Les raisons pour lesquelles Painkiller de Judas Priest est la chanson de Heavy Metal par excellence

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Pas de Rock And Roll Hall Of Fame pour Judas Priest
© Travis Shinn (Presse)

Louder vient de publier un article sur les raisons pour lesquelles Painkiller de Judas Priest est la chanson de Heavy Metal par excellence. Découvrez-en quelques-unes ci-dessous !

Judas Priest était un groupe en quête de sens à la fin des années 80. L’album Turbo de 1986 a connu un grand succès aux États-Unis, mais son recours à des synthétiseurs et à un certain aspect pop a dérangé de nombreux fans. Le suivant, Ram It Down, sorti deux ans plus tard, était aussi charmant qu’inoubliable, c’est pourquoi personne n’en parle plus aujourd’hui. Puis, ils ont sorti Painkiller.

Le 12e album de Priest, sorti le 3 septembre 1990, était le son d’un groupe rajeuni. Et sa brillance était incarnée par son exaltante chanson titre. Ce chef-d’œuvre a été ouvert par une salve de batterie du nouveau venu, Scott Travis. Puis, une volée de riffs de Glenn Tipton/K.K. Downing est arrivée, suivie par l’intensité vocale de Rob Halford. En six minutes et demie, Painkiller a ramené Priest à la pointe du Metal à l’aube d’une nouvelle décennie.

Les musiciens de Judas Priest étaient eux-mêmes de fervents admirateurs de la nouvelle vague de musique agressive qui s’est écrasée sur les scènes du monde entier lors de cette décennie. Glenn Tipton a déclaré à Metal Hammer en décembre 1990 :

Notre ambition est de faire flotter le drapeau du Metal et nous pensons que le Thrash et le Heavy Metal ne font qu’un. Nous aimons le Thrash… Nous sommes très attentifs à tous les jeunes groupes et guitaristes.

En 2019, lorsqu’on lui a demandé si Painkiller était une sorte de renaissance pour le groupe, Ian Hill a dit :

Nous essayons toujours de faire quelque chose de différent, de ne pas nous reposer sur nos lauriers. Nous avions fait l’album expérimental Turbo, qui avait des critiques mitigées… C’était une voie à sens unique en fait, nous n’allions nulle part avec des synthétiseurs. Le disque Ram It Down de 1988 nous a permis de revenir à un son plus dur, donc Painkiller était la prochaine étape, mais plus raffinée, plus agressive et plus forte.

Ce fut un baptême du feu pour Scott Travis, ex-batteur du groupe Racer X, âgé de 28 ans, qui a rejoint le groupe quelques mois avant l’enregistrement de Painkiller et qui s’est retrouvé au centre de la scène lors du lever de rideau de l’album, sans être accompagné pendant les 15 premières secondes. À ce sujet, Ian a raconté :

Scott a apporté beaucoup de choses. Dave Holland était un bon batteur, mais il ne pouvait pas jouer de la double pédale comme ça. Si nous avions encore eu Dave dans le groupe, il n’aurait pas été capable de faire quelque chose du genre, donc l’apport de Scott a été énorme. Il nous a permis de faire cette chanson.

Un autre facteur de l’impact de Painkiller est la puissance pure de la production, offerte par l’extraordinaire Chris Tsangarides. Chris a enregistré le disque Sad Wings Of Destiny en 1976, puis a réalisé certains disques de Thin Lizzy, Black Sabbath, Bruce Dickinson, Anvil, King Diamond et bien d’autres. Le changement s’est immédiatement fait sentir dans l’ambiance audacieuse et radicale de Painkiller. Ian a expliqué :

Il était un jeune producteur qui avait travaillé avec certains des groupes les plus récents de l’époque ; sa connaissance du Metal était immense, alors nous lui avons donné une chance. Il avait de bonnes idées sur la façon d’obtenir différents sons, et il a très bien travaillé.

Près de 30 ans plus tard, Painkiller reste une expérience électrisante, pleine de rebondissements, de vigoureux changements de tempo et d’une énergie débordante ; chacun aura son morceau préféré, mais il y a quelque chose de si spécial dans Painkiller, qu’il reste le préféré de Glenn Tipton.

En 2003, dans une numéro du magazine Metal Hammer, Rob Halford a résumé Painkiller en ces termes :

C’est un des archétypes du Metal. Une chanson à propos d’une créature fantastique qui personnifie le Metal – le mal, l’énergie et la destruction.

Judas Priest – Painkiller :

Source : loudersound.com
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