Pour ce rassemblement organisé sous la houlette de Gérard Drouot Productions, et placé sous le signe du Heavy Metal, le Bataclan accueille ce soir-là les Allemands d’Accept, figure incontournable du style, accompagnés pour l’occasion du groupe hommage entièrement féminin The Iron Maidens qui, comme son nom l’indique, est dédié au géant britannique, Iron Maiden.
Bien que le style musical et la longévité d’Accept aient favorisé un public composé principalement de quinquagénaires portant fièrement des vestes à patchs, le public comprenait également une bonne proportion de métalleux de tous horizons et de jeunes générations, prouvant ainsi que le heavy metal n’a pas encore dit son dernier mot !
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
The Iron Maidens
Une vague de positivité presque palpable se répand dans la salle du Bataclan alors que le premier groupe, The Iron Maidens, est sur le point de démarrer. Alors oui, comme moi, beaucoup ont été déçus de l’annulation de Phil Campbell and the Bastard Sons, qui aurait été un régal pour les oreilles à coup sûr. Néanmoins, le premier acte, un groupe qui officie depuis 2001, n’a pas failli du tout.
Dans une pénombre très marquée, les membres de The Iron Maidens commencent leur set avec The Trooper, parfaitement adapté pour faire décoller l’ambiance.
Avec une belle maîtrise vocale pour la chanteuse Kirsten Rosenberg, et un bel engagement des deux guitaristes Nikki Stringfield et Courtney Cox ; même si l’une d’entre elles a quelques problèmes techniques, on a affaire à une restitution de qualité de l’incomparable répertoire de Maiden.
À travers un panel de morceaux comme Fear of the Dark, ou Wasted Years, qui ont mis tout le monde d’accord, les Maidens ont misé sur des valeurs sûres. La performance, qui garde un très bon rythme, est accueillie avec plaisir par le public présent ce soir, visiblement déterminé à faire la fête dans un bel esprit de partage communautaire.
Setlist :
- The Trooper
- Back In The Village
- Phantom Of The Opera
- Brave New World
- Genghis Kkan
- Wasted Years
- Caught Somewhere In Time
- Fear Of The Dark
- Run To The Hills
- The Number Of The Beast
Accept
Petite pause technique où nous assistons, dans un petit courant d’air frisquet qui s’insinue dans la partie avant de la salle, au ballet contrôlé et minuté des équipes techniques qui procèdent au rangement du matériel et aux installations de scène d’Accept.
Attention, attention, sur un plateau bien préparé mais sans grandes extravagances, le collectif d’Accept, mené par le chanteur Mark Tornillo, prend possession des lieux. Et vraiment.
Accept est une aventure qui a commencé il y a plus de 50 ans sous l’impulsion d’Udo Dirkschneider ! Avec des interruptions, des changements de line-up, et une discographie impressionnante de 16 albums, Accept a su traverser les époques en se réinventant.
Sous l’impulsion initiale de la sortie de l’album Too Mean To Die, sorti en janvier 2021 chez Nuclear Blast, la tournée reportée à cause du coronavirus a finalement lieu avec cette étape providentielle à Paris.
La performance commence avec le titre Zombie Apocalypse du dernier album, un morceau qui contient à merveille tous les codes du heavy metal, devant une salle pleine, avec un ensemble de musiciens particulièrement en forme qui savent sans conteste mettre le public à l’aise et dans leur poche.
Pas moins de trois guitaristes animent la performance live, notamment le très charismatique Wolf Hoffman, et Philip Shouse très communicatif et généreux, ainsi que Uwe Lulis, qui joue plus en retrait, près du batteur, Christopher Williams.
Le set se poursuit avec un deuxième titre du dernier album (qui ne sera pas beaucoup représenté ce soir) Symphony Of Pain, lequel démarre sur une déferlante de riffs à la vitesse et à l’efficacité dignes de figurer sur une bande originale de film dédiée à une virée en grosse cylindrée, cheveux au vent.
Le reste de la soirée ne cesse de monter en intensité, avec une participation incroyable de la foule ; et les quelques défaillances vocales momentanées du chanteur sont plus que compensées par l’énergie des musiciens, notamment du bassiste Martin Motkin venu rejoindre Accept en 2019.
Les titres couvrent un large éventail de la discographie, notamment Restless and Wild (Staying a Life, 1990) ou Breaker (de l’album éponyme de 1981).
Très beau passage avec la presque ballade apparaissant sur Too Mean To Die, The Best Is Yet To Come, qui permet de reprendre son souffle avant que cette folle soirée ne reparte de plus belle, notamment avec Metal Heart, à la rythmique plus lente, à l’ambiance plus sombre, et aux chœurs qui ressortent mieux en live qu’en studio où le style date un peu (1985).
La longue performance se termine par un rappel de trois titres, dont l’emblématique Balls To The Wall !
Une soirée à l’ambiance incomparablement chaleureuse qui s’est poursuivie pour une poignée de personnes au Hellfest Corner, notamment pour les gagnants de la traversée de Paris en tuk-tuk !
Setlist :
- Zombie Apocalypse
- Symphony Of Pain
- Restless And Wild
- Midnight Mover
- The Abyss
- No Shelter
- Overnight Sensation
- Demon’s Night / Starlight / Losers and Winners / Flash Rockin’ Man
- Breaker
- The Best Is Yet To Come
- Shadow Soldiers
- Princess Of The Dawn
- Fast As A Shark
- Metal Heart
- Teutonic Terror
- Pandemic
Encore :
- Hung, Drawn And Quartered
- Balls To The Wall
- I’m A Rebel
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
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TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.
