c’est un peu la loi des séries… pour les prochaines, ce sera différent, promis…

    2. Salut TonyOsbourne13,

      Tu n’as pas idée concernant le phénomène Maiden (tu as fais The Number of the beast, Kingeddie a fait Powerslave, j’ai fais Seventh Son of a Seventh Son). Et pour ma prochaine chronique, ce sera (encore) sur un de leurs albums. Mais je garde la surprise concernant l’album.

    3. Slipknot28 SixxMars a fait Senjutsu et je vais écrire sur Piece Of Mind aussi.
      Kingeddie ce n’était pas une reproche au contraire les séries sont, dumoins à mon avis, un bonne façon d’aborder plusieurs albums d’un groupe et d’y partager, a travers une review, son point de vue et peut-être le faire découvrir ou aimer à d’autres.

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