Billy Corgan de The Smashing Pumpkins : "Les gens m'ont dit que je n'étais pas beau et que cela aurait un impact négatif sur ma carrière"

à 14 h 45 min
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Billy Corgan, le leader de The Smashing Pumpkins, s’est confié lors du dernier épisode du nouveau podcast Best Advice de Spotify For Artists. Vous trouverez ci-dessous quelques extraits de cet entretien.

Au sujet de l’image de “marque” d’une rock star et/ou sur le fait de rester fidèle à soi-même, Billy Corgan a déclaré :

Pour une raison quelconque, quand j’étais plus jeune, je n’étais pas considéré comme beau. Donc, mon physique ne faisait pas partie de la formule en ce qui concerne le succès du groupe. On n’en parlait jamais. Les photographes essayaient de me mettre à l’arrière lors des séances photo, et de placer d’autres personnes [devant moi]. Je le jure devant Dieu… Mais, vous savez, les choses changent.

Il a poursuivi :

Maintenant, le look vampire est à la mode. Mais à l’époque, je n’étais pas considéré comme une belle personne. Les gens me le disaient – et je le savais. Les gens m’ont dit que je n’étais pas beau et que cela aurait un impact négatif sur ma carrière. J’ai donc dû faire une sorte d’analyse critique : A) ça ne va pas m’arrêter ou ce n’est pas si important que ça ; B) je vais être moi-même ; peu importe si je suis bizarre ou une sorte de vampire, je vais juste être moi-même. Maintenant, nous voici 20 et quelques années plus tard, et les gens me parlent tout le temps de mon apparence, de la façon dont cela les a influencés.

Au sujet de la gestion de son ego en tant que frontman d’un groupe à succès, Billy a déclaré :

Eh bien, c’est une question difficile, honnêtement. Je ne pense pas que j’aurais pu faire ce que j’ai fait sans avoir confiance en moi. Tout au long du chemin, les gens n’ont cessé de me dire que je n’étais pas spécial. Je ne parle que de musique ici – et j’essaie d’être drôle afin que personne ne soit offensé – quand il s’agit de musique, je suis spécial. Je l’ai prouvé, non ? Mais les gens sont mal à l’aise avec cette idée. Personnellement, je ne suis pas mal à l’aise avec ça. Si je rencontrais le plus grand pianiste du monde, pourquoi ne devrais-je pas célébrer son talent ? Les gens qui atteignent le plus haut niveau dans un domaine deviennent des sortes de phénomènes. Bono [de U2] est un phénomène. S’il était lanceur, il serait le lanceur numéro un d’une équipe de la Major League Baseball.

Il a conclu :

Pourquoi les gens se sentent-ils mal à l’aise face aux phénomènes dans le monde de la musique ? C’est peut-être le côté égalitaire de la musique, comme si nous pouvions tous être musiciens… Mais le fait est que ces personnes ont du talent. Si vous ne voulez pas admettre que j’ai du talent, très bien. Mais ne me dites pas que Jimi Hendrix, Bono ou Kurt Cobain ne sont pas des légendes. Ce sont de vraies légendes. Si vous pensez être une légende, et que vous le prouvez, eh bien, à un moment donné, que faut-il faire pour que quelqu’un vous donne le statut de légende ? Il y a quelque chose à propos de l’industrie de la musique, il faut constamment faire ses preuves… Qui pourrait dire que Prince n’est pas une légende ?

Best Advice est un spin-off audio de la série de vidéos Best Advice de Spotify For Artists, nominée aux Webby-Awards. Animée par Kim Taylor Bennett, elle-même ancienne journaliste musicale, Best Advice propose des entretiens passionnants avec un large éventail d’invités – de jeunes artistes prometteurs à des artistes de renom – offrant un regard approfondi sur le monde de la musique, l’industrie du divertissement et de la créativité.

Interview de Billy Corgan pour Best Advice :

Source : blabbermouth.net
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