Alors que la tournée européenne “Manic” vient de s’achever, voici un petit retour sur la folle soirée donnée au Petit Bain par Wage War, The Devil Wears Prada, et Siamese.
En plus d’une salle très agréable bien que très petite, le Petit Bain, péniche festive depuis 2011, située sur les quais surplombés par la bibliothèque nationale de France dans le 13e, est accompagné d’une soirée douce, presque d’été indien, et c’est dans une ambiance très détendue que l’entrée se fait.
Le concert affiche complet, ce qui n’est pas étonnant car même si cela donne lieu à une petite fête d’envergure très appréciable (400 places), on s’étonne que les Américains n’aient pas choisi un site à plus grande échelle.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Siamese
L’espace est déjà bien rempli lorsque le groupe danois Siamese entre sur scène. Si vous ne connaissez pas ce groupe, je vous recommande d’y jeter une oreille. Ce collectif offre un son tout à fait identifiable et unique, salué par Brian “Head” Welch lui-même qui les a choisis, un peu plus tôt dans l’été 2022, pour accompagner le mythique groupe de nu metal Korn sur quelques dates.
En ce qui me concerne, je les ai découvert en live au UK Tech Fest en 2019, et je suis resté bouche bée. Une pêche incroyable, et un son un peu hybride, mêlant metalcore, rock alternatif, et une touche de pop presque RnB dans le flow très mélodique de la partie vocale. Cette voix, c’est celle de Mirza, arrivé au Danemark en 1992 comme réfugié de la guerre en ex-Yougoslavie. Au fil des années, il a laissé son empreinte sur Siamese (initialement Siamese Fighting Fish) au même titre que les autres membres du groupe, et sur le dernier album Home, il propose le titre assez personnel Sloboda, qui sera joué ce soir à Paris.
Le groupe composé de Mirza Radonjica au chant (qui s’est offert un joli bain de foule), Andreas Kruger guitariste (et accessoirement premier contributeur à l’écriture et producteur de talent), Marc Schultz Nommesen à la basse, Christian Hjort Lauritzen au violon (entre autres), et Joakim Stilling à la batterie (qui pensait que je ne pourrais pas le prendre en photo 😉), nous offrent presque tous les titres de ce dernier album sorti en 2021 – plein de hits en puissance, comme Numb, Can’t Force The Love, la tornade Home (avec Drew York en featuring sur la version studio). Seule exception de la soirée, Ocean Bed issu de Super Human de 2019.
Mon seul regret, un espace un peu confiné pour exprimer tout leur talent, et l’absence du titre très entraînant BANANAS.
Les Danois ont sorti Deadly Potential, un morceau super lourd en duo avec Unseen Faith, presque le jour du concert à Paris, mais ne l’ont pas joué au Petit Bain.
Setlist :
- Heights Above
- Can’t Force The Love
- Holy
- Numb
- Home
- Sloboda
- Ocean Bed
The Devil Wears Prada
La soirée se poursuit avec The Devil Wears Prada ou TDWP pour les intimes, que j’avoue avoir presque découvert. J’avais bien entendu un ou deux titres auparavant, mais je suis assez bluffée par l’énergie du groupe et surtout du chanteur. Une présence folle, pas une seule seconde de temps mort, et un son très bien restitué.
Les gars de l’Ohio, dont le chanteur Mike Hranica et le fondateur Jeremy Depoyster, ont facilement réussi à faire bouger la foule compacte, dans des moshpits furieux sur certains morceaux.
Les hostilités démarrent rapidement sur Sacrifice, issu du dernier album sorti en septembre 2022, que le public scande avec plaisir.
La setlist n’est pas axée sur ce dernier opus, pourtant très bon, et les classiques de leur répertoire comme Chemical ou Des Moines sont joués avec précision et rendent la foule incontrôlable.
Depuis 2005, le groupe a produit pas moins de huit albums si mes calculs sont bons.
Une performance puissante et mélodieuse à la fois, qui donne irrésistiblement envie de headbanger ; j’ai du “Prada” à rattraper moi…
Setlist :
- Sacrifice
- Danger : Wildman
- Born To Lose
- Salt
- Termination
- Outnumbered
- Watchtower
- Dez Moines
- Chemical
Wage War
À peine le temps d’aller au merch à l’étage, de boire un verre et de prendre l’air, je me retrouve très vite au milieu d’une foule de plus en plus compacte (et bouillonnante) lorsque Wage War entre en scène, sur le titre Relapse, l’un des morceaux majeurs du génial album de 2021, Manic.
Pas de répit, je reconnais immédiatement le titre Teeth, mais je ne suis pas la seule… un tourbillon de corps en plein mosh apparaît, la foule est totalement furieuse.
La superbe combinaison de la voix gutturale de Briton Bond et de la voix claire de Cody Quistad se confirme absolument en concert, sur l’ensemble de la performance qui se poursuit avec une setlist presque idéale : High Horse, The River… et bien sûr Manic !
Bon, à ce moment-là, je me demande si le Petit Bain a déjà tangué à ce point, et si nous n’allons pas tous finir par passer à travers la coque et dans la seine, tant l’atmosphère est surexcitée et les sauts continus et frénétiques.
La performance se termine avec l’excellent Stitch, et c’est une conclusion parfaite à cette soirée Live Nation particulièrement réussie. Merci le Petit Bain !
Setlist :
- Relapse
- Teeth
- Low
- Witness
- Don’t Let Me Fade Away
- Gravity
- High Horse
- Godspeed
- Manic
- Alive
- The River
- Who I am
- Death Roll
- Circle The Drain
- Stitch
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.