Lors d’une apparition dans le WTF Podcast, Roger Waters, cofondateur de Pink Floyd, a parlé de l’album monumental The Wall, sorti en 1979, de sa jeunesse et de bien d’autres choses encore.
Roger a dit à propos du disque : “The Wall, je l’ai fait pendant trois ans sur la route et j’en ai eu assez. [Maintenant], j’en joue très peu. Qu’est-ce qu’on fait de The Wall ? On fait Brick II, et Mother.”
Lorsque l’animateur a fait remarquer qu’il parvenait toujours à rendre les chansons “fraîches” en les jouant en direct, Waters a répondu : “Oui, oui, nous avons préparé un nouveau show pour nos derniers concerts [à ce jour]. Nous avons fait trois shows au Mexique, le dernier sur la place Zocalo, c’était génial parce qu’il y a des gens pauvres là-bas.”
“C’était gratuit. Donc au lieu d’avoir des gens riches à l’avant, vous aviez des gens qui avaient fait la queue toute la nuit. Oh, c’était magique, ils chantaient tous ensemble.”
Interrogé sur l’environnement dans lequel il a grandi, il a répondu : “Ma mère gagnait 40 livres par semaine en tant qu’institutrice, et elle avait une pension de guerre, qui était pitoyable, parce que mon père avait été tué en 1944.”
“Nous étions donc pauvres. Mais nous avions toujours assez à manger. Toutefois, je me gelais tous les soirs en hiver, il n’y avait pas de chauffage central, alors j’avais froid jusqu’à ce que je descende à la cuisine.”
Plus tard au cours de la discussion, Waters a ajouté : “Partout où j’ai joué The Wall, quand on faisait Brick II, j’ai toujours fait venir des enfants du coin et j’ai toujours essayé de les faire venir du milieu le plus défavorisé que je pouvais trouver.”
“Bref, on a fait un show à San Diego il y a quelques années, et en regardant ces enfants, je me suis dit que quelque chose n’allait pas…”
“J’ai découvert qu’ils étaient les enfants des dirigeants du stade, qui pensaient que ce serait amusant pour leurs gosses de faire partie du show.”
“Alors j’ai pété les plombs et je me suis débarrassé d’eux. ‘Trouvez-moi de vrais enfants !’. Puis d’autres enfants sont arrivés et j’ai dit : ‘C’est mieux. Ces enfants sont de mon milieu’.”
“Mais ils ne savaient rien, parce que normalement les enfants ont pratiqué quelques pas de danse avant d’arriver, parce qu’on leur envoie un DVD.”
“Donc ces enfants étaient là et nous avons finalement eu environ une demi-heure pour les mettre en forme, ce que nous avons fait. Et j’ai dit : ‘Qui est responsable de ces enfants ?’.”
“Et il y avait là une très gentille dame noire, dont je ne me souviens plus du nom maintenant, et donc je l’ai prise à part, j’ai dit, ‘Comment avez-vous trouvé ces enfants en si peu de temps ? Merci beaucoup’.”
“Je lui parlais, et elle a dit, ‘Ce sont mes clients’. Et j’ai dit, ‘Comment ça ce sont vos clients ?’. Et elle a dit, ‘Ce sont mes clients, je les vois tous les jours’.”
“Pour faire court, elle conduisait un van qui livrait des repas gratuits, c’était des enfants qui n’avaient pas assez à manger, dont les parents ne pouvaient pas les nourrir.”
“Et cette dame était dans les services sociaux, et chaque jour elle livrait quelque chose à manger à chacun de ces 15 enfants. C’était déchirant.”
