C’est en force que les deux groupes “sensation” de la jeunesse finlandaise ont, lors d’une tournée commune, atterri pour une date à Paris, sous la houlette de Veryshow.
Au Backstage By The Mill, mon attente à l’entrée, se fait dans un brouhaha indescriptible… Une amie expatriée en Finlande m’avait prévenu que Blind Channel attire toujours une cohorte de jeunes gens, des filles pour la plupart, au comportement de groupies… Eh bien, elle avait raison ! Quelques cris stridents viennent parfaire le tableau lorsque l’on aperçoit les musiciens par la fenêtre avant l’ouverture des portes.
Néanmoins, on ne peut pas se plaindre, la salle est pleine dès le début de la soirée, et l’ambiance est assez électrique !
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Lost Society
Pour ouvrir les festivités, Lost Society prend possession de la petite scène sous les clameurs de joie du public. Ce collectif finlandais de néo Thrash Metal sait mettre l’ambiance facilement et follement.
L’air de rien, les gars de Jyväskylä sont actifs depuis 2010 et ont eu le temps de produire trois albums à la date de ce concert, et un quatrième (très attendu par les fans), If The Sky Came Down, est sorti quelques jours plus tard (via Nuclear Blast).
Pendant le concert, le groupe nous a fait l’honneur de quelques chansons de ce nouvel opus comme 112 ou Stitches. Dans l’ensemble, il me semble que je reconnais la plupart des titres du très bel album de 2020 avec lequel je les ai découverts.
Leur style frais et énergique, avec des codes du thrash metal nordique, une touche de Death Metal, et un soupçon de Metalcore, séduit une large population, autant de jeunes métalleux éclectiques, que de fans de Rock alternatif.
Au-delà de Samy Elbanna, talentueux et emblématique frontman aux cheveux bleus et aux faux airs de Robert Michael Sheehan (si, si, allez faire une recherche sur les séries Umbrella Academy et Misfits, vous comprendrez), il faut reconnaître que le quatuor de musiciens est très impliqué et en interaction constante avec la foule, de son côté particulièrement réceptive.
Leur enthousiasme tout au long du set est assez communicatif, et on note particulièrement la frénésie généralisée sur la performance du titre Into Eternity, et c’est vrai qu’en live aussi ça envoie.
De très bons performers, avec un son qui leur est propre ! Quel plaisir !
Blind Channel
Le public est plus dense, et aux premiers rangs, la bienveillance habituelle des fans de Metal s’est transformée en “chasse gardée, tu n’auras pas ma place”… Davantage le type de public que l’on voit avec les boys bands… Malgré toute la sympathie que m’inspirent ces jeunes finlandais, il faut noter que le collectif (oui, six, c’est quand même beaucoup sur scène) a bénéficié d’une prime de popularité après avoir représenté son pays à l’Eurovision en 2021.
Comme ils la définissent eux-mêmes, leur “pop énervée” ou plus précisément “violent pop” (le nom de leur dernier album, sorti en 2020), s’apparente en effet davantage à une sorte de rock alternatif qu’au metalcore ou encore moins, au Post-Hardcore, tel qu’on l’entend par endroits…
Toutes questions stylistiques mises à part, même si c’est très pop à mes oreilles, c’est propre et plutôt bien rendu sur scène. En tout cas, les deux chanteurs Joel Hokka et Niko Moilanen partagent tous deux un look très abouti, une forte présence scénique et un nombre de fans parfaitement équilibré.
Le set est très rythmé, sans temps mort, on note une reprise très réussie de Left Outside Alone d’Anastacia, et un clin d’œil à Limp Bizkit (Rollin’). Le reste de la performance tire ses titres d’un peu toute la discographie, et je reconnais notamment au milieu du set Over My Dead Body, titre des débuts. Dans un bel élan, le rappel voit le morceau emblématique Dark side (celui de l’Eurovision) reçu par un vent de folie de la part du public.
Au vu des mines ravies des musiciens de Blind Channel, on peut conclure qu’ils ont été conquis par le public parisien pour cette toute première fois en France, tout comme les fans ont été transportés par le concert du groupe finlandais !
Setlist :
- We Are No Saints
- Timebomb
- Alive Or Only Burning
- Died Enough For You
- Don’t Fix Me
- Opinions
- Over My Dead Body
- Autopsy
- Glory For The Greedy
- Unforgiving
- Rollin’ (Limp Bizkit cover)
- Feel Nothing
- Bad Idea
- Left Outside Alone (Anastacia cover)
- Balboa
- Thank You For The Pain
- Dark Side
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
