Un juge fédéral a ordonné que les “Satan Shoes” de Lil Nas X soient retirées du marché, bien que la série limitée de 666 paires ait été vendue en moins d’une minute.
La décision a été prise après que Nike, dont les Air Max ’97 ont été utilisées comme bases pour les chaussures de Lil Nas X, a intenté un procès contre les concepteurs MSCHF Product Studio.
Avec la sortie de la vidéo du rappeur pour Montero (Call Me By Your Name), Lil Nas X s’est attiré de vives critiques sur Twitter de la part des mouvements religieux conservateurs américains.
Call Me By Your Name montre le musicien descendant en enfer sur une barre de strip-tease géante et faisant une lap dance pour le Diable avant de briser le cou du Seigneur des Ténèbres et de lui voler ses cornes.
Les “Satan Shoes” ont été créées pour promouvoir la vidéo, chaque paire contenant prétendument une goutte de sang humain dans la semelle.
Post de présentation de la paire de chaussures par Saint :
MSCHF x Lil Nas X "Satan Shoes" 🏹
👟Nike Air Max '97
🩸Contains 60cc ink and 1 drop of human blood
🗡️666 Pairs, individually numbered
💰$1,018
🗓️March 29th, 2021 pic.twitter.com/XUMA9TKGSX— SAINT (@saint) March 26, 2021
L’artiste Lil Nas X a réagi à la polémique grandissante :
J’ai passé toute mon adolescence à me détester à cause de la merde que vous avez prêchée et qui m’arriverait parce que j’étais gay. Alors j’espère que vous êtes en colère, que vous resterez en colère, et que vous ressentez la même rage que celle que vous nous apprenez à avoir envers nous-mêmes.
À lire aussi : Retour au nu metal : Linkin Park dévoile Two-Faced et prépare une tournée mondiale
Post de Lil Nas X :
i spent my entire teenage years hating myself because of the shit y’all preached would happen to me because i was gay. so i hope u are mad, stay mad, feel the same anger you teach us to have towards ourselves.
— ☆ ‧dreamboy··‧̩̥˟͙冬˟͙‧̩̥l (@LilNasX) March 27, 2021
Dans une lettre adressée au juge fédéral, MSCHF a fait valoir que les “Satan Shoes” ne sont “pas des baskets ordinaires, mais plutôt des œuvres d’art numérotées individuellement qui ont été vendues à des collectionneurs pour 1 018 dollars chacune”.
Les avocats de Nike ont toutefois fait part des dommages que les Satan Shoes (que Nike n’a pas contribué à concevoir) auraient causés à leur réputation.
Nous avons présenté de nombreuses preuves montrant que certains consommateurs affirment qu’ils n’achèteront plus jamais de chaussures Nike.
MSCHF affirme que toutes les paires de “Satan Shoes”, sauf une, ont déjà été expédiées.
En conclusion de l’audience, le juge Eric Komitee a décidé que Nike pouvait obtenir une ordonnance de restriction temporaire. Une seconde audience est déjà prévue afin de conclure cette affaire.